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Shelagh McDonald - Let No Man Steal Your Thyme (1970-1971)

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Let No Man Steal Your Thyme    

Disc 1

Disc 2
   
Hullo Stranger [Live] Rod's Song
Street Walking Blues [Live] Liz's Song
  Lonely King
Mirage City's Cry
Look Over the Hills and Far Away    Dowie Dens of Yarrow [Version 1]
Crusoe Baby Go Slow
Waiting for the Wind to Rise Canadian Man
Ophelia's Song [Version 1] Good Times
Richmond Odyssey
Let No Man Steal Your Thyme Stargazer
Peacock Lady  
Silk and Leather Road to Paradise
You Know You Can't Lose Sweet Sunlight
Ophelia's Song [Version 2] Spin [Version 1]
  Rainy Night Blues
Jesus Is Just All Right Spin [Version 2]
Book of Rhyme Dowie Dens of Yarrow [False Start]
What More Can I Say? Dowie Dens of Yarrow [Version 2]
The City's Cry
The City's Cry [Demo 2]
Rod's Song [Demo Version]
Stargazer [False Start]
Stargazer [Demo Version]

Chronologie

Let No Man Steal Your Thyme est paru en 2005. Il s'agit d'une intégrale de Shelagh McDonald qui contient 2 enregistrements live provenant de la compilation Dungeon Folk, ses deux LPs The Shelagh McDonald Album et Stargazer, ainsi que des inédits et des maquettes.

Le disque en quelques morceaux

Extraits de Dungeon Folk (janvier 1969)

Cette compilation contient des enregistrements live de jeunes artistes ayant tous participé à une émission de radio de la BBC. Shelagh McDonald y interprète deux morceaux : Hullo Stranger et Street Walking Blues.

Street Walking Blues

Malgré ses 20 ans à peine, la jeune Shelagh connaît déjà la musique. Elle chante juste, joue de la guitare avec conviction et reçoit en retour des applaudissements nourris du public.

The Shelagh McDonald Album (octobre 1970)

The Shelagh McDonald Album
Mirage
Look Over the Hills and Far Away   
Crusoe
Waiting for the Wind to Rise
Ophelia's Song
Richmond
Let No Man Steal Your Thyme
Peacock Lady
Silk and Leather
You Know You Can't Lose
Ophelia's Song [Version 2]

Mirage

Guitare électrique, batterie, piano électrique et même xylophone : pour commencer un disque de folk, ces sonorités un peu jazzy sont pour le moins surprenantes. Mais au moins maintenant nous savons : si Shelagh est une chanteuse folk, elle fait partie du clan des "modernes" et nous n'entendrons pas que des instruments acoustiques sur son disque.

Look Over the Hills and Far Away

Ca, c'est du lourd... Look Over the Hills and Far Away me fait à chaque fois penser à Who knows where the time goes? de Sandy Denny. Les points communs entre les deux morceaux sont d'ailleurs nombreux : ce sont deux perles aux mélodies parfaitement construites, aux accompagnements impeccables et qui plus est interprétées par des musiciens en état de grâce et de grandes chanteuses. D'aucun rétorqueront peut-être qu'il existe néanmoins une différence de taille : Sandy a composé elle-même sa chanson tandis que celle de Shelagh a été écrite par Gery Rafferty. C'est exact, mais nous allons voir que les excellentes compositions de Shelagh ne manquent pas sur cette intégrale.

Crusoe

Juste la belle voix de Shelagh et des arpèges de piano pour lui servir d'écrin. Ce titre, qui sonne comme un "live in the studio", est sans conteste un des grands moments du disque.

Ophelia's Song

Sur cette chanson aux paroles magnifiques, Shelagh est accompagnée par un orchestre classique. Ophelia's Song est un des plus beaux textes de l'album qui nous entraîne dans un monde de souvenirs d'enfance, un monde de :

Guirlandes de marguerites et allées bordées de pins
Et livres aux odeurs de temps anciens et de contes de fées

Silk and Leather

Avec ses arpèges de guitare sautillants et sa grille d'accords complexe, Silk and Leather aurait pu figurer au répertoire de Bert Jansch. C'est un retour aux sources du folk Anglais. Une voix et une guitare, on peut difficilement faire plus simple. Mais quand la chanson est aussi belle, en faut-il vraiment plus ?

