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Douglas Hickox - "Brannigan" (1975)

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Brannigan

Fiche technique

Titre  

"Brannigan"

Genre  

Policier

Année  

1975

Origine  

Grande-Bretagne

Réalisateur  

Douglas Hickox

Titre original  

"Brannigan"
 

Distribution

Jim Brannigan John Wayne
Sir Charles Swann Richard Attenborough
Jennifer Thatcher Judy Geeson
Mel Fields Mel Ferrer
Ben Larkin John Vernon

Les premières minutes

Le capitaine Moretti de la police de Chicago lance un mandat d'amener contre un de ses propres hommes : Jim Brannigan. Au même instant, Brannigan pénètre dans l'atelier d'un faux-monnayeur, l'arme au poing, après en avoir enfoncé la porte d'un coup de pied. Il est à la recherche de Ben Larkin, trafiquant notoire. Mais les menaces de Brannigan restent sans effet : le faux-monnayeur ne sait pas où Larkin se cache. Par contre, il sait que Larkin a mis à prix la tête de Brannigan pour la coquette somme de 25000$...

Brannigan téléphone ensuite à ses collègues mais, lorsqu'une voiture de police arrive quelques minutes plus tard, c'est lui qu'on embarque.

Pourquoi j'aime ce film

God save the Queen : le Duke est à Londres. En effet, Larkin vient d'être repéré dans la capitale Britannique et Brannigan saute dans le premier avion pour le ramener à Chicago. Mais, et c'est heureux pour nous, les choses ne marchent pas du tout comme prévu et Larkin se fait kidnapper dans un sauna, au nez et à la barbe de ses sbires et des policiers de Scotland Yard qui le filaient. Comme un bonheur n'arrive jamais seul, John Gorman, le tueur à gages qui doit éliminer Brannigan, est arrivé à Londres par le même avion que lui.

"Brannigan" est à Londres ce que "Bullitt" a été à San Francisco sept ans plus tôt : un film policier, mais aussi une carte postale en couleurs, une tranche de temps enfermée à jamais dans une boite et que tous ceux qui le désirent, que ce soit par nostalgie ou par curiosité, pourront à jamais voir et revoir. Car les images de "Brannigan" sont aussi belles que celles de "Bullitt" et entre deux scènes d'action le spectateur se transforme volontiers en touriste. Lorsque Larkin se rend au sauna, c'est au moment de la relève de la garde. Lorsque Mel Fields apporte la rançon de Larkin à ses ravisseurs, c'est à Piccadilly Circus, par une matinée ensoleillée, et il passe d'abord devant Big Ben et Buckingham Palace. Lorsque Brannigan poursuit un tueur, la poursuite s'arrête à Tower Bridge. Superbes images qui mettent en valeur cette belle ville et l'atmosphère bon enfant qui y régnait encore dans les mid-seventies. Quant à la musique de Dominic Frontiere, c'est une véritable madeleine de Proust. A l'écoute du thème principal du film, on n'a qu'une envie : sauter dans une machine à voyager dans le temps, replonger illico en 1975 et faire une cure de jolies Anglaises en pattes d'éph.

Mais "Brannigan", c'est avant tout le choc de deux cultures. D'un côté, nous avons la vénérable Angleterre personnifiée par le Commander Sir Charles Swann, alias Richard Attenborough, avec ses traditions, ses clubs dans lesquels le port de la cravate est obligatoire et ses policiers qui ne portent pas d'arme. De l'autre côté, nous avons les USA incarnés par le lieutenant Jim Brannigan, alias John Wayne himself, avec ses manières de cow-boy et son flingue qui déforme sa veste. La confrontation ne pourra que faire des étincelles, et les dialogues du film illustrent parfaitement la tension qui règne entre les deux hommes :

On n'est pas à Chicago, Monsieur Brannigan !

Ca c'est bien vrai, Commander ! Je n'ai pas trouvé un seul hamburger qui soit mangeable dans cette ville...

Car Jim Brannigan, c'est le moins qu'on puisse dire, n'est pas un gars commode. Dans son personnage, John Wayne a mis des traits de caractère qu'on a déjà vu quelque-part, en l'occurrence chez l'inspecteur Harry. Ce n'est pas un hasard si certaines des répliques du Duke font penser à celles de Clint Eastwood dans le film de Don Siegel :

(Brannigan pointe son revolver vers Larkin qui cherche à s'emparer d'une arme)

Non pas ça, sauf si tu veux chanter soprano...

