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A Bichereau, il ne neige qu'une ou deux fois par an. De plus,
la neige ne tient jamais et fond en quelques heures.
Mais à la campagne il ne faut jamais dire jamais... |
Le samedi 4 janvier 2003, vers 13 heures, la neige commence
à tomber. Ce ne sont au départ que de petits flocons
qui fondent dès qu'ils touchent le sol. Mais plus les
heures passent et plus ils deviennent gros. Les arbres, puis
les toits des maisons et enfin les routes se couvrent progressivement
d'un voile blanc. A 16 heures 30, Bichereau commence vraiment
à ressembler à une station de sports d'hiver. Le
temps de prendre mon appareil photo, de sauter dans mes chaussures,
d'enfiler un manteau et je sors faire un tour dehors. |
Apparemment, je suis le premier à oser mettre le nez
dehors. Il n'y a aucune trace de pas dans la neige immaculée.
J'en profite pour prendre quelques jolies photos. Mais au loin,
on commence à entendre des sirènes et à
voir des gyrophares : un accident vient probablement
de se produire sur la nationale. Effectivement, je m'aperçois
quelques minutes plus tard que la circulation est détournée
par les marais. |
Pour couronner le tout, le vent se met à souffler de
plus en plus fort. En quelques minutes, une véritable
tempête de neige m'empêche de prendre de nouvelles
photos. Avec le vent glacial, les flocons qui tombent sur ma
capuche gèlent en quelques secondes. C'est assez pour
aujourd'hui : rentrons à la maison nous réchauffer. |
Le lendemain, il fait un temps superbe mais la température
a chuté brutalement. Cette année, je crois que
la neige va tenir... C'est néanmoins un temps idéal
pour aller se promener. Alors, profitons-en.
Contrairement à la veille, il y a du monde dans les
rues. Le soleil incite quelques personnes à sortir. |
Sur les chemins, la neige est bien dure et craque sous mes
pas. Dans les bois, à l'abri du vent, il ne fait pas trop
froid et quelques oiseaux trouvent même le courage de chanter.
Par contre, dans les courants d'air il fait un froid de canard
et lorsque je croise ma voisine j'arrive à peine à
lui dire quelques mots tant mes mâchoires sont engourdies. |
Le chemin qui longe l'Orvanne n'a pas encore été
visité. En temps normal, c'est déjà un endroit
paisible et agréable. Mais avec cette neige qui recouvre
tout et qui atténue les bruits environnants ça
devient un véritable havre de paix. Le silence n'est troublé
que par le bruit de la rivière, et j'ai l'impression de
me trouver à des kilomètres et des kilomètres
de toute civilisation. Du coup, je décide de faire durer
cette balade au maximum : je vais jusqu'au bout du
chemin afin de retarder le moment pénible où je
devrai faire demi-tour et rentrer chez moi.
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Mais tout à une fin. Je suis finalement rentré
à la maison. Quant à la neige, elle a tenu plus
d'une semaine. |
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