Stargazer (septembre 1971)

Stargazer
Rod's Song
Liz's Song
Lonely King
City's Cry
Dowie Dens of Yarrow
Baby Go Slow
Canadian Man
Good Times
Odyssey
Stargazer

Rod's Song

Dès les premières mesures de la chanson, on tombe sous le charme de cette 12-cordes qu'on retrouvera tout au long de l'album. Le picking de Shelagh est précis, le son de sa guitare riche en harmoniques et la prise de son met encore mieux sa voix en valeur que sur le disque précédent. En résumé, que du bonheur !

Liz's Song

L'inspiration est la même que sur Rod's Song, mais avec des arrangements plus sophistiqués et un petit quelque chose de Pop. Liz's Song aurait mérité plus de promotion afin de tenter sa chance dans les charts.

City's Cry

Encore et toujours cette 12-cordes magique avec, en prime, la contrebasse de Danny Thompson (Pentangle) qui vient mêler ses notes graves à celles, aiguës, de Shelagh. Le mélange des deux instruments est de toute beauté et le (trop court) passage à l'archet donne des frissons.

Dowie Dens of Yarrow

Voici un bel exemple de ce qu'on appelait le "progressive folk" au début des seventies. Si la mélodie et la voix s'inscrivent dans la tradition des vieilles ballades d'antan, l'accompagnement (à commencer par l'orgue et son vibrato) est en revanche très moderne. Cette version de Dowie Dens of Yarrow nous montre que, si elle avait poursuivi dans cette voie, Shelagh aurait pu devenir un challenger sérieux pour les grands groupes de Folk-Rock de l'époque : Fairport Convention et Steeleye Span.

Pourquoi j'aime ce disque

Lorsque j'ai écouté ce disque pour la première fois, ma première réaction a été l'incompréhension. Comment peut-on tout plaquer du jour au lendemain et disparaître sans laisser de trace lorsqu'on a réalisé deux disques de ce calibre ? D'habitude, ce sont les mauvais qui jettent l'éponge, pas les surdoués. The Shelagh McDonald Album et Stargazer ne sont pas les deux premiers albums d'une débutante à fort potentiel, ce sont carrément deux chef-d'œuvres. Après deux ans de carrière, Shelagh n'avait déjà plus rien à apprendre de personne. Elle possédait une voix splendide, jouait parfaitement du piano, de la guitare et composait de merveilleuses chansons. Je me suis même demandé, un bref instant, s'il ne s'agissait pas d'un canular fabriqué par des musiciens professionnels désireux de s'amuser un peu.

Et puis, en lisant le livret du CD et en fouinant un peu sur le web, les choses se sont éclaircies. Le 7 décembre 1971, Shelagh met pour la dernière fois les pieds dans un studio d'enregistrement, et puis sa vie bascule. Epoque oblige, elle commence à expérimenter des substances qu'elle ne supporte pas et doit être hospitalisée. Ses parents débarquent à l'hôpital, la ramènent chez elle en Ecosse et on n'entend plus parler d'elle. Exit la « nouvelle Sandy » qui faisait la une des journaux spécialisés : elle ne se manifeste même pas pour toucher ses droits d'auteur.

Les années passent et ses deux 33 tours qui se sont peu vendus durant les seventies deviennent petit à petit des disques cultes. En 1998, Geoff Owen crée un site web consacré à Shelagh. En 2004, sa chanson Liz's Song figure sur l'anthologie Gather in the Mushrooms, ce qui relance la curiosité du public (et de votre serviteur). Mais qu'est-elle donc devenue ? Finalement, en novembre 2005, un article parait dans un quotidien Ecossais. Une dame de 57 ans y affirme qu'elle va bien et qu'elle est "plus heureuse que jamais". Son nom : Shelagh McDonald.

L'article (voir lien ci-dessous) se termine sur une note optimiste. Les disques Sanctuary Records, qui sont à l'origine de cette intégrale, seraient intéressés par de nouvelles chansons de Shelagh. Aura-t-elle finalement droit au succès qu'elle méritait même si, tout comme Vashti Bunyan, c'est avec une trentaine d'années de retard ? Affaire à suivre...

Nouvelles chansons ou pas, Shelagh peut être fière à juste titre de ses deux 33 tours. Ils viennent se positionner au niveau des plus grands disques de folk Anglais des seventies et cette intégrale leur rend enfin justice. Des ballades ou elle s'accompagne à la guitare ou au piano, aux orchestrations classiques, en passant par le folk-rock électrique, elle aura exploré en deux albums plus de chemins que d'autres en des années de carrière.

Liens

L'article de novembre 2005, sur le site de Geoff Owen :

http://www.btinternet.com/~blackvelvet/

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Dernière mise à jour de cette page : 01/10/2006

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