Les meilleures scènes

  • Brannigan rentre chez lui. Il pose la main sur la poignée de sa porte et constate qu'elle est pleine d'huile. Comprenant que quelqu'un a pénétré chez lui durant son absence, il ouvre la porte d'un coup de talon mais n'entre pas. Un fusil de chasse, fixé à un étau et commandé par l'ouverture de la porte, la fait voler en éclats. Brannigan est méfiant : il se doute que le tueur ne s'est pas contenté de lui tendre un seul piège. C'est pourquoi il attache un fil à linge à la chasse d'eau de ses toilettes et se met à l'abri dans le couloir avant de tirer la chasse. On s'en serait douté  une terrible explosion fait trembler l'immeuble sur ses fondations et... Brannigan se retrouve avec une fenêtre supplémentaire dans le mur de la salle de bains. Heureusement, la vue y est superbe.
  • Brannigan découvre l'identité d'un des ravisseurs de Larkin. Il se rend dans le pub favori de l'homme et engage la conversation avec lui. A la faveur d'une bagarre générale (qu'il a provoquée), ils partent ensemble et l'homme l'invite à prendre un verre chez lui. Mais il n'aura pas le temps de parler : un tueur, descendu par l'escalier de secours, l'abat. Voyant le tueur s'enfuir, il réquisitionne une voiture et se lance à sa poursuite dans les rues de Londres. Les deux voitures filent à un train d'enfer et arrivent à Tower Bridge alors que le pont est en train de se relever. Celle du tueur peut le traverser sans trop de dégâts, mais celle de Brannigan finira sa course perchée sur une benne...
  • Après la destruction de son appartement, Brannigan a emménagé dans le même immeuble que Jenny. Une nuit, alors qu'il tombe une pluie battante, il constate qu'il a oublié son bloc-note dans la voiture de sa collègue. Il veut lui emprunter ses clés, mais elle préfère enfiler un imperméable, un chapeau et descendre elle-même chercher le bloc. Elle ignore que Gorman est là, embusqué dans sa Jaguar 'E', et qu'à cause du chapeau il ne peut pas voir que ce n'est pas Brannigan qui vient de monter en voiture. Gorman démarre et fonce vers sa cible. Dans sa chambre, Brannigan reconnaît le bruit du moteur de la Jaguar. Il jette un chandelier à travers la fenêtre et ouvre le feu sur Gorman, sauvant ainsi la vie de Jenny.
  • N'oublions pas la scène finale que je ne vous raconterai pas, et dans laquelle la Jaguar 'E' de Gorman, filmée au ralenti, ressemble à un félin prêt à bondir sur sa proie. Quelle jolie voiture, et qui porte bien son nom !

La nana

Jennifer Thatcher
Dans "Brannigan" la nana est Jenny, ou plutôt le sergent Jennifer Thatcher de Scotland Yard, dont le rôle est interprété par la mignonne Judy Geeson. Elle a pour mission d'accompagner Brannigan durant tout son séjour à Londres. Comme elle est craquante lorsqu'elle sourit ! Quelques années plus tôt, Jenny en aurait très certainement pincé pour John Wayne. Mais en 1975, le Duke a déjà 68 ans. Alors, les scénaristes du film ont inventé pour elle un petit ami policier prénommé Richard. Au fil de l'histoire, elle et Brannigan s'apprécieront de plus en plus mais resteront seulement de bons amis. Brannigan résume d'ailleurs fort bien la situation :

Avec vingt ans de moins, j'aurais fait des ravages.

Faut pas vieillir...

Pour la petite histoire...

Je ne peux pas parler de "Brannigan" sans évoquer un téléfilm dont l'idée directrice est à peu près identique. Il s'agit de Dagger of the Mind, un épisode de Columbo datant de 1972 et dont le titre Français est SOS Scotland Yard.

L'inspecteur Columbo est envoyé en mission d'observation à Londres. Mais un vieux producteur de pièces de théâtre est retrouvé mort chez lui et, déformation professionnelle oblige, il ne peut s'empêcher de penser qu'il ne s'agit pas d'un accident. Il enquêtera donc avec son brio habituel et finira par arrêter les deux coupables, dont les rôles sont interprétés par Richard Basehart (l'amiral Nelson dans Voyage au fond des mers) et Honor Blackman (Cathy Gale dans Chapeau melon & bottes de cuir).

Bien sûr, Columbo n'est pas Brannigan et Dagger of the Mind ne contient ni poursuite en voiture ni échanges de coups de feu. Par contre on y retrouve l'atterrissage à Heathrow (avec une scène savoureuse lors du passage à la douane), la rencontre du flic Américain et du flic Anglais dans un club (nous avons même droit au médecin légiste de Scotland Yard qui étale clichés du cadavre et éprouvettes en plein milieu du repas). L'épisode se poursuit par une visite touristique de Londres, dans laquelle Columbo mitraille tout ce qui bouge avec l'appareil photo de son beau-frère.

Ce que j'apprécie tout particulièrement dans cet épisode ? L'impression de me trouver à Londres à chaque fois que je le regarde, tant l'ambiance de certaines scènes y est réaliste. La qualité de la lumière, toujours un peu trop pâle, les trottoirs qui brillent lorsqu'il pleut la nuit : on s'y croirait.

En résumé, Dagger of the Mind est l'épisode de Columbo dont j'ai attendu pendant des années la réédition en DVD. La saison 2 de la série, auquel appartient cet épisode, a finalement été rééditée en 2005.

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Dernière mise à jour de cette page : 04/06/2004

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