I could've had religion
Du blues. Rory chante, joue de l'harmonica et de la guitare.
Comme c'est souvent le cas quand il tâte du bottleneck
les parties de guitare solo sont géniales. En tout cas,
il semble bien s'amuser et le public aussi.
Pistol slapper blues
L'intermède folk de ce disque. Rory joue en flat picking
sur sa guitare sèche. Comme d'habitude son jeu est carré,
précis et varié sans qu'il donne l'impression de
faire le moindre effort. Mais essayez de jouer ce morceau et
vous constaterez qu'il n'en est rien. Pistol slapper blues
est un sacré parcours du combattant. A vous donner envie
de manger vos méthodes de guitare...
Bullfrog Blues
Le dernier morceau du disque, du blues à fond la caisse.
Rory n'est pas content. C'est vrai que ce n'est pas drôle
de se réveiller un lendemain de cuite avec l'impression
d'avoir des crapaud-buffles dans la tête. C'est encore
un festival de bottleneck : sa vieille Fender au vernis tout
écaillé couine et hurle comme si on était
en train de l'étriper. Un solo de basse, un solo de batterie,
et Rory repart à l'attaque pour le dernier couplet.
Sur ce disque Rory Gallagher adopte la formule qui lui convient
le mieux en concert : le power trio (guitare, basse, batterie).
Ça lui donne évidemment plus de travail, car il
doit assurer à la fois le chant, l'harmonica, la rythmique
et les solos, mais ça lui permet aussi d'être partout
à la fois. Sur Going to my home town il s'amuse
même à chauffer le public avec une simple mandoline.
Comme quoi, le nombre de décibels...
LIVE ! in Europe est beaucoup plus intimiste que ses
autres albums live. On imagine volontiers les petites salles
de concert bondées et les musiciens sur la scène,
à quelques dizaines de centimètres à peine
des premiers rangs. Rory est un bluesman : c'est dans de petits
espaces qu'il est le plus à l'aise.
C'est le disque qui m'a vraiment fait découvrir et
apprécier le bottleneck.
Avec la biographie de Rory Gallagher (Rory Gallagher
/ EPM. Le Castor Astral) on trouve le CD inédit d'une
partie d'un concert enregistré à Lille le 10/10/1978).
L'ambiance y est identique à celle de LIVE ! in Europe
ce qui n'est, encore une fois, pas le cas sur ses autres albums
live enregistrés dans des salles beaucoup plus grandes.