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Les premières minutesAu XVIIIe siècle, Sir Hugo de Baskerville fait régner la terreur sur ses terres. Une nuit, il tue un homme qui refusait de lui donner sa fille. Une fois débarrassé du père, il se précipite dans la chambre de la fille et découvre qu'elle s'est enfuie par la fenêtre. Fou de rage, il fait seller son cheval et lance sa meute de chiens de chasse à la poursuite de la fuyarde. Il finit par la retrouver dans les ruines d'une vieille abbaye où il la poignarde sauvagement. A cet instant précis, un hurlement terrifiant retentit sur la lande. Le film en quelques motsEn 1959, la Hammer se lance dans l'adaptation du chien des Baskerville, la plus célèbre aventure de Sherlock Holmes. Les deux acteurs fétiches de la compagnie, Peter Cushing et Christopher Lee, sont de la partie et interprètent respectivement les rôles de Sherlock Holmes et de Sir Henry de Baskerville. Ce film n'est pas l'adaptation cinématographique la plus fidèle du roman de Sir Arthur Conan Doyle. Comme c'était souvent le cas à la Hammer, l'uvre originale n'était que le point de départ d'un scénario taillé sur mesure pour mettre en valeur le jeu des acteurs ainsi que le climat d'horreur si particulier qui caractérisait les films de cette compagnie. Les puristes qui recherchent une adaptation fidèle du roman apprécieront certainement le téléfilm le chien des Baskerville, réalisé en 1988, dans lequel Jeremy Brett interprétait le rôle du célèbre détective. Non seulement l'histoire y est intégralement respectée, mais les dialogues y sont eux aussi identiques à ceux du livre. Ce téléfilm est enfin disponible en DVD (dans le volume Les films de l'intégrale de la série). Mais, à défaut d'être fidèle, le film de 1959 est splendide. Le chien des Baskerville de Terence Fisher est un des fleurons de l'âge d'or de la Hammer. La lande désolée, les ruines de l'abbaye, les sables mouvants, la mine abandonnée, le vieux château des Baskerville : autant de décors inquiétants que les éclairagistes de la firme ont su rendre carrément angoissants. C'est un festival de brouillard, d'éclairages bleuâtres, rougeâtres et de zones volontairement laissées dans l'ombre pour faire travailler l'imagination du spectateur qui s'attend, à chaque instant, à en voir surgir des choses innommables. Pour contraster avec ces lieux hostiles, on retrouve aussi dans le film ces vieilles demeures anglaises, havres de paix dans lesquelles les protagonistes de l'histoire se pressent autour d'un feu de bois qui flambe dans la cheminée pendant qu'un vieux majordome leur sert un verre de sherry. Tout un art de vivre. Bien sûr, les cinéastes d'aujourd'hui vont beaucoup plus loin dans l'horreur que ceux de la Hammer, et ils nous ont appris que la vraie terreur se trouve à notre porte. Honnêtement, de quoi avons-nous le plus peur : d'un vampire sorti de sa tombe, d'une bête maléfique qui court la lande, d'une momie échappée de son sarcophage ou bien d'un type qui saute par-dessus le mur d'un l'asile et qui massacre tous ceux qu'il croise sur son chemin avec une tronçonneuse ou bien un poignard ? Le chien des Baskerville ne peut être comparé à des films plus récents tels que Halloween ou Massacre à la tronçonneuse ; il s'agit presque d'un genre cinématographique différent. Mais il possède un charme, une esthétique et une classe que ces films ne posséderont jamais car ils n'ont pas été conçus pour cela. Les meilleurs moments
En résumé, je vous conseille ce film si :
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