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Mike Oldfield - Crises (1983)

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Crises

Crises (Mike Oldfield)
Moonlight Shadow (Mike Oldfield)
In High Places (Mike Oldfield,
lyrics by Mike Oldfield and Jon Anderson)
Foreign Affair (Mike Oldfield,
lyrics by Mike Oldfield and Maggie Reilly)
Taurus III (Mike Oldfield)
Shadow on the Wall   (Mike Oldfield)

Chronologie

Crises est paru le 27 mai 1983. Neuvième album de Mike Oldfield, il se positionne entre Five Miles Out (1982) et Discovery (1984) dans sa discographie.

Le disque en quelques morceaux

Foreign Affair

Avec son climat onirique, Foreign Affair est mon morceau préféré sur cet album. La voix de Maggie Reilly flotte sur des nappes de synthés et susurre des paroles qui incitent à la rêverie :

Flottant sur l'air.
Affaire étrangère.
Une potion magique,
Un déplacement en douceur.
Un rêve,
Une prière.

Foreign Affair est le genre de morceau que j'écoute en sourdine pour m'endormir en été, alors que le ventilateur est à fond et que la fenêtre est restée ouverte dans l'espoir de dénicher un peu de fraîcheur à l'extérieur. Et je peux vous dire que ça le fait.

Moonlight Shadow

C'est Moonlight Shadow, diffusée abondamment sur les radios en 1983, qui m'a donné envie de découvrir la musique de Mike Oldfield. Son succès a été tel qu'il est même apparu plusieurs fois à la télé, jouant en play-back dans des émissions de variétés, en se démenant sur une Fender Stratocaster à laquelle aucun fil n'était branché...

Je ne sais pas si les paroles de la chanson ont été inspirées par des faits réels ou bien si elles ne faisaient que refléter le malaise du début des années quatre-vingt, mais je ne pouvais m'empêcher de penser à l'assassinat de John Lennon en les écoutant :

Tout ce qu'elle a vu fut la silhouette d'une arme,
Au loin, de l'autre côté.
Un homme en fuite a tiré six fois sur lui
Et elle ne savait pas comment se frayer un chemin dans la foule.

Musicalement parlant, avec sa mélodie entraînante et son solo de guitare accrocheur, Moonlight Shadow était le single idéal pour un Mike Oldfield qui souhaitait toucher un public plus vaste. Donc, ceux qui trouvent que cette chanson est commerciale n'ont pas tout à fait tort. Mais ça n'enlève rien à la jolie voix de Maggie Reilly ni au fameux solo de guitare d'Oldfield. Vingt ans après, je monte encore le volume lorsqu'elle passe à la radio.

In High Places

Cette chanson, plus ambitieuse que les deux évoquées précédemment, pourrait constituer le trait d'union entre "Mike Oldfield le compositeur de longues suites instrumentales" et "Mike Oldfield le compositeur de chansons". In High Places, avec sa mélodie complexe, est en effet plus proche du contenu des albums précédents.

Pour l'interpréter, Mike Oldfield a fait appel à Jon Anderson, le chanteur de Yes. Pas de réelles prouesses instrumentales ici, Mike Oldfield laisse à Jon Anderson tout l'espace sonore dont il a besoin pour s'exprimer et se contente de l'accompagner aux claviers. Quant aux paroles, co-écrites par Jon, elles flirtent avec la science-fiction :

Pouvons-nous aller beaucoup plus haut ?
Pouvons-nous être beaucoup plus légers ?
Navigateur du firmament

Les étoiles, si proches que nous pouvons les toucher,
Semblent si petites
Que je m'interroge.

Pourquoi j'aime ce disque

En 1983, Mike Oldfield a souhaité élargir son auditoire en réalisant un album "qui rendrait tout le monde heureux". D'où ces deux faces si différentes que j'ai écoutées en boucle pendant tout l'été 1983 :

  • La face A de Crises ne comporte qu'un seul morceau, qui a d'ailleurs donné son titre a l'album, une longue suite de vingt minutes sur laquelle différents climats se succèdent. Signe des temps, on y trouve des guitares qui sonnent hard et des bruits (sirènes de police) qui contribuent à créer une ambiance plus tendue que sur les compositions précédentes de Mike Oldfield. Et oui, les temps changeaient : exit la douceur des seventies et bonjour le stress et le doute. Un des grands moments de Crises est d'ailleurs l'arrivée de Roger Chapman, le chanteur de Family, qui chante ces paroles qui confirment l'impression donnée par la musique :

Crises, crises - tu ne peux pas t'en aller !
Crises, crises - tu ne peux pas t'en aller !
Crises, crises - j'ai besoin que tu sois près de moi car il y a une crise.
Et tu ne peux pas t'en aller !

  • La face B du disque, plus commerciale, comporte cinq chansons dont la plus longue dure moins de quatre minutes.

Lors de sa sortie j'ai adoré ce disque. Je trouvais qu'il contenait la musique de son temps. Le début de l'album dépeignait parfaitement bien la tension qui régnait en ce début des années quatre-vingt, cette impression désagréable qu'avec la nouvelle décennie la vie allait changer, pas forcément en bien, sans qu'on sache ni quand ni comment. La suite de l'album, plus optimiste, proposait une échappatoire au travers du rêve et de l'imaginaire.

Mais Crises était aussi un premier pas dans l'univers de Mike Oldfield, le point de départ qui allait me permettre de découvrir un peu plus tard cette merveille qu'est Ommadawn et dont je parlerai probablement un jour dans ces pages.

En ce moment...

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A bientôt !
Dernière mise à jour de cette page : 01/01/2004

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