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Mink Lungs - I'll Take It (2003)

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Chronologie

I'll Take It est paru en juin 2003. Deuxième album des Mink Lungs, il fait suite à The Better Button (2002).

Le disque en quelques morceaux

Pugnose Apt.

Je vous laisse le soin de traduire le message téléphonique qui ouvre le morceau... Ensuite, tout explose : il y a du larsen dans tous les coins, des solos de guitare déjantés, une batterie qui carbure au super et pour conclure un final complètement allumé au sitar.

Dishes

Du rock sans prétention qui se contente de déménager grave. En l'écoutant, on repense aux Pistols ou au Clash des premiers albums. Excusez du peu.

Secret Admirer

Encore du sitar et un orgue Hammond qui vibre comme à la grande époque. Ce court morceau, un peu planant, nous montre que les Mink Lungs sont aussi un groupe de rock psychédélique.

Catch Me

Pourquoi pas une pop sang avec du piano, des guitares cristallines et plein de wah-wah, pour continuer ? Et si, tant que nous y sommes, la mignonne bassiste en profitait pour pousser la chansonnette sur de jolies harmonies vocales ? Et oui, ils savent aussi faire ça.

Sensual Pleasure

Ce morceau, plus parlé que chanté, ressemble à certains trucs un peu louches du Tom Tom Club, le groupe de Tina Weymouth, la bassiste des Talking Heads. Sensual Pleasure est surprenant, inclassable et finalement très sympa à écouter.

Pourquoi j'aime ce disque

Craquer pour un disque en voyant sa pochette, ça ne m'était pas arrivé depuis des lustres. Mais celle-là... Et le contenu vaut le contenant.

Les Mink Lungs sont un groupe de rock originaire de Brooklyn. Parfois punk, parfois psychédélique, parfois pop, leur musique n'est pas facile à cataloguer. En tout cas, elle est si belle et si carrée qu'on se dit que ces quatre musicos doivent avoir appris leur métier à la dure, en passant des nuits blanches à répéter dans les caves et à galérer dans les clubs. Comment auraient-ils pu, autrement, devenir aussi bons ? Pas en s'inscrivant à une émission de télé...

En fait, ils me font penser à des musiciens pros qui, pour le fun, auraient monté un garage band. Ils en ont à la fois l'énergie et la spontanéité tout en maîtrisant parfaitement leur truc. Sur cet album, de la pop la plus clean au punk rock le plus bordélique, rien n'est laissé au hasard. Les chansons sont courtes, enregistrées dans des conditions quasi-live, mais il s'agit d'enregistrements "live in the studio", trop beaux pour être vraiment live.

Dans I'll take it, il y a tout ce que j'aime : des guitares, des fuzz box, des pédales wah wah, un orgue Hammond, une basse qui gronde, une batterie souvent déjantée, un sitar, des collages sonores qui renvoient aux albums cultes de l'Airplane ou du Dead, et même... des cornemuses. Quant aux textes... Dès la page web qui présente l'album, l'acheteur est averti que certaines chansons possèdent des « EXPLICIT LYRICS ». L'avertissement est d'ailleurs confirmé par le sticker collé sur le boîtier du CD. Si avec tout ça on n'a pas compris...

Donc, avec leur rock jouissif et leur langage de charretier, les Mink Lungs nous offrent 45 minutes d'éclate totale. Sur un autre sticker, un journaliste de Magnet écrit qu'ils sont le futur du rock'n roll. Si seulement il pouvait avoir raison, ça nous changerait un peu !

Dernière mise à jour de cette page : 21/11/2004