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Byron Haskin - La guerre des mondes (1952)


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Fiche technique

Titre  

La guerre des mondes

Genre  

Science-Fiction

Année  

1952

Origine  

USA

Réalisateur  

Byron Haskin

Titre original  

War of Worlds
     

Distribution

Clayton Forrester   Gene Barry
Sylvia Ann Robinson

Les premières minutes

Par une chaude nuit d'été, un météore tombe à proximité d'une petite ville d'Arizona. Une foule de curieux se presse pour observer de plus près la boule de feu tombée du ciel. Parmi eux se trouve le professeur Clayton Forrester, un célèbre astrophysicien qui pêche avec des amis dans la région. Forrester trouve que quelque chose ne colle pas, car le cratère creusé par le météore lors de sa chute n'est pas assez profond. Le savant formule alors deux hypothèses : soit il est constitué d'un matériau anormalement léger, soit il est... creux.

Le film en quelques mots

Au sortir de la seconde guerre mondiale, les USA sont sans conteste la première puissance militaire du monde. Il semble impossible de leur opposer, sur cette planète, un adversaire à leur mesure. Par contre, que se passerait-il si le prochain conflit les opposait à des intelligences extraterrestres possédant des connaissances scientifiques en avance de plusieurs siècles ? Que se passerait-il si la bombe atomique, arme de dissuasion absolue, n'était qu'un jouet face à un rayon de la mort conçu sur une autre planète ? L'idée d'une invasion des USA par les Martiens n'était pas nouvelle ; déjà en 1938 Orson Welles avait provoqué, durant une émission de radio dans laquelle de faux journalistes diffusaient de faux bulletins d'information, une véritable panique au sein de la population. Fort de toutes ces réflexions, Byron Haskin va réaliser un film de guerre qui mettra en scène des ennemis d'un nouveau genre.

La guerre des mondes de Byron Haskin est donc une adaptation cinématographique du roman de H. G. Wells, paru en 1897, qui avait inspiré Orson Welles. En quelques mots, c'est l'histoire de petits hommes verts qui quittent leur planète rouge pour envahir notre planète bleue. Il est donc normal que les couleurs jouent un rôle important dans le film et contribuent à lui donner ce climat si particulier. Les machines de guerre des Martiens sont presque toujours filmées de nuit, dans une clarté bleutée et elles émettent des lueurs rougeâtres et verdâtres du plus bel effet lorsqu'elles se déplacent ou passent à l'attaque. Les Martiens savent aussi fabriquer des champs de force électromagnétiques qui les mettent à l'abri des armes les plus puissantes et qui deviennent bleuâtres lorsqu'ils entrent en action.

Pour moi, un des points forts du film est, Amérique des années cinquante oblige, le design des engins extraterrestres qui doit beaucoup à celui des automobiles de l'époque. On en a rarement imaginés d'aussi jolis, avec des courbes aussi fluides. Autre atout, un soin tout particulier a aussi été accordé aux bruitages. Lorsqu'elles avancent, lorsqu'elles ouvrent le feu, lorsqu'elles envoient un œil électronique en éclaireur, les machines de guerre des Martiens émettent des bruits qui aujourd'hui encore donnent le frisson malgré la palanquée d'histoires similaires que nous avons ingurgitées. On imagine volontiers la réaction des spectateurs lors de la sortie du film...

Si j'ajoute à tout ça des effets spéciaux excellents pour l'époque (la scène dans laquelle un officier se fait désintégrer par le rayon de la mort et où on entrevoit son squelette par transparence est un classique souvent revisité ; regardez par exemple Mars Attacks! ou bien certains épisodes récents de Doctor Who.) et des Martiens au look vraiment terrifiant (d'autant plus qu'on les voit à peine, ce qui fait encore plus travailler notre imagination) je classe sans hésitation La guerre des mondes parmi mes films de science fiction préférés. Et pourtant, qui aime bien châtie bien, je dois admettre que le film a parfois un peu mal vieilli :

  • Aujourd'hui, on comprend mal la réaction des Américains de 1952 face au nucléaire. Lorsqu'un compteur Geiger se met à crépiter à proximité du météore, ils s'agglutinent autour au lieu de prendre leurs jambes à leur cou. Lorsque l'armée de l'air bombarde les Martiens avec une bombe atomique, des milliers de curieux, assez proches pour être frappés par le vent de l'explosion, assistent au « spectacle ».
  • De même, la fin du film nous laisse sur notre faim. Le camion qui transporte tout le matériel des scientifiques est attaqué par des pillards qui réduisent ainsi à néant notre dernier espoir de vaincre les Martiens. La Terre ne devra finalement son salut qu'à la divine providence, aux microbes qui tueront les Martiens et à la rouille qui rendra leurs engins inutilisables. On aurait préféré une fin plus musclée dans laquelle les savants auraient fini par inventer une arme digne de ce nom, comme dans Martiens go home, le génial bouquin de Fredric Brown paru deux ans après ce film, et qui traite du même sujet sous un angle beaucoup plus humoristique.

La guerre des mondes est néanmoins devenu un film culte, et la preuve en est l'influence qu'il a eu sur d'autres films de SF. En effet, on ne peut nier que des productions récentes telles que Independance Day ou Mars Attacks! lui doivent beaucoup.

Les meilleurs moments

La guerre des mondes contient quelques séquences-choc dont on se souvient des années après avoir vu le film 

  • Lorsque les Martiens se manifestent pour la première fois, trois hommes qui montaient la garde près du météore s'approchent, un drapeau blanc à la main, et tentent d'établir le contact. Ils se font désintégrer et le rayon des Martiens prive toute la région d'électricité. Devinant l'origine de la coupure de courant, la police se rend immédiatement sur les lieux et découvre trois petits tas de cendres ayant encore la forme des parlementaires. Cette idée a souvent été exploitée dans les films de SF (par exemple, dans la célèbre série Les Envahisseurs, chaque alien qui meurt disparaît dans une lueur rougeâtre et ne laisse qu'une trace noire sur le sol), mais jamais avec autant de réalisme. Cette séquence fait vraiment froid dans le dos.
  • Lorsque Forrester et Sylvia se réfugient dans une ferme abandonnée, les Martiens envoient un œil électronique à leur recherche. Ils finissent par être découverts et Forrester décapite l'œil électronique à coups de hache. Un Martien pénètre alors dans les ruines de la ferme et nous assistons à une scène culte dans laquelle il pose ses longs doigts aux extrémités en forme de ventouse sur l'épaule de Sylvia qui hurle de terreur. Forrester vient alors à son secours et constate que, sur le plan physique, les Martiens sont des gringalets. Jusqu'à présent, au cinéma, les aliens étaient soit des humanoïdes (Le jour où la Terre s'arrêta), soit des gargouilles grotesques (Le météore de la nuit). Ici, avec leur œil unique à trois pupilles, ils deviennent réellement terrifiants.

En résumé, je vous conseille ce film si :

- vous êtes amateur de belle SF, plus esthétique que réellement terrifiante
- H. G. Wells est un de vos auteurs préférés
- vous aimez le cinéma américain des fifties

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Dernière mise à jour de cette page : 15/12/2007