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Pink Floyd - The first 3 singles (1967)

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The first 3 singles

 
Arnold Layne
Candy And The Currant Bun
See Emily Play
Scarecrow
Apples And Oranges
Paintbox

Chronologie

The first 3 singles est paru en 1997. Comme son nom l'indique, cette compilation regroupe les trois premiers singles du Pink Floyd parus 30 ans plus tôt et dont les pochettes originales sont reprises en mosaïque sur la pochette du CD.

Les morceaux

Arnold Layne / Candy And The Currant Bun

Commençons par le commencement... Voici le premier single du Floyd, paru le 11 mars 1967.

Arnold Layne raconte l'histoire d'un type un peu cinglé que sa coupable passion pour les fringues entraîne tout droit en prison. Un peu psychopathe, le gars Arnold... Comme tout ceci n'est pas très clair, et qu'Arnold a tendance à voir des trucs louches dans son grand miroir, certaines stations de radio décidèrent de ne pas programmer ce titre. On s'en fiche : il est malgré tout entré dans les hit parades dès le mois suivant.

Candy And The Currant Bun est un peu le morceau type du rock psychédélique anglais. Pour ne citer qu'un seul exemple : comparez les chœurs de We love you des Stones avec ceux de cette chanson. Etonnant... Avec le recul, je me demande même si cette face B de 45 tours n'est pas meilleure que la face A

See Emily Play / Scarecrow

Voici le second single du groupe, paru le 16 juin 1967.

Si cela est possible, See Emily Play possède des paroles encore plus tordues que celles d'Arnold Layne... Syd Barrett semblait aimer les personnages complètement décalés, et cette dame qui pleure à la nuit tombée ne fait pas exception à la règle.

Scarecrow est un étrange morceau à trois temps, une valse psychédélique rythmée par la guitare allumée de Syd Barrett et les claviers hypnotiques de Richard Wright. C'est l'histoire d'un épouvantail dans un champ d'orge. Là aussi, je crois que je préfère la face B de 45 tours à la face A.

Apples And Oranges / Paintbox

Pour finir voici le troisième single, paru le 18 novembre 1967.

Apples And Oranges est encore un portrait. Cette fois, il s'agit d'une jeune fille en fugue qui fait du shopping et qui fait craquer un chauffeur de poids lourd.

Paintbox raconte une tranche de vie, vue à travers les brumes d'un lendemain de cuite (seulement de cuite ?), et en l'écoutant on ne peut pas s'empêcher de penser à A day in the life des Beatles qui traite du même sujet.

Pourquoi j'aime ce disque

Dans ce mini CD se trouve tout simplement la quintessence du rock psychédélique anglais. Ces six morceaux sont superbes, et pour fêter dignement leur trentième anniversaire ils ont été superbement remastérisés. Sauf erreur ou omission de ma part, ils n'étaient disponibles jusqu'à présent dans leur intégralité que sur la compilation Masters of rock (dont j'ai d'ailleurs usé un exemplaire jusqu'à la corde lorsque j'étais adolescent), parue en 1973 et épuisée depuis belle lurette.

En seulement une demi-douzaine de morceaux, Pink Floyd a fixé les normes d'un genre musical assez différent de son cousin américain. La structure des morceaux y est la même (couplet, improvisation qu'on peut faire durer à l'infini lorsque le morceau est interprété en public, couplet puis conclusion), les sons saturés, les ambiances oniriques et les emprunts à la musique indienne aussi, mais les influences classiques y sont beaucoup plus présentes au niveau des mélodies et des harmonies. Est-ce parce que la scène underground londonienne ne fonctionnait pas au même carburant que celle de San Francisco ou bien parce que les Art Schools avaient réussi à inculquer (au moins) quelques rudiments de théorie musicale à ces jeunes musiciens ? En tout cas le résultat est là.

De plus, et c'est encore plus flagrant aujourd'hui, lorsqu'on écoute ces morceaux avec le recul que procure la trentaine d'années qui s'est écoulée depuis leur parution, le rock psychédélique anglais était beaucoup plus cool que son homologue californien. Le Jefferson Airplane, le Grateful Dead entraînaient parfois leur public dans des abîmes musicales (Dark Star, Spayre Change) dans lesquelles tout pouvait arriver tandis que le monde du Pink Floyd ou de Donovan semblait peuplé tout au plus de fées ou de lutins. Rien de bien méchant. Là encore, on peut se poser la question : autre carburant ou bien autre culture ?

Je pense sincèrement que ces singles sont importants. En effet ils ont été le pont entre la Pop music anglaise de 1967 et le psychédélisme. Là où certains musiciens se contentaient de lorgner avec intérêt du côté de la baie de San Francisco, d'aller éventuellement y puiser quelques sonorités nouvelles pour ajouter un peu de couleur à leur Pop songs, le Pink Floyd (période Syd Barrett) a réussi à attirer des milliers de spectateurs dans de gigantesques happenings puis à leur faire plébisciter cette musique. A coups de single, ils ont tracé le chemin dans lequel tous les groupes anglais se sont engouffrés derrière eux. Sans ces morceaux, une bonne partie des disques de la fin des sixties qui se trouvent dans ma discothèque (et probablement aussi dans la votre) serait très différente, voire ne serait jamais parue.

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Dernière mise à jour de cette page : 08/12/2002

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