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Les premières minutesNous sommes le 28 mai à Derry, une petite ville de l'état de Maine. Une maman est en train d'étendre du linge pendant que, devant la maison, sa fillette Laury-Ann pédale sur son tricycle. Mais le vent se lève et il commence à pleuvoir. Elle lui demande de rentrer immédiatement. Laury-Ann s'exécute, un peu à contrecœur. Soudain elle s'arrête car il se passe quelque-chose d'étrange dans le jardin, juste derrière le linge étendu. Tout d'abord, il y a cette poupée sur le sol, puis ces rires d'enfants, puis ce clown rigolo qui s'approche d'elle. Mais est-ce normal que les dents d'un clown soient aussi... Le corps de la fillette, atrocement mutilé, est emmené dans une ambulance. La police met en place un périmètre de sécurité, disperse la foule attroupée devant la maison et commence à rechercher des indices. En quelques jours, six enfants sont morts ou ont disparu sans laisser de traces à Derry. Devant la maison se trouve Mike Hanlon, le bibliothécaire de Derry. Au pied d'un arbre, détrempée par la pluie, il aperçoit une photographie en noir et blanc. Il se penche pour la ramasser et blêmit. Il s'agit d'une photographie de Georgie, le frère cadet de son copain d'enfance Bill Denbrough. Il y a juste trente ans, Georgie est décédé dans des circonstances similaires à celle du drame qui vient de se dérouler. En une fraction de seconde, Mike Hanlon a tout compris : "Ca" est revenu, et si on ne fait rien pour l'arrêter il y aura à nouveau de nombreuses victimes à Derry. Il retourne à la bibliothèque et téléphone à tous ses vieux copains d'enfance. Il est temps que le club des paumés reprenne du service. Pourquoi j'aime ce film"Ca" est une des nombreuses adaptations cinématographiques d'un roman de Stephen King. Certaines de ces adaptations sont moins bonnes que le roman dont elles sont tirées (les Tommyknockers). Certaines autres, plus rares, sont meilleures (Christine). Ici, le cas est différent : "Ca" est un bouquin génial, et son adaptation l'est tout autant (même si les scènes un peu trop dures ont été soit supprimées soit édulcorées). A la fin du film, on éprouve exactement la même sensation que lorsqu'on vient de terminer le bouquin. Que ce soit au fil des chapitres du livre, ou bien au fil des scènes du film, on est tellement entré dans l'histoire qu'on est pratiquement devenu un membre honoraire du club des paumés et qu'on est triste que l'aventure soit déjà terminée. Ce genre de sentiments, l'impression de passer du rôle de lecteur à celui de personnage secondaire, les lecteurs de Stephen King le connaissent bien (récemment, souvenez-vous de la boule dans la gorge à la fin de Coeurs perdus en Atlantide, lorsque Bobby retrouve Carol après tant d'années). Et oui, le vieux Stephen connaît toutes les ficelles du métier et il nous mène par le bout du nez là où il en a envie. Sur ce plan aussi, "Ca" est une adaptation fidèle. "Ca", c'est un peu le Club des cinq revisité par un grand auteur fantastique. Des gamins défavorisés, qui ont tout pour échouer dans la vie, vivent une aventure extraordinaire et se promettent de revenir si jamais l'histoire recommence. C'est exactement ce qui se produit trente ans plus tard, et chacun d'eux tient sa promesse malgré les souvenirs et les frayeurs oubliés depuis trente ans qui resurgissent brusquement. Les meilleures scènes"Ca" est un film d'horreur, et Tommy Lee Wallace (Halloween, Vampire qui figurera probablement un jour sur ce site) s'amuse comme un fou avec les effets spéciaux. Visiblement, son fournisseur avait dû lui faire un prix d'ami sur l'hémoglobine : il y en a partout... Il y en a même tellement dans certaines scènes qu'on finit par en rigoler. L'arme favorite du clown ? Des ballons multicolores remplis de sang qui explosent au visage de ses victimes, qui elles seules peuvent voir ce sang et qui passent donc pour des cinglés aux yeux des autres personnes. Voici les scènes du film que j'apprécie le plus :
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