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John Mayall's Bluesbreakers - Bluesbreakers With Eric Clapton (1966)

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Bluesbreakers With Eric Clapton

        

Mono version
(09/1966)
All Your Love
Hideaway
Little Girl
Another Man
Double Crossing Time
What'D I Say
Key To Love
Parchman Farm
Have You Heard
Ramblin' On My Mind
Steppin' Out
It Ain't Right

        

Stereo version
(12/1969)
All Your Love
Hideaway
Little Girl
Another Man
Double Crossing Time
What'D I Say
Key To Love
Parchman Farm
Have You Heard
Ramblin' On My Mind
Steppin' Out
It Ain't Right

Chronologie

Bluesbreakers With Eric Clapton est paru le 22 juillet 1966. Dans la discographie des Bluesbreakers, il se positionne entre John Mayall plays John Mayall (26 mars 1965) et A Hard Road (17 février 1967).

Le disque en quelques morceaux

Hideaway

Ce n'est pas parce qu'on s'appelle les Bluesbreakers qu'on n'a pas le droit d'être jazzy. Sur cet instrumental de Freddie King, John McVie (basse), Hughie Flint (batterie) et John Mayall (orgue) swinguent comme des chefs. Eric Clapton n'a plus qu'à se laisser aller à improviser sur un de ces longs solos dont il a déjà le secret.

Key To Love

Ce morceau au tempo rapide est porté par une splendide section de cuivres et on découvre que, lorsqu'il le faut, Eric "Slowhand" Clapton peut faire mentir son surnom en jouant très vite.

Ramblin' On My Mind

Et bien chantez maintenant ! Après quelques réticences, John Mayall réussit à convaincre Eric Clapton de pousser la chansonnette sur cette reprise de Robert Johnson. C'est la première fois qu'on entend sa voix sur un disque et il faut admettre qu'il s'en sort plutôt bien. Avec son piano bastringue (John Mayall), Ramblin' On My Mind possède un son moins moderne que le reste de l'album, un son plus fidèle à l'original du maître du Delta Blues.

Steppin' Out

Un autre instrumental, mais cette fois Slowhand nous montre qu'il est aussi un guitariste de Rock.

It Ain't Right

Pour terminer en beauté, John Mayall nous balance du Blues à fond la caisse. Pas de solo de guitare ici, mais une démonstration de ce qu'il sait faire à l'harmonica.

Pourquoi j'aime ce disque

Bluesbreakers With Eric Clapton est probablement l'album qui met le feu aux poudres et donne naissance au fameux British Blues Boom à la fin des sixties. En écoutant cette douzaine de titres, les jeunes Anglais découvrent qu'on peut avoir le Blues sans être pour autant natif de Chicago. Et ils adorent le disque, même s'il n'atteint pas le sommet des charts. Ils le surnomment le Beano, à cause de la BD que Clapton est en train de lire sur la photo de la pochette. Dans le n° 119 de Rock & Folk (décembre 1976), Benoît Feller consacre un article de fond au British Blues et, à son propos, écrit cette phrase sublime :

Combien furent-ils à courir dans les rues, sous la pluie, un solo de ce disque dans la tête ?

Que peut-on ajouter après ça ?

A l'origine du succès de l'album, il y a évidemment l'immense leçon de guitare que Slowhand donne à tous ses pairs, du haut de ses 21 ans, mais aussi le son, un son nouveau sur un disque de Blues : celui d'une Gibson Les Paul branchée sur un gros ampli Marshall. Et les décibels qui vont avec... Car le Blues des Anglais se joue très fort. C'est un Blues joyeux, un Blues qui leur donne envie d'aller danser toute la nuit dans les clubs. Désormais, pour être dans le coup il faudra jouer ces notes-là, avec ce son-là et ce volume sonore-là. Et John Mayall se comporte avec ses jeunes musiciens un peu comme Charles Mingus se comportait une décennie plus tôt. Même s'il est parfois pointilleux au point de leur imposer chacune des notes qu'ils doivent jouer, même s'il a la réputation d'être radin (on raconte que Eric Clapton ne touchait que 20£ par semaine), il fait tout pour les mettre en valeur. C'est pourquoi les graffitis qui fleurissent bientôt sur les murs de Londres ne vantent ni les mérites du groupe ni ceux de leur leader, mais ceux de leur guitariste :

Clapton is God

En mêlant le feeling du Blues au son du Rock, les Bluesbreakers vont montrer le chemin à des tas de groupes. Fleetwood Mac, Chicken Shack, Ten Years After, Savoy Brown et bien d'autres vont leur emboîter le pas et se lancer à leur tour dans ce que les journalistes appelleront le White Boys Blues. Quant à Eric Clapton, il est déjà reparti vers de nouvelles aventures. Avec Jack Bruce et Ginger Backer, il vient de monter un power trio (guitare, basse, batterie). A eux trois, ils forment la crème des musiciens : rien d'étonnant donc à ce que leur groupe s'appelle Cream. Leur premier concert aura lieu à peine une semaine après la sortie de ce Bluesbreakers With Eric Clapton.

Quarante ans presque jour pour jour après sa sortie, Bluesbreakers With Eric Clapton reste un des classiques incontournables du Blues Anglais, un disque qu'il faut avoir dans sa discothèque. La dernière réédition en CD contient à la fois les versions mono et stéréo de l'album, ce qui est une bonne chose car ces deux mixages sont vraiment différents.

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Dernière mise à jour de cette page : 09/07/2006

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