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ChronologieBluesbreakers With Eric Clapton est paru le 22 juillet 1966. Dans la discographie des Bluesbreakers, il se positionne entre John Mayall plays John Mayall (26 mars 1965) et A Hard Road (17 février 1967). Le disque en quelques morceauxHideaway
Key To Love
Ramblin' On My Mind
Steppin' Out
It Ain't Right
Pourquoi j'aime ce disqueBluesbreakers With Eric Clapton est probablement l'album qui met le feu aux poudres et donne naissance au fameux British Blues Boom à la fin des sixties. En écoutant cette douzaine de titres, les jeunes Anglais découvrent qu'on peut avoir le Blues sans être pour autant natif de Chicago. Et ils adorent le disque, même s'il n'atteint pas le sommet des charts. Ils le surnomment le Beano, à cause de la BD que Clapton est en train de lire sur la photo de la pochette. Dans le n° 119 de Rock & Folk (décembre 1976), Benoît Feller consacre un article de fond au British Blues et, à son propos, écrit cette phrase sublime :
Que peut-on ajouter après ça ? A l'origine du succès de l'album, il y a évidemment l'immense leçon de guitare que Slowhand donne à tous ses pairs, du haut de ses 21 ans, mais aussi le son, un son nouveau sur un disque de Blues : celui d'une Gibson Les Paul branchée sur un gros ampli Marshall. Et les décibels qui vont avec... Car le Blues des Anglais se joue très fort. C'est un Blues joyeux, un Blues qui leur donne envie d'aller danser toute la nuit dans les clubs. Désormais, pour être dans le coup il faudra jouer ces notes-là, avec ce son-là et ce volume sonore-là. Et John Mayall se comporte avec ses jeunes musiciens un peu comme Charles Mingus se comportait une décennie plus tôt. Même s'il est parfois pointilleux au point de leur imposer chacune des notes qu'ils doivent jouer, même s'il a la réputation d'être radin (on raconte que Eric Clapton ne touchait que 20£ par semaine), il fait tout pour les mettre en valeur. C'est pourquoi les graffitis qui fleurissent bientôt sur les murs de Londres ne vantent ni les mérites du groupe ni ceux de leur leader, mais ceux de leur guitariste :
En mêlant le feeling du Blues au son du Rock, les Bluesbreakers vont montrer le chemin à des tas de groupes. Fleetwood Mac, Chicken Shack, Ten Years After, Savoy Brown et bien d'autres vont leur emboîter le pas et se lancer à leur tour dans ce que les journalistes appelleront le White Boys Blues. Quant à Eric Clapton, il est déjà reparti vers de nouvelles aventures. Avec Jack Bruce et Ginger Backer, il vient de monter un power trio (guitare, basse, batterie). A eux trois, ils forment la crème des musiciens : rien d'étonnant donc à ce que leur groupe s'appelle Cream. Leur premier concert aura lieu à peine une semaine après la sortie de ce Bluesbreakers With Eric Clapton. Quarante ans presque jour pour jour après sa sortie, Bluesbreakers With Eric Clapton reste un des classiques incontournables du Blues Anglais, un disque qu'il faut avoir dans sa discothèque. La dernière réédition en CD contient à la fois les versions mono et stéréo de l'album, ce qui est une bonne chose car ces deux mixages sont vraiment différents. |
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