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Ce film est interdit en salle
aux moins de 12 ans |
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Distribution
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Jack Crow |
James Woods |
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Montoya |
Daniel Baldwin |
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Katrina |
Sheryl Lee |
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Le Cardinal Alba |
Maximilian Schell |
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Valek |
Thomas Ian Griffith |
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Jack Crow observe à la jumelle une vieille maison Mexicaine
en ruines. Il remonte dans son camion pendant que son adjoint
Montoya se remet au volant de sa Jeep. Les deux véhicules
se dirigent lentement vers la maison et se garent devant la porte
d'entrée. De l'arrière du camion jaillit une demi-douzaine
d'hommes armés jusqu'aux dents.
Pendant qu'ils se préparent, vérifiant armes
et protections, Crow fixe intensément la masure comme
s'il cherchait à percer son secret, à deviner ce
qui se cache à l'intérieur. Un prêtre dit
une courte prière et l'équipe de chasseurs de vampires
passe à l'attaque. La serrure de l'entrée est arrachée,
Crow passe la main par le trou ainsi pratiqué, ouvre le
verrou et pousse doucement la porte. La lumière du jour
pénètre à flots dans la maison qui semble
inoccupée.

Wow ! Les films de vampires, ce n'est pas ce qui manque
dans l'histoire du cinéma... Nous avons tous vu de vieux
films de vampires en noir & blanc, de beaux films de vampires
produits par la Hammer et même des films de vampires rigolos,
mais jamais encore le sujet n'avait été abordé
sous un tel angle. Car le Vampires de John Carpenter tient
à la fois du western et de l'épisode d'Agence
tous risques, ce qui injecte une bonne dose de sang neuf
(celle-là, je vous la préparais depuis le début
de la page...) à un genre cinématographique qui
en avait peut-être un peu besoin. Pour ceux qui sont intéressés,
vous trouverez à la fin de cette page les références
de mes films de vampires préférés.
Ici, les chasseurs de vampires ne sont pas de vieux messieurs
transportant leur marteau et leurs pieux dans un sac de docteur :
ce sont des mercenaires aux ordres de l'église. Ils se
déplacent en camion blindé et organisent de véritables
opérations militaires contre les nids de vampires. A l'aide
de lances, de pieux et d'armes automatiques, ils immobilisent
les vampires afin que Crow puisse leur planter un carreau d'arbalète
dans le corps. A ce carreau est attaché un câble
relié au treuil de la Jeep de Montoya. Lorsque Crow lui
en donne l'ordre, Montoya actionne le treuil et le vampire est
tracté en pleine lumière où il explose littéralement.
Mais un grain de sable vient se glisser dans cette belle mécanique
si bien huilée : lors de leur dernier raid, ils n'ont
pas trouvé le maître-vampire et ce dernier va chercher
à se venger de ceux qui ont massacré ses disciples.
Pour corser les choses, il ne s'agit pas de n'importe quel vampire
mais de Ian Valek, vampire depuis le XIVe siècle, premier
vampire de l'histoire et le plus puissant de tous. Vous devinez
aisément la suite : du début à la fin
du film, ça tire dans tous les coins et on a rapidement
du mal à tenir le décompte des victimes de tous
poils. Alors, le plus destructeur est-il Valek ou bien Crow ?
Et bien, je crois que nous frisons le match nul...
L'idée géniale de John Carpenter, celle qui
fait toute l'originalité de Vampires, est de traiter
cette histoire comme un film d'action et non pas comme un film
de vampires ordinaire. On ne trouvera ici ni référence
à l'aubépine ou à l'ail, ni héros
romantique cherchant à sauver une jeune fille en détresse.
Il n'y a que Crow, son flingue, son arbalète et des vampires
qui puent (ce n'est pas moi qui le dit : c'est Crow). Les
disciples du maître ne sont pas des victimes, mais des
vampires potentiels qu'il faut éliminer au plus vite,
à moins évidemment qu'ils soient utilisés
comme appâts. Le look des personnages est résolument
branché : blouson de cuir, lunettes de soleil et
colt à la ceinture pour Crow, long manteau style Matrix
pour Valek. Nous sommes loin des petites lunettes rondes du Dr.
