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Le show Bardot (1967)

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Le show Bardot
Marseillaise générique
Harley Davidson
Comic Strip (Serge Gainsbourg)
The Devil is English
Bubble Gum
Ce n'est pas vrai
La belle vie (Sacha Distel)
La Madrague
Flamenco (Manitas de Plata)
Mister Sun
Saint-Tropez
La bise aux hippies (avec Sacha Distel & Serge Gainsbourg)
Port Grimaud
Je reviendrai toujours vers toi
Paris
Un jour comme un autre
Contact
David B.
Bonnie and Clyde (avec Serge Gainsbourg)
Everybody Loves My Baby (avec Claude Bolling & son orchestre)


Le show

Le dimanche 31 décembre 1967, Brigitte Bardot offre un cadeau somptueux à ses admirateurs : un show de 50 mn en couleurs. L'émission, diffusée à la télévision française, marquera tellement son époque (et les téléspectateurs...) qu'elle deviendra rapidement culte. Des photographies du show seront publiées dans Salut les copains, les duos avec Serge Gainsbourg seront fréquemment rediffusés, un 33 tours intitulé Brigitte Bardot Show paraîtra en 1968, mais il faudra néanmoins attendre 1994 pour que l'intégralité du show Bardot soit disponible en VHS.

Et cette réédition est une aubaine car le show est passionnant à plus d'un titre. Non seulement BB y apparaît au sommet de sa beauté, mais en plus les réalisateurs François Reichenbach et Eddy Matalon ont réussi à capturer sur pellicule toute l'esthétique de cette fin des sixties. Il ne s'agit pas seulement de mettre bout à bout une poignée de chansons, mais de les faire alterner avec de petits films dans lesquels on voit BB vaquer à ses occupations, ce qui pour une chaîne française, en 1967, est assez révolutionnaire. En fait, le show Bardot est l'équivalent des grands shows diffusés à la même époque par les networks Américains.

Voici, en quelques mots, le contenu du show :

Marseillaise générique

On allume les projecteurs et le show va commencer. Sur cet instrumental composé par Francis Lai, et dont l'introduction reprend les premières notes de notre hymne national, on voit BB poser dans des tenues plus sexy les unes que les autres. La fameuse photo dans laquelle elle n'est vêtue que d'une feuille de papier d'emballage, et qui sera utilisée l'année suivante pour la pochette du 33 tours, provient de cette séquence. Le ton de l'émission est tout de suite donné : BB est belle, elle le sait, et nous allons en prendre plein les yeux durant une petite heure.

Harley Davidson

Ca commence très fort. Dans un décor qui suggère un garage (motos, fûts d'essence, plaques de désensablage), BB interprète une des plus belles chansons que Gainsbourg lui ait écrites. Cheveux au vent, mini-jupe et bottes de cuir : elle est sublime. Certains plan, comme par exemple celui où son visage est filmé dans le rétroviseur de la Harley, sont vraiment originaux pour une émission de 1967.

Comic Strip

C'est maintenant au tour de Serge Gainsbourg de pousser la chansonnette. BB porte un collant rose, une cape et une perruque brune qui la font ressembler à Barbarella. En prenant des poses de super-héros de BD, elle fait exploser des ballons de baudruche sur lesquels sont inscrits des onomatopées. Cette séquence est si connue qu'il est probablement inutile d'en dire plus.

The Devil is English

Ambiance psychédelique, avec bandes enregistrées à l'envers et sons trafiqués. Le temps d'une chanson, allons faire un tour dans l'endroit le plus "in" de l'époque : Carnaby Street à Londres. BB, coiffée comme Brian Jones, une canne à la main et vêtue pour la circonstance d'une veste d'uniforme à brandebourgs, nous servira de guide au milieu des boutiques branchées, des taxis anglais, des bobbies qui font leur ronde et des soldats en bonnet à poils qui montent la garde. Mi-clip et mi-reportage : la caméra s'intéresse autant à ce qui se passe dans la rue qu'à BB. Mais pourquoi diable (c'est le moment de le dire, vu le titre de la chanson) avoir mis la version Française, Le Diable est Anglais, sur le 33 tours ? Grrr !

