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Steve Barron - "Merlin" (1998)

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Merlin

Distribution

Merlin Sam Neil
Nimue Isabella Rossellini
La reine Mab Miranda Richardson
Frick Martin Short
Morgan Helena Bonham Carter
Vortigern Rutger Hauer


Les premières minutes

Merlin, un très vieil homme, est en train de raconter l'histoire de sa vie à des badauds qui se sont rassemblés sur la place du village pour l'écouter. L'histoire commence il y a bien longtemps, alors que le prince Vortigern vient juste de destituer et de tuer le roi Constan, premier roi chrétien de l'île de Bretagne. Puis arrivent les vikings qui ravagent le pays. Les Bretons se détournent de plus en plus de l'ancienne tradition, la religion des druides. Pour sauver de l'oubli son peuple de fées, d'elfes et de gnomes, la reine Mab prend alors une grande décision : elle va donner au peuple un héros, un magicien à moitié humain qui par ses prodiges les fera revenir à leurs anciennes croyances.

Pourquoi j'aime ce film

Merlin est un téléfilm en deux parties qui se regarde comme on lisait jadis les contes de fées. Un petit effort, au début, pour y croire et ensuite il ne reste plus qu'à se laisser porter par l'histoire. Il est bourré d'effets spéciaux (environ 500), mais ils sont si bien intégrés au récit qu'on finit par ne même plus les remarquer. Après tout, dans un monde magique quoi de plus normal que de croiser des dragons et des griffons ?

Donc, durant environ 3 heures, Merlin le magicien nous raconte son histoire qui commence avant sa naissance, lorsque la reine Mab décide de lui donner vie, et qui se termine par une happy end que je ne dévoilerai pas, en passant par l'épopée du roi Arthur et de ses chevaliers de la table ronde. Les extérieurs tournés au Pays de Galles sont grandioses, les costumes et les décors splendides : Merlin est vraiment un conte de fées, mais il se situe aux antipodes des superproductions Hollywoodiennes équivalentes. Dans Merlin, la cruauté et la barbarie de l'époque à laquelle l'action se déroule, ce haut moyen-âge dont nous savons finalement si peu de choses et que les Anglo-saxons appellent à juste titre dark ages, n'est pas pudiquement dissimulée derrière l'esthétique des prises de vue. Certaines scènes sont très crues. Durant les combats, les flèches fauchent les chevaliers qui tombent comme des mouches, les haches font rouler des têtes, les lances qu'on arrache du flanc des blessés n'acceptent de sortir qu'avec des craquements sinistres, et lorsque l'épée Excalibur se met à chanter il s'agit d'un chant de mort. Le tapis de neige immaculée qui recouvre le sol de Bretagne est rougi par des flots de sang. Merlin est donc aussi un film d'action. Je considère qu'il fait partie de ces films et livres qui sont une relecture moderne de la légende Arthuréenne au même titre que, par exemple, la trilogie de Bernard Cornwell (Le roi de l'hiver, L'ennemi de Dieu, Excalibur). Sous le vernis chevaleresque déposé par les traducteurs du moyen-âge se dissimulait une vieille légende celtique qu'il fallait dépoussiérer, une épopée intemporelle dont les héros sont tout simplement des êtres humains capables du meilleur comme du pire. Qui plus est, tous sont prisonniers de leur destin, on dirait aujourd'hui de leur karma (ce qui est logique, puisque les Celtes étaient d'origine indo-européenne). Que Merlin le veuille ou non il devra pratiquer la magie, qu'Arthur le veuille ou non il sera roi, que Mab le veuille ou non elle devra protéger son peuple par tous les moyens, car tel est leur destin.

Et puis, il y a la distribution : ces acteurs et actrices qui réussissent à rester naturels dans un monde fantastique et surnaturel. Il n'y a aucune surenchère ni aucune exagération dans leur jeu, et c'est à mon avis ce qui fait la différence entre Merlin et les superproductions évoquées plus haut. Sam Neil incarne un magicien tout à fait crédible, qu'il soit occupé à rêver dans un arbre creux ou à combattre la reine Mab à grands coups de sortilèges. Isabella Rossellini est une délicieuse Nimue qui supporte courageusement les coups du sort. Quant à Miranda Richardson, elle incarne l'archétype du mal avec un tel talent qu'elle pourrait être la compagne idéale de Jules Berry dans Les visiteurs du soir.

La meilleure scène

Pour moi, il n'y a pas de meilleure scène dans Merlin. Il s'agit d'un tout qu'on doit regarder en entier, même si cela prend 3 heures.

La nana

Nimue (Isabella Rossellini)
Mab (Miranda Richardson)

Dans Merlin, le téléspectateur est encore une fois confronté à la dualité bien / mal. Le bien c'est Nimue (Isabella Rossellini), toute de blanc vêtue et regardant le monde de ses grands yeux candides. Le mal c'est Mab (Miranda Richardson), toujours vêtue de noir, maquillée à outrance, et qui jette sorts et maléfices sur l'humanité. Alors, le bien ou le mal ? Le problème, c'est que ces deux actrices sont sublimes et que je n'arrive pas à me décider. Donc, disons qu'il s'agit d'un match nul...

La réédition en

La réédition de Merlin en DVD contient, parmi d'autres bonus, The magical making of Merlin, un "making of" dont mes passages préférés sont : 

  • l'équipe de Jim Henson (le créateur de Muppets) en train d'animer le dragon
  • la campagne galloise recouverte de neige artificielle pour la bataille finale qui oppose Arthur et Mordred
  • la reine Mab qui, entre deux prises de vue, porte le petit garçon qui interprète Mordred enfant dans ses bras. Pas si méchante que ça, finalement...

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Dernière mise à jour de cette page : 06/04/2003

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