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Un jour d'automne, Edgard Arnold parcourt à cheval une lande désolée. Il se rend chez Roderick Usher, son ami d'enfance qui lui a envoyé une lettre dans laquelle il réclame à tout prix sa présence. Pourquoi j'aime ce livrePourquoi j'aime ce livre ? Trois nouvelles d'un de mes auteurs préférés adaptées par un de mes dessinateurs préférés me semblent constituer trois raisons valables... Donc, dans ce recueil Richard Corben revisite La chute de la Maison Usher, Le Corbeau et Ombre d'Edgar Poe. La chute de la Maison Usher est une adaptation très fidèle de la nouvelle de Poe. Le côté lugubre des lieux et des personnages est là, tel que l'auteur l'a imaginé. Même si le crayon de Corben prend parfois des initiatives, donnant à Lady Madeline les mensurations épanouies de ses héroïnes habituelles, même si Lady Madeline se comporte comme ses héroïnes habituelles, même si les traits d'Edgar Arnold rappellent étrangement ceux d'Edgar Poe lui-même, cette adaptation est pleine de respect pour l'œuvre originale. Même remarque pour Le Corbeau. Corben respecte la progression du poème de Poe. On comprend bien que l'homme est triste et que sa Lenore lui manque cruellement. D'ailleurs Corben nous la dessine, et il est vrai qu'elle est belle à damner un saint. Mais ce n'est qu'à la fin, alors que l'ombre des ailes du corbeau s'allonge et prend la forme d'une croix, qu'on réalise qu'elle est morte. Ombre est l'adaptation la moins intéressante de ce recueil, mais il faut dire que cette nouvelle n'est pas une des meilleures de Poe. Le meilleur passageIl s'agit des dernières planches de La chute de la maison Usher. Les événements se précipitent pour ce pauvre Usher dont les nerfs sont déjà si malades : les inondations font remonter les cercueils du cimetière à la surface, et tous ses ancêtres se mettent à flotter autour de sa maison. Puis, il réalise que sa sœur Madeline a été enfermée vivante dans son tombeau, et avant qu'il ait eu le temps de réagir voilà que sa demeure s'effondre et est engloutie par les eaux sombres de l'étang. Il y a des jours où on ferait mieux de rester couché... Bon, c'est assez pour aujourd'hui. Tout ça m'a donné envie de relire les originaux et j'y vais de ce pas. Vous m'avez écrit...
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