Bubble Gum

Encore une chanson écrite par Serge Gainsbourg. D'une vieille Rolls Silver Ghost descendent BB et un garçon qui, parait-il, possède toutes les caractéristiques du Bubble Gum : il est à la fois très mou et... particulièrement collant. Piano mécanique, washboard et musique des années folles : l'ambiance est si étourdissante qu'on a l'impression de voir plusieurs BB à la fois. Le rôle du pauvre garçon est interprété par Claude Brasseur.

Ce n'est pas vrai

Mini-jupes blanches et perruques bouclées : puisque la chansons est chantée à deux voix, nous aurons droit à un trucage et à deux BB pour le prix d'une. Elles illustreront la dualité de l'esprit féminin :

Je vais te pardonner / Tu vas me le payer

La belle vie

Sacha Distel, en smoking et nœud pap', interprète un de ses grands succès. Mélodie suave, piano jazzy et voix de crooner : on peut être chanteur de variétés sans faire de la daube.

La Madrague

Pour continuer, BB nous invite à visiter la Madrague, son jardin secret. Elle marche pieds nus dans le sable, regrette la fin des vacances, mais se console en se disant que le beau temps reviendra l'été prochain.

Flamenco

C'est le crépuscule et le soleil n'est plus qu'une boule orangée qui descend à l'horizon. Manitas de Plata et ses musiciens font le bœuf chez Brigitte qui s'amuse comme une folle en les regardant jouer. Elle éclate de rire, pousse des cris et se mordille les doigts, à l'opposé de l'image froide et contrôlée des stars de cinéma.

Mister Sun

Un hymne au soleil. BB, visiblement pas très rassurée, fait un tour en parachute ascensionnel. Naturellement, elle est suivie par un caméraman qui nous offre au passage quelques jolies vues aériennes. En bas, la mer est d'un bleu d'azur et sur le port les bateaux ressemblent à de petites taches blanches. Promenade en vedette, puis retour sur la plage où la belle, en bikini mandarine, se fait dorer.

Saint-Tropez

Nous sommes arrivés au milieu du show, et le générique est repris (coupure de pub ?) pendant que BB, au volant de sa Mini-moke verte, part faire les boutiques de fringues à Saint-Tropez.

La bise aux hippies

Fleurs de pavot, tablas, sitar et guitare électrique. Trois fils des fleurs (BB, Serge Gainsbourg et Sacha Distel) nous interprètent cette chanson peace & love encore inédite sur disque en France aujourd'hui. Pour voir Serge Gainsbourg jouer de la guitare électrique.

Port Grimaud

Sur son bateau, BB navigue jusqu'à Port Grimaud, ce qui nous permet d'admirer d'autres jolies vues aériennes.

Je reviendrai toujours vers toi

Dans sa jupe pop-art hyper-mini, constituée de losanges verts et blancs, elle flâne dans les rues de Port Grimaud et prend le soleil sur le pont de son voilier en interprétant cette chanson nostalgique.

Paris

Mais tout à une fin. Retrouvons donc Paris et sa grisaille, la Seine et la tour Eiffel. L'automne vient d'arriver et, dans les parcs, les feuilles mortes jonchent le sol.

Un jour comme un autre

BB, sur un bateau mouche, regarde les gouttes de pluie qui ruissellent sur les vitres. Le ciel, sa robe, les paroles de sa chanson : il y a des jours où tout est gris.

Contact

Un mini space opéra signé Gainsbourg. Tiens, je ne savais pas que les extraterrestres portaient des robes de métal de Paco Rabane... Visiblement, BB est en difficulté sur notre planète :

Otez-moi ma combinaison spatiale
Retirez-moi cette poussière sidérale

Y'a qu'à demander. Mais qu'est-ce que je raconte, moi ?

David B...

Violons et clavecin illustrent cette séance de photos de mode avec David B, alias David Bailey, la star des photographes des sixties. En regardant cette scène, on ne peut que penser à celle où Thomas (David Hemmings) photographie Verushka dans Blow Up d'Antonioni.

