|  | Si vous êtes un(e) habitué(e)
        de ce site, vous avez probablement remarqué que les décennies
        s'y suivent mais ne s'y ressemblent pas.Qu'il s'agisse de musique ou bien de cinéma, les pages
        consacrées aux années soixante et soixante-dix
        y sont en effet bien plus nombreuses que les autres. Car si j'apprécie
        la musique et le cinéma des années quatre-vingt
        ou quatre-vingt-dix, s'il m'arrive aussi parfois de remonter
        le temps jusqu'aux années cinquante, quarante ou trente,
        je finis toujours par revenir aux années 1965-1976, à
        ces années que j'appelle les années dingues.     Entre 1965 et 1976 on a pratiquement
        tout inventé.Entre 1965 et 1976 la musique, le cinéma, la littérature,
        la mode, l'art, la publicité et le monde en général
        ont fait un bond prodigieux en avant. En 4000 jours tout a changé
        et, aujourd'hui lorsque j'allume la télévision
        ou lorsque je mets le nez dans un magazine, j'ai l'impression
        que nous vivons encore sur les acquis de cette époque. Depuis longtemps j'avais envie de me lancer dans une nouvelle
        rubrique qui aurait pour sujet les disques et films parus entre
        1965 et 1976, en les abordant non plus par genre mais chronologiquement,
        c'est à dire en les replaçant dans leur contexte.
        Car lorsqu'il est question des années 1965-1976 ça
        ne sert pas à grand-chose de ranger les disques ici, les
        films là-bas et les livres ailleurs. Les années
        dingues ne sont pas une commode dans laquelle chaque chose serait
        bien rangée à sa place, au fond d'un tiroir. Le
        souvenir que j'en ai est plutôt celui d'un patchwork d'images,
        de sons, d'odeurs, d'objets, d'idées, voire... celui d'un
        grand bazar. En voiture !Le meilleur moyen de se replonger dans l'ambiance de l'époque,
        d'essayer d'en retrouver le feeling, consiste tout simplement
        à se mettre en situation, à se réveiller
        par un beau matin de, disons, 1966 et à ouvrir grand les
        yeux et les oreilles. Pas facile, me direz-vous... Les machines
        à voyager dans le temps ne sont malheureusement pas encore
        en vente libre. C'est exact : ce n'est pas demain qu'on
        explorera le passé comme on prend le métro. Quoi
        que... Et si vous essayiez ma ligne de métro, cette ligne
        un peu spéciale dont le plan est affiché ci-contre ?
        Avec un peu d'imagination, chacune des stations vous amènera
        à une de ces années dingues. Votre voyage commencera
        en 1965 avec Norwegian Wood
        des Beatles ou des épisodes de Chapeau melon et Bottes
        de cuir en noir & blanc, et le terminus sera 1976
        avec Dancing Queen de Abba ou Peur sur la ville
        de Henri Verneuil. A moins naturellement que vous décidiez
        de commencer la visite en plein milieu de la ligne. A vous de jouer ; il ne vous reste plus qu'à cliquer
        sur une année bleue  ou
        une année orange  pour
        (re)découvrir quelques grands moments et pour devenir,
        peut-être à votre tour, aussi accro que moi aux
        sixties/seventies. Surtout, ne soyez pas étonné(e)
        si ce petit voyage déclenche chez vous une étrange
        réaction ; si vous ressentez soudain une irrésistible
        envie d'égayer votre quotidien par de la musique, du cinéma,
        de la lecture ou des objets d'un autre âge. Après
        tout, c'est la raison d'être de cette nouvelle rubrique. Evidemment, on ne change pas la structure d'un site web en
        quelques instants. Il faudra un peu de temps avant que toutes
        les chroniques soient accessibles dans un ordre chronologique,
        mais j'y travaille activement. D'aucuns trouveront peut-être cette période trop
        restrictive, penseront qu'on ne peut pas parler de cinéma
        ou de musique sans évoquer les années 50, les films
        d'Alfred Hitchcock, les chef-d'uvres de la Hammer, les
        disques de ces géants du jazz que furent John Coltrane
        ou Charles Mingus. D'autres trouveront, au contraire, que tout
        ça manque singulièrement de disques et de films
        récents. Je leur répondrai... qu'ils n'ont pas
        tort et je leur conseillerai de regarder de plus près
        les rubriques disques
        et cinéma-TV
        de ce site qui couvrent, elles, une période beaucoup plus
        vaste. Je vous souhaite un bon voyage. Jean-Louis |