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Steeleye Span - Commoners Crown (1975)

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Commoners Crown

Little Sir Hugh
Bach Goes to Limerick
Long Lankin
Dogs and Ferrets
Galtee Farmer
Demon Lover
Elf Call
Weary Cutters
New York Girls

Chronologie

Commoners Crown, enregistré en septembre et octobre 1974, est paru en janvier 1975. Dans la discographie de Steeleye Span, il se positionne entre Now we are six (mars 1974) et All around my hat (octobre 1975).

Le disque en quelques morceaux

Long Lankin

Je me souviens que, lorsque j'ai découvert Commoners Crown en 1980, j'étais dingue de cette intro de guitare au point de me la passer en boucle. Il faut dire que je commençais tout juste à martyriser une pauvre guitare qui ne m'avait pourtant rien fait de mal...

Lankin est un redoutable bandit. Avec la complicité d'une nourrice, il réussit à s'introduire dans la demeure d'un lord. C'est le carnage : les deux complices commencent par assassiner le bébé qui dort dans son berceau puis ils s'en prennent à la maîtresse de maison.

La chanson n'est pas avare de détails :

Il y avait du sang partout dans la cuisine
Il y avait du sang partout dans le couloir
Il y avait du sang partout dans le salon

Mais force restera à la loi, puisque les deux criminels seront finalement arrêtés. Lankin mourra pendu et la nourrice sera brûlée. Ah mais !

Une grande demeure perdue en pleine campagne, un mari qui doit partir pour Londres, son épouse qui reste seule avec son bébé et une nourrice, l'obscurité qui tombe, un inconnu qui frappe à la porte, la nourrice qui s'avère être sa complice : cette vieille légende du nord de l'Angleterre est un vrai thriller.

Demon Lover

Si Long Lankin me plaît à cause de son intro, c'est le refrain que j'adore dans Demon Lover :

Je te montrerai où pousse le muguet
Sur les berges, en Italie
Je te montrerai où nagent les poissons blancs
Au fond de l'océan

Maddy Prior nous le chante avec une telle conviction qu'on serait prêt à la croire sur parole et à la suivre n'importe où. Ce serait une grave erreur ! Ces promesses sont celles d'un marin qui, après avoir convaincu une honnête femme de quitter son mari et son fils pour partir avec lui à la recherche du paradis, navigue jusqu'à une haute montagne balayée par des vents surnaturels. Lorsque la trop crédule comprend qu'elle vient en fait d'arriver en enfer, il est trop tard et le vaisseau coule dans une gerbe de feu.

Bien fait !

New York Girls

Dans les seventies, les albums de Steeleye Span se terminaient souvent par un morceau un peu spécial. Sur Now we are six, le groupe avait repris To know her is to love her de Phil Spector, rebaptisé To know him is to love him puisqu'il était interprété par Maddy, avec en guest star David Bowie au saxophone alto. Sur New York Girls, l'invité est Peter Sellers qui joue du ukulélé.

New York Girls raconte l'histoire d'une pauvre type qui rencontre une fille dans la rue et accepte de la suivre. Elle le fait boire jusqu'à ce qu'il s'écroule et, lorsqu'il reprend conscience, la belle a disparu en emportant sa montre en or, son portefeuille et même ses vêtements. Il rentrera chez lui sobrement vêtu d'un... vieux tonneau.

Pourquoi j'aime ce disque

Now we are six, Commoners Crown, All around my hat, Rocket Cottage : pas facile de dire quel est l'album de Steeleye Span que je préfère... A mon avis, ces quatre excellents disques se valent et c'est probablement la raison pour laquelle je n'ai pas encore réussi à me décider. Mais ce serait injuste de parler de folk rock Anglais, de Fairport Convention ou de Pentangle, sans parler de Steeleye Span. Au firmament des grandes chanteuses, l'étoile de Maddy Prior brille tout autant que celle de Jacqui McShee ou de Sandy Denny. Alors, jetons-nous à l'eau et parlons de Commoners Crown pour qui je crois avoir une (petite) préférence.

Au niveau des textes, Commoners Crown (cette « couronne des roturiers » qui illustre le recto de la pochette du disque, et qui est constituée d'une infinité de petits personnages : vous, moi, tous les autres...) est un concept album. En effet, de l'épouse du lord qui laisse entrer son assassin à la femme trop crédule qui accepte de suivre un marin inconnu, en passant par le fermier de Galtee Farmer qui vend sa vieille jument 1£ à la foire et qui la rachète ensuite 5£ sans s'apercevoir de la supercherie ou le pauvre Little Sir Hugh qui se fait saigner comme un mouton, toutes ces chansons racontent des histoires qui se terminent mal. Dans le meilleur des cas, ces gens se font avoir par des plus malins qu'eux ; dans le pire des cas, ils y laissent leur vie.

Sur le plan musical, Commoners Crown est représentatif de la vague de modernisme qui agitait le folk rock Anglais des mid-seventies : si le répertoire reste traditionnel, le son du disque est, lui, résolument moderne. Dans les années soixante-dix, les gens écoutaient des choses aussi variées que les Stones, Led Zeppelin, Deep Purple, Pink Floyd, Yes, Genesis, voire Abba ou les Rubettes et ils avaient les oreilles pleines de guitare électrique, de basse, de batterie et de synthés. Steeleye Span avait compris que le son était leur meilleur atout, le moyen le plus sûr de faire découvrir leur musique à un jeune public qui aurait éclaté de rire à l'idée de poser un disque de folk acoustique sur sa platine. Et il faut admettre que la superbe voix de Maddy Prior est tout aussi à l'aise sur ces sonorités qu'elle l'était quelques années auparavant lorsqu'elle était seulement accompagnée par un banjo ou un dulcimer.

En résumé, Commoners Crown est une bonne introduction à la musique de Steeleye Span et pourquoi pas une bonne introduction au folk rock Anglais.

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Dernière mise à jour de cette page : 24/10/2004

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