Van Helsing et de la cape à doublure rouge popularisée
par Christopher Lee... L'histoire se déroule au Nouveau
Mexique dans un climat de chaleur, de poussière et de
sécheresse qui évoque quelques-uns des meilleurs
westerns des années 50. Il ne manque plus qu'une étoile
de shérif sur le blouson de Crow et des bruits d'éperons
quand il marche... La bande originale, composée comme
c'est souvent le cas par John Carpenter himself, est largement
utilisée pour situer l'histoire dans notre époque.
Il ne s'agit plus de variations angoissantes sur quelques notes
de synthétiseur, comme les thèmes de Halloween
ou de Fog, mais de bon gros rock
Américain comme on aime, avec des riffs de guitare qui
tachent et de grandes lampées de bottleneck. Les scènes
tristes sont, elles, accompagnées par une pedal-steel
guitar aux accents country. Quant aux dialogues, ils sont particulièrement
décapants : lorsque Crow retrouve Valek pour l'affrontement
final, le seule chose qui l'intéresse est de savoir si,
après tous ces siècles, il "peut" encore...
Situé à la croisée de plusieurs genres
cinématographiques, Vampires est un film qui plaira
à la fois aux amateurs de films d'horreur, de films d'action
et, pourquoi pas, de westerns.

- Crow et ses hommes ont fini de nettoyer le
nid de Valek, mais ils n'ont pas pu le trouver. Alors qu'ils
s'éloignent dans le soleil couchant, une main émerge
du sol à quelques mètres du nid. Pas besoin de
vous faire un dessin pour que vous deviniez de qui il s'agit...
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- Après les représailles "musclées"
de Valek, Crow et Montoya sont les seuls survivants de l'équipe
de chasseurs de vampires. Ils s'enfuient à bord d'un pick-up,
mais Valek se lance à leur poursuite et finit par les
rejoindre. Il saute à l'arrière du pick-up et Montoya
lui tire une balle de pistolet à bout pourtant. Sous la
violence de l'impact, le maître-vampire est projeté
en arrière et retombe sur le bitume. Il se relève
immédiatement, mais le pick-up est désormais trop
loin pour être rattrapé.
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- Le soleil se couche sur le désert. Une
main aux griffes acérées sort de terre, puis une
seconde, puis un corps recouvert de sable se redresse. Il s'agit
de Valek, bientôt suivi de tous ses disciples. Dans la
lumière orangée du crépuscule, la troupe
de vampires se met en marche vers une destination inconnue.
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- Valek et le Cardinal Alba ont capturé
Crow et l'ont crucifié. Mais Montoya n'est pas loin :
il fonce sur eux, lâche le volant de sa jeep, saisit l'arbalète
de Crow, tire un carreau dans la croix qu'il arrache du sol et
traîne son ami sur plusieurs dizaines de mètres
pour le mettre hors de portée des vampires.
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En janvier 2005, Vampires a (enfin) été
réédité en DVD. Il se présente désormais
sous la forme d'un coffret contenant deux DVDs :
Le DVD n° 1 contient le film. La qualité de l'image
et du son de cette réédition n'a plus rien à
voir avec celle de la version VHS, sur laquelle les couleurs
avaient sérieusement tendance à baver. En prime,
le son en 5.1 / DTS est E-NOR-ME.
Le DVD n° 2 est consacré aux bonus. Parmi eux se
trouvent une bande annonce remasterisée (la chose est
suffisamment rare pour pour être soulignée), la
making-of du film, un portait de John Carpenter qui revisite
sa longue carrière et une filmographie.
Quelques mots sur mes films de vampires préférés
Chose promise, chose due : ce petit tableau reprend,
pour chacun des genres énumérés plus haut,
mon film préféré, celui qu'il faut absolument
voir au moins une fois. J'ajouterai à cette liste le génial
Vampires de Salem de Tobe Hooper, avec David Soul et James
Mason dans les rôles principaux.
Au fait, Les vampires de Salem en DVD c'est pour quand
???
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Genre |
Titre |
Réalisateur |
Année |
Distribution |
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Vieux films de vampires en noir & blanc |
Dracula |
Tod Browning |
1931 |
Bela Lugosi |
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Films de vampires de la Hammer |
Le cauchemar de Dracula |
Terence Fisher |
1958 |
Christopher Lee et Peter Cushing |
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Films de vampires rigolos |
Le Bal des Vampires |
Roman Polanski |
1966 |
Jack MacGowran, Sharon Tate, Roman Polanski |
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