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Stanley Kubrick - Dr Folamour (1963)


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Dr Folamour
     

Fiche technique

Titre  

Dr Folamour

Genre  

Comédie

Année  

1963

Origine  

USA

Réalisateur  

Stanley Kubrick

Titre original  

Dr Strangelove
     

Distribution

Le Dr Folamour
Le président des USA
Le colonel Mandrake
Peter Sellers
Jack D Ripper Sterling Hayden
Le général en chef George C Scott

Les premières minutes

En pleine période de guerre froide, le Général Jack Ripper met soudainement sa base aérienne en état d'alerte rouge. Il déclenche le plan "R comme Robert", un plan de riposte immédiate en cas d'attaque nucléaire contre les USA, puis réquisitionne tous les postes de radio de ses hommes afin de les couper du monde extérieur. Ses ordres sont rapidement exécutés : une escadrille de B52 part à l'attaque des objectifs stratégiques qu'elle a pour cible.

Son adjoint, le Colonel Lionel Mandrake de la RAF, essaie de la raisonner et d'annuler ses ordres. Mais les B52 ne peuvent plus recevoir que des messages préfixés par un code secret que seul Ripper connaît. Lorsque Mandrake trouve un transistor qui a échappé à la réquisition, et qu'il se rend compte que les émissions de radio sont normales et que le pays n'est donc pas en guerre, il comprend que Ripper a pété les plombs et qu'il a agit sans ordre de ses supérieurs.

Le film en quelques mots

Dr Folamour est-il une simple farce ou bien une véritable prophétie ? Espérons que ce n'est qu'une farce. Néanmoins, même si selon la formule consacrée "toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé serait totalement fortuite", on ne peut s'empêcher de se poser quelques questions après avoir vu ce film :

  • Un militaire de haut rang peut-il péter les plombs sans que ses supérieurs s'en aperçoivent à temps ?
  • En cas de guerre, les procédures tiennent-elles compte de tous les cas de figure ? Existe-t-il des plans "R comme Robert" qui permettent de court-circuiter sa hiérarchie et de prendre des initiatives individuelles sans en référer à personne ?
  • Les politiciens ne sont-ils pas insuffisamment préparés à faire face à des situations aussi graves ?

Espérons que la réponse à toutes ces interrogations est NON. Car après avoir vu successivement :

  • un général déclencher SA guerre tout seul,
  • les présidents de deux grandes nations totalement incapables de dialoguer de façon constructive en période de crise,
  • un savant qui compte les millions de morts aussi facilement que je compte mes disques, et qui se réjouit à l'idée de laisser à un ordinateur le soin de dresser la liste de ceux qui échapperont au carnage en se réfugiant dans des galeries souterraines.,
  • un autre général qui veut à tout prix en découdre et faire péter sa bombe "au cas où",

il y aurait presque de quoi être inquiet.

Ceci dit, Dr Folamour est néanmoins une comédie et on rit beaucoup en le regardant. Peter Sellers y réalise la prouesse d'interpréter trois rôles différents : celui du Dr Folamour, du président des Etats-Unis et du colonel Mandrake. Dans certaines scènes, deux de ces personnages sont même présents simultanément à l'écran.

Le générique de début nous montre l'accouplement d'un B52 avec son avion ravitailleur en vol. Musique suave, gros plans explicites : cette scène est véritablement torride. Le générique de fin nous montre un festival de champignons atomiques filmés au-dessus des nuages. Comme le déclarait le sous-titre du film : "Comment j'ai appris à ne plus me faire de soucis et à aimer la bombe". En fond sonore Vera Lane nous chante We'll Meet Again, son grand succès de la seconde guerre mondiale. Et oui :

Nous nous rencontrerons encore,
Je ne sais pas comment,
Je ne sais pas quand

...et surtout, si on les laisse faire,

je ne sais pas dans quel état.

Dans ce film, le méchant s'appelle Jack D Ripper. On ne peut que faire le rapprochement avec Jack the Ripper (le trop célèbre Jack l'éventreur).

Les meilleurs moments

  • Lorsque le plan "R comme Robert" est déclenché, la première réaction du pilote d'un des B52 est d'ouvrir son coffre-fort pour y prendre... son chapeau de cow-boy.
  • Lorsque le président des Etats-Unis téléphone à son homologue soviétique la discussion devient vite surréaliste. Chacun tient absolument à prouver à l'autre qu'il est le plus navré des deux par la tournure que prennent les événements. Quel est le numéro de téléphone de l'état major soviétique ? Appelez donc les renseignements...
  • Le colis de survie des équipages des B52 contient des bas nylon et des tubes de rouge à lèvres. Visiblement, ils en sont restés à la période où les cow-boys échangeaient de la verroterie contre les fourrures et les pépites d'or des indiens.
  • Lorsque le dernier des B52 à avoir échappé à la destruction atteint sa cible il est si endommagé que la trappe de la soute à bombes ne s'ouvre pas. Son pilote, celui au chapeau de cow-boy, descend voir ce qui se passe. Il repère un court-circuit et monte à califourchon sur une des bombes atomiques pour faire une épissure. La réparation de fortune fonctionne si bien que la bombe est larguée avant qu'il ait eu le temps de regagner son poste. Il tombe avec elle en poussant des cris de joie et en agitant son Stetson, comme s'il était en train de monter un cheval sauvage dans un rodéo.

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Dernière mise à jour de cette page : 01/03/2008