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Terence Fisher - La malédiction des pharaons (1959)


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La malédiction des pharaons      

Fiche technique

Titre  

La malédiction des pharaons

Genre  

Horreur

Année  

1959

Origine  

Grande-Bretagne

Réalisateur  

Terence Fisher

Titre original  

The Mummy
     

Distribution

John Banning Peter Cushing
Kharis Christopher Lee
Isobel/Ananka Yvonne Furneaux
Stephen Banning Félix Aylmer
Joseph Whemple Raymond Huntley
Mehemet Bey George Pastell

Les premières minutes

Egypte, 1895. L'archéologue Stephen Banning, son fils Peter et leur ami Joseph Whemple ont organisé une expédition qui a pour but de découvrir le tombeau de la légendaire princesse Egyptienne Ananka. Devant l'entrée d'une tombe, un de leurs ouvriers vient de trouver un vieil insigne dans le sable. Stephen Banning l'examine : il appartenait à un garde qui a peut-être participé aux funérailles d'Ananka.

Alors que Stephen Banning et Whemple s'apprêtent à pénétrer dans le tombeau, un Egyptien fait irruption sur le chantier. Il a pour nom Mehemet Bey et leur demande d'interrompre immédiatement leurs fouilles et de s'en aller. Evidemment, Banning refuse. Les deux archéologues brisent le sceau qui protège l'entrée du tombeau et y découvrent un sarcophage que Whemple, après en avoir déchiffré les hiéroglyphes, identifie comme étant celui d'Ananka. Comme Peter Banning, blessé à une jambe, a dû rester sous sa tente, Whemple s'empresse de le rejoindre pour lui annoncer la grande nouvelle. Mais alors qu'il est en train de le mettre au courant, un cri terrible retentit.

Le film en quelques mots

Des archéologues qui pénètrent dans une tombe interdite, l'un d'entre eux qui lit le livre des morts à haute voix et qui ressuscite une momie, un grand-prêtre Egyptien condamné à être enfermé vivant dans un sarcophage pour avoir aimé une princesse, la momie qui traque ensuite les archéologues jusque chez eux, en Angleterre et qui kidnappe la belle héroïne : on n'a pas déjà vu ça quelque-part ? Et oui, l'intrigue de La malédiction des pharaons ressemble à celle des deux films de Stephen Sommers : La Momie (1999) et Le Retour De La Momie (2001). Mais le film de Terence Fisher a été réalisé une quarantaine d'années auparavant.

Quarante ans, c'est beaucoup et le cinéma a bien changé depuis 1959. La trilogie des Indiana Jones a entièrement dépoussiéré le cinéma d'aventure. Désormais, et c'est précisément le cas pour les deux films de Stephen Sommers, un bon film d'aventure doit contenir beaucoup d'effets spéciaux, des cascades, pas mal d'humour et surtout posséder un rythme soutenu. C'est d'ailleurs ce qui explique l'abondance de scènes, coupées au montages car jugées trop lentes, qui figurent en bonus sur les DVDs. Sur ce plan, La malédiction des pharaons affiche des ambitions plus modestes.

Mais il n'empêche que ce film est un des chef-d'œuvres de la Hammer. On y retrouve les deux acteurs fétiches de la compagnie, Peter Cushing dans le rôle de l'archéologue, Christopher Lee dans celui de la momie, ainsi que la sublime Yvonne Furneaux dans celui de l'épouse de l'archéologue. On y retrouve également ces décorateurs et éclairagistes qui savaient si bien concocter des ambiances qu'on n'a jamais pu reproduire depuis. Dominante verdâtre pour le tombeau, bleuâtre pour la nuit, rougeâtre pour le marécage, cieux (peints sur toile) remplis de nuages menaçants, brouillards à la densité savamment calculée, superbes intérieurs victoriens, flashback "hollywoodien" pour raconter l'histoire de Kharis : La malédiction des pharaons reste encore aujourd'hui un régal pour les yeux.

Alors, même si le héros du film n'est pas un bagarreur aux poches bourrées d'armes de toutes sortes, même si la momie ne possède pas de pouvoirs magiques et a plutôt l'air en forme après 4000 ans de placard, même si l'héroïne n'est pas une experte en arts martiaux, même si on n'y voit pas des milliers de guerriers en imagerie de synthèse se bastonner, ce film vaut encore la peine d'être regardé.

Les meilleurs moments

  •  La caisse contenant la momie de Kharis a été engloutie dans un marécage. A la nuit tombée, Mehemet Bey se rend au bord du marécage et lit à haute voix le livre des morts. Quelques instants plus tard, des remous agitent la surface de l'eau et... la momie en émerge, prête à tuer.

Dès le début de cette scène on en devine la fin, et pourtant le frisson est garanti lorsqu'on la regarde pour la première fois.

  • Sur l'ordre de Mehemet Bey, la momie traverse de nuit la campagne anglaise pour se rendre chez John Banning. Un braconnier, un peu éméché, voit soudain surgir des ténèbres une créature de plus de deux mètres, couverte de bandelettes et marchant comme un robot. Il s'enfuit en courant et, quarante ans plus tard, on aurait presque envie d'en faire autant.

Cette courte scène, c'est la Hammer dans toute sa splendeur ! On a vu tant de choses dans les films d'horreur récents qu'il n'y a aucune raison rationnelle pour être impressionné par ce grand gaillard couvert de bandages, et pourtant ça le fait...

  • 2000 av JC. Kharis, qui a tenté de ressusciter la belle Ananka, est condamné à être enfermé vivant dans un sarcophage. Mais auparavant, afin que ses cris n'offensent pas les dieux, il aura la langue tranchée. Alors que deux gardes le maintiennent, un homme muni d'une pince s'approche de lui. Un second homme brandit un grand couteau et...

Ne rêvez pas : le cinéma des fifties était plutôt soft, toute la scène est donc seulement suggérée pendant que la caméra filme le visage de l'homme au couteau. Mais sa mimique est si explicite au moment où il fait mine de trancher qu'on y croit quand-même.

En résumé, je vous conseille ce film si :

- vous êtes amateur de beau cinéma fantastique, plus esthétique que terrifiant
- vous êtes fan de Peter Cushing ou de Christopher Lee

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Dernière mise à jour de cette page : 26/01/2008