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She Has Funny Cars |
Somebody To Love |
My Best Friend |
Today |
Comin' Back To Me |
3/5 Of A Mile In 10 Seconds |
D.C.B.A.-25 |
How Do You Feel |
Embryonic Journey |
White Rabbit |
Plastic Fantastic Lover |
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Bonus tracks |
In The Morning |
J.P.P. Mcstep B. Blues |
Go To Her |
Come Back Baby |
Somebody To Love |
White Rabbit |
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Chronologie
Surrealistic Pillow est paru en février 1967.
Dans la discographie du Jefferson Airplane, il se positionne
entre Jefferson Airplane Takes Off (septembre 1966) et
After Bathing At Baxter's (décembre 1967).
Le disque en quelques morceaux
Somebody To Love
Toute l'idéologie hippie, toute la remise en cause
d'une certaine forme de société, se trouve résumée
dans cette chanson :
Quand la vérité s'avère être
un mensonge
Et que tu sais que la joie, à l'intérieur de toi,
meurt
Ne veux-tu pas quelqu'un à aimer ?
N'aimerais-tu pas quelqu'un à aimer ?
Tu ferais bien de trouver quelqu'un à aimer
La génération qui s'apprête à vivre
le fameux Summer of Love de l'été '67 se
reconnaît parfaitement dans ces paroles et Somebody
To Love atteindra la 5ème place dans les charts.
Comin' Back To Me
Les années passent, mais cette ballade ne prend pas
une ride. Pour s'en convaincre, il suffit d'en écouter
une reprise récente : celle de Rickie Lee Jones sur
l'album Pop Pop (1991).
Quatre guitaristes (Marty Balin, Jack Casady, Paul Kantner
et Jerry Garcia) se lancent dans des arpèges acoustiques
sur lesquels vient se poser avec délicatesse la flûte
de Grace Slick. Marty interprète un long texte, un des
plus beaux qu'il ait jamais écrits, et la magie opère.
Aujourd'hui encore, quelques mesures de Comin' Back To Me
suffisent à faire ressurgir des brumes du passé
le charme un peu nonchalant du San Francisco de 1967.
Embryonic Journey
Jorma Kaukonen avait composé cet instrumental au tout
début des années soixante et il était plutôt
réticent à l'idée de l'inclure sur Surrealistic
Pillow. Il l'a finalement fait et Embryonic Journey
est devenu le morceau incontournable que le public lui demande
à chaque concert depuis près de 40 ans. Comme quoi...
White Rabbit
Si Lewis Carroll avait eu l'occasion de croiser sur son chemin
une bande de hippies, les aventures d'Alice auraient probablement
pris un bien étrange tournant. White Rabbit est
en effet une relecture psychédélique d'Alice
au pays des merveilles qui a dû faire se dresser les
cheveux sur la tête de bien des adultes :
Une pilule te fait grandir, et une pilule te fait rapetisser
Et celles que ta mère te donne ne te font aucun effet
Demandes à Alice, quand elle mesure trois mètres
Pourquoi j'aime ce disque
Cet album est le premier d'une série qui, dans la seconde
moitié des années soixante, a permis à des
ados vivant à des milliers de kilomètres de la
Californie de comprendre ce qui était en train de bouger
du côté de la baie de San Francisco. Surrealistic
Pillow est une sorte de reportage musical, un patchwork d'influences
diverses et variées. En février 1967, la guerre
du Vietnam fait rage et les leaders des mouvements étudiants
viennent de se réunir à Washington pour demander
l'arrêt de la conscription. Nous sommes au début
du Flower Power et les jeunes Californiens, qu'ils s'auto proclament
« fils des fleurs » ou bien « beautiful
people », sont avant tout des pacifistes qui ont plus
envie de profiter du soleil et de la mer que de se faire flinguer
dans une rizière.
Dans un tel contexte, le Jefferson Airplane apparaît
plus comme le porte-parole d'une génération assez
mâture pour réfléchir par elle-même
que comme son maître à penser. Surrealistic Pillow
va donc colporter les idées et les sons de son époque,
et non pas les inventer. Lorsqu'il entre en studio, le groupe
vient juste de se trouver une nouvelle chanteuse : Grace
Slick. Celle-ci n'est pas arrivée les mains vides, puisqu'elle
leur a apporté deux titres qui restent encore aujourd'hui
les deux hits majeurs de l'Airplane : Somebody To Love
et White Rabbit. La Californie n'étant pas loin
du Mexique, et puisque la musique se fiche pas mal des frontières,
il n'y a rien d'étonnant à ce que les accords de
la Country Music (My Best Friend) et ceux de la musique
Espagnole (White Rabbit) se côtoient sur le nouvel
album. Le finger-picking, une des techniques de base du folk
Américian, y fait également une apparition remarquée
(Embryonic Journey), de même que de longues ballades
au tempo un peu nonchalant (Today, Comin' Back To Me).
Au niveau des textes, le lyrisme d'un Marty Balin en pleine nostalgie
(Comin' Back To Me) contraste avec les paroles plus terre-à-terre
des chansons apportées par Grace qui portent en elles
toute l'idéologie peace & love des sixties (Somebody
To Love et bien sûr White Rabbit) et font rapidement
office d'hymnes auprès de la jeunesse.
Pour réaliser Surrealistic Pillow, l'Airplane
est assisté d'un « conseiller musical et spirituel » :
Jerry Garcia, le leader du Grateful Dead, autre groupe mythique
de la baie. Il ne se contente pas de donner des conseils, et
durant les séances d'enregistrement, sa guitare croise
plusieurs fois le fer avec celle de Jorma Kaukonen ou de Marty
Balin.
Grace est aussi belle qu'elle chante bien, Jorma (guitare
solo) et Jack Casady (basse) sont des virtuoses de leur instrument,
Marty est particulièrement inspiré et Jerry Garcia
finit de lier la sauce : l'album est un succès. Ce
n'est plus tout à fait du folk-rock mais pas encore vraiment
du rock psychédélique, ce qui en fait un disque
qui peut plaire, près de 40 ans après sa sortie,
à un public varié. Ceci dit, Surrealistic Pillow
n'est pas totalement représentatif de la musique de l'Airplane.
Il y manque un grand absent : le blues. Heureusement qu'il
y a les bonus...
De la demi-douzaine de bonus tracks figurant sur la réédition
de Surrealistic Pillow, je retiens les morceaux suivants :
Enfin du BLUES ! Ce morceau, interprétée
par Jorma, laisse entrevoir avec quelques années d'avance
ce que sera la musique de Hot Tuna. Deux guitaristes, deux solos
construits totalement différemment, deux "pattes"
immédiatement reconnaissables : pas de doute, Jerry
Garcia est aussi de la fête.
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Une superbe ballade interprétée
par Marty et Grace. Toute la magie des harmonies vocales de l'Airplane.
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Encore du grand Hot Tuna avec deux ans d'avance...
Le solo de Jorma fait obligatoirement penser à ceux de
Burgers.
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Pour la petite histoire...
Surrealistic Pillow a donné lieu à la
parution de 3 singles mais (qui a dit comme d'hab' ?) ils
ne contiennent aucun inédