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Dans un café, deux clients font un pari. Le premier pense que les pichets de vin servis par le patron n'ont pas une contenance d'un litre, le second est de l'avis contraire. Pour se disculper, le patron propose de leur fournir une bouteille d'un litre afin qu'ils y vident un pichet. Mais, en agissant ainsi il serait à la fois juge et parties. Un troisième consommateur se propose, grâce à son estomac dont la contenance est de deux litres exactement, de se substituer à la bouteille fournie par le patron. Mais la ruse pour boire gratis est trop évidente. Ils se rabattent alors sur un verre de lampe. Pourquoi j'aime ce livreLes copains, ce sont Bénin, Broudier, Huchon, Lamendin, Lesueur, Martin et Omer. Ces sept anticonformistes, qui communiquent entre eux en alexandrins, sont unis par une amitié indestructible qui leur donne l'aplomb nécessaire pour... mettre le boxon partout où ils passent. Après les habitués du bistrot qui ont découvert trop tard que les verres de lampes n'ont pas de fond, ils s'en prennent à deux sous-préfectures de province. Mais pourquoi tant de haine ? Tout simplement parce que, sur une carte de géographie découverte dans un grenier, ces deux villes ressemblent à des yeux qui les fixent d'un regard menaçant. Leur vengeance sera donc terrible. Ils iront consulter le somnambule, un devin qui communique avec les esprits en prenant un bain de pieds dans une cuvette pleine de vin de Pamir, puis échafauderont des plans machiavéliques. Quelques vieilles redingotes, une fausse barbe, des médailles, une soutane et le tour sera joué. Une fois leurs forfaits commis, une fois qu'ils auront bien ri au dépends de l'armée, de l'église et de l'administration, ils sauteront sur leurs bicyclettes et iront pique-niquer dans une forêt des Cévennes pour célébrer leurs exploits. Ce roman nous montre qu'avant la première guerre mondiale on savait rigoler et qu'on s'y connaissait déjà en matière de canulars et de mystifications en tous genres. Il nous montre aussi que les Académiciens n'écrivent pas forcément des bouquins ennuyeux. Les copains est un hymne à l'amitié, à la rigolade, à la loufoquerie et aux bons vivants que je relis toujours avec plaisir et parfois même d'une seule traite, car c'est un petit bouquin d'à peine 150 pages. Le meilleur passageAu chapitre 6, le sermon de Bénin qui monte en chaire en se faisant passer pour le Père Lathuile, théologien du Vatican, est mon passage préféré. |
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