Bonnie and Clyde

Clyde / Gainsbourg a sorti son colt, Bonnie / BB sa Thomson (la même qu'Eliot Ness dans les incorruptibles) et, en attendant que la police donne l'assaut à leur repaire, les deux gangsters des années trente nous racontent leur histoire.

Everybody Loves My Baby

Pour finir en beauté, restons dans les années folles. En robe courte des années vingt, un boa autour du cou, BB chante et danse le Charleston accompagnée par Claude Bolling et son orchestre.

« Voilà, c'est fini... », nous dit-elle avant le générique de fin. « Déjà ? » a-t-on envie de lui répondre. Depuis que la cassette est parue, j'ai regardé le show Bardot des dizaines de fois et je reste persuadé que, ce soir-là, BB fut la plus belle fille du monde. Avant le show, elle était une star du cinéma et de la chanson. Après le show, elle sera une star tout court, fixant les canons de la beauté de la fin des années soixante au début des années soixante-dix.

Que demander de plus à ce show ? Et bien, je crois que j'aurais bien aimé y voir Serge Gainsbourg interpréter initials B.B, rien que pour les beaux yeux de qui vous savez, et quitte à faire grincer des dents quelques rombières un peu coincées.

Le show Bardot sur disque

J'ai deux nouvelles : une mauvaise et une bonne. La mauvaise, c'est que le show Bardot n'a jamais été publié intégralement sur disque. La bonne, c'est qu'on en trouve presque tous les morceaux sur deux disques parus début 1968.

Le premier des deux a été maintes et maintes fois réédité sous des titres différents : Brigitte Bardot Show, le disque d'or de Brigitte Bardot (avec photo de couverture recadrée). Mais il contient toujours les mêmes morceaux, à peu près présentés dans le même ordre :

Le show Bardot en CD

(*) Morceau interprété durant le show
Harley Davidson (*)
Marseillaise générique (*)
Mister Sun (*)
Ay que viva la sangria
David B. (*)
Gang gang
Saint-Tropez (*)
Port Grimaud (*)
Oh qu'il est vilain
Paris (*)
Je reviendrai toujours vers toi (*)
On déménage
Le Diable est Anglais (*)
Ce n'est pas vrai (*)
Contact (*)

La vie est parfois pleine de surprises... Le jour où j'ai trouvé le disque d'or de Brigitte Bardot dans un bac à soldes, à la fin des années 80, et où je l'ai acheté pour avoir Harley Davidson, j'étais loin de me douter qu'il contenait une grande partie des chansons du show mythique que je cherchais partout.

Le second disque, Bonnie and Clyde, est une compilation de morceaux de BB et de Serge Gainsbourg :

Bonnie and Clyde en CD

(*) Morceau interprété durant le show
Bonnie and Clyde (*)
Bubble Gum (*)
Comic Strip (*)
Un jour comme un autre (*)
Pauvre Lola
L'eau à la bouche
La Javanaise
La Madrague (*)
Intoxicated man
Everybody Loves My Baby (*)
Baudelaire
Docteur Jekyll and Mister Hyde

Résumons-nous : une fois que vous aurez déniché ces deux CDs, vous pourrez écouter la quasi-intégralité du show Bardot dans votre voiture ou bien dans le train. Il ne vous manquera plus que :

    • La belle vie, que vous trouverez dans la discographie de Sacha Distel
    • Flamenco, qui est probablement resté inédit
    • La bise aux hippies, publié uniquement aux USA sur un 33 tours promotionnel que les spécialistes appellent le Burlington, du nom de la société qui finança la diffusion du show Bardot aux Etats-unis. Ce disque, rarissime vous l'aurez deviné, est aujourd'hui un véritable collector.
    • The Devil is English, devenu Le Diable est Anglais sur disque.

La réédition en DVD

Brigitte Bardot : Divine B.B.

