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Karma Chameleon |
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It's A Miracle |
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Black Money |
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Changing Every Day |
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That's The Way (I'm Only Trying To Help You) |
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Church Of The Poison Mind |
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Miss Me Blind |
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Mister Man |
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Stormkeeper |
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Victims |
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Chronologie
Colours by numbers est paru en 1983. Second album de
Culture Club, il se positionne entre Kissing To Be Clever
(1982) et Waking Up With the House On Fire (1984) dans
la discographie du groupe.
Le disque en quelques morceaux
Victims
On dirait qu'ils ont gardé le meilleur pour la fin.
Dès les premières notes de l'intro, on se demande
si quelqu'un ne vient pas de changer le disque sur la platine
tant ce morceau est différent du reste de l'album.
Après une première partie, dans laquelle Boy
George est sobrement accompagné par un piano et des churs,
arrivent ensuite non seulement les autres musiciens de Culture
Club mais aussi des instruments à cordes, des cuivres
et même une harpe. Avec cette chanson, Culture Club passe
à la vitesse supérieure : jamais encore le
Boy n'avait aussi bien chanté, jamais encore Mikey Craig
n'avait si bien joué de la basse ni Jon Moss de la batterie.
Pour moi, Victims est LE morceau de Culture Club, celui
qui résistera au temps et aux modes, celui qu'on n'oubliera
pas.
Changing Every Day
Changing Every Day est un bel exemple de cette Pop
teintée de soul qui fit son apparition au début
des années quatre-vingt. Le Boy et Roy Hay (le pianiste
du Club) ont le swing, la voix d'Helen Terry est à tomber
et le solo de saxophone est un killer. En résumé,
tout le monde s'amuse bien pendant ces trois minutes, y compris
celui qui est en train d'écouter le disque.
That's The Way (I'm Only Trying To Help You)
Un piano et deux belles voix suffisent parfois pour réussir
une chanson. C'est le cas pour That's The Way. Boy George
et Helen Terry s'en donnent à cur-joie, et derrière
eux Roy Hay assure comme une bête. A la fin du morceau,
Helen Terry se lâche et nous montre de quoi elle est capable.
Pourquoi j'aime ce disque
Culture Club ? C'est pourtant vrai : j'écoutais
Culture Club dans les années quatre-vingt. Je l'avais
presque oublié, jusqu'à ce que je dresse la liste
de mes albums préférés des eighties afin
d'en parler sur ce site.
Mais croyez-le ou non, Culture Club était un
bon groupe. Celui que certains journalistes surnommaient le légume
chantant, à cause de ses tenues vestimentaires délirantes,
savait vraiment composer et chanter ; et du coup cet album
tient la route. Il n'est pas qu'une compilation de singles :
il contient aussi quelques pépites dont ceux, nombreux
à l'époque, qui n'achetaient que des 45 tours n'avaient
même pas idée.
Aujourd'hui, lorsqu'on écoute Colours by numbers,
on (re)découvre que Culture Club n'était
pas un des groupes "synthés et boite à rythmes"
qui pullulaient à l'époque. Au fil des morceaux,
on entend du piano, de la guitare, une rythmique à base
de vraie basse et de vraie batterie et même des arrangements
pour instruments classiques. Et puis, au risque de me répéter,
le Boy et Helen Terry chantaient vraiment bien.
La presse ne s'y est d'ailleurs pas trompée. A partir
de cet album, les journalistes ont commencé à s'intéresser
plus à la musique du Boy qu'à son look, et l'année
suivante le maxi quarante-cinq tours Love is Love a bénéficié
d'excellentes critiques.
Souvenirs, souvenirs...
Pour changer, parlons boulot : en avril 1982, en France,
le monde de la comptabilité connut une petite révolution
avec l'arrivée d'un nouveau plan comptable. Il faut dire
que le précédent datait de 1947 et n'était
plus vraiment adapté à une économie moderne.
Comme j'étais comptable, je me suis retrouvé le
7 décembre 1983 dans un hôtel, pour une formation
d'une journée sur cette bête curieuse qui était
censée tout chambouler dans mon travail quotidien. A ceux
qui se demandent comment on peut se souvenir de la date d'une
formation datant de plus de vingt ans, je répondrai simplement
que j'ai retrouvé récemment la convocation en rangeant
de vieux papiers. Quoi qu'il en soit, la formation fut insipide
et la bouffe infâme : cette journée n'aurait
donc pas dû me laisser de souvenir impérissable.
Sauf que...
Je ne me souviens plus de l'heure à laquelle les trains
devaient se croiser, ni du temps que la baignoire devait mettre
pour se vider, si on voulait que le débit soit égal
au crédit, mais je me souviens que les murs de la salle
de réunion étaient aussi fins que du papier à
cigarettes et qu'on entendait parfaitement bien la musique d'ambiance
diffusée dans les couloirs de l'hôtel. Il s'agissait
d'une cassette passée en boucle. Toutes les heures, avec
la régularité d'un métronome, revenaient
Karma Chameleon et une autre chanson qui sonnait comme
du Culture Club, que je ne connaissais pas et dont je trouvais
la partie d'harmonica géniale. [Il s'agissait en fait
de Church Of The Poison Mind.] Comme je n'arrêtais
pas de la fredonner, je me suis dit qu'il fallait que je me procure
l'album d'urgence.
Bilan de cette journée : à cause de la
bouffe j'ai été malade toute la nuit, mais dès
le lendemain je me suis empressé d'acheter Colours
by numbers.
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