*** Le show Bardot
On The Sunny Side of The Street
Stanislas (avec les Frères Jacques
Les amis de la musique (avec Claude Bolling et son orchestre)
Invitango
Tiens ! C'est toi (avec Jean-Max Rivière)
Je me donne à qui me plaît
El Cuchipe
L'appareil à sous
Leçon de guitare (avec Olivier Despax)
Pas d'avantage
La belle et le blues
Faite pour dormir
C'est rigolo
Marseillaise générique ***
Harley Davidson ***
Comic Strip (Serge Gainsbourg) ***
The Devil Is English ***
Bubblegum ***
Ce n'est pas vrai ***
La belle vie (Sacha Distel) ***
La Madrague ***
Flamenco (Manitas de Plata) ***
Mister Sun ***
Saint-Tropez ***
La bise aux hippies (avec Sacha Distel) ***
Port Grimaud ***
Je reviendrai toujours vers toi ***
Paris ***
Un jour comme un autre ***
Contact ***
David B... ***
Bonnie and Clyde (avec Serge Gainsbourg) ***
Everybody Loves My Baby (avec Claude Bolling et son orchestre) ***
Faces of Paris (documentaire)
Le soleil de ma vie (avec Sacha Distel)
 

Fin mars 2004, Le show Bardot est enfin réédité en DVD dans le cadre d'une anthologie qui retrace les meilleurs passages de BB à la télévision : Brigitte Bardot : Divine B.B. En plus de la mythique émission de 1967, le DVD contient deux autres shows en noir et blanc, tournés également pour les fêtes du nouvel an : Bonne année Brigitte (1961) et A vos souhaits Brigitte nouvel an (1963). Il contient également Faces of Paris, un documentaire filmé durant le tournage du show de 1967 ainsi qu'un autre grand moment, extrait d'un Top à Sacha de 1973, Le soleil de ma vie en duo avec Sacha Distel.

En comparant le show de 1967 avec ceux en noir et blanc, on réalise quel prodigieux bond la technique a fait en quelques années. Bien sûr, le passage à la couleur y est pour beaucoup, mais n'explique cependant pas tout. En fait, l'évolution a été la même que celle de feuilletons tels que The Avengers. Au début des sixties, on filmait peu de plans différents, généralement statiques, et la caméra tremblotait lorsqu'elle se déplaçait. Les costumes et les décors étaient forcément limités, car il fallait respecter le contraste entre couleurs claires et foncées qui seul pouvait ressortir à l'écran. Puis arrivent le mouvement et la couleur. Les plans deviennent alors dynamiques, les déplacements de caméras sont les mêmes qu'au cinéma, on invente de nouveaux plans, comme par exemple filmer "par ricochet" un visage qui se reflète dans une vitre ou bien un rétroviseur, on utilise des teintes dominantes pour créer des climats dans certaines scènes et les tendances de la mode peuvent enfin être fidèlement rendues. Quant aux actrices... Brigitte Bardot et Diana Rigg, même combat. Au risque de me répéter, les filles n'ont jamais été aussi belles qu'en 1967 et elles en sont toutes deux la preuve vivante.

Faces of Paris, documentaire réalisé pour la BBC, nous montre une semaine dans la vie d'Eddy Matalon. De son appartement jusqu'aux studios, la caméra le suit partout. On y apprend que le show Bardot a représenté une somme de travail considérable : trois mois pour toute une équipe de tournage. On y voit BB tourner Comic Strip et Bonnie and Clyde avec Gainsbourg, puis prendre l'avion à destination de Londres pour The Devil is English. On y découvre aussi une curiosité, une version anglaise de Ce n'est pas vrai.

Le soleil de ma vie, qui clôt le DVD, nous montre BB au début des seventies. Fleurs dans les cheveux et superbe tunique indienne : son look est redevenu plus sage qu'en 1967, mais elle est toujours à tomber.

A lire...

Le numéro 187 de Jukebox Magazine (janvier 2003), qui est un numéro spécial filles. Une vingtaine de pages y est consacrée à la discographie de BB, les chansons interprétées dans le show de 1967 y sont épluchées, et la double page centrale ne pourra que ravir ses fans.

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Dernière mise à jour de cette page : 11/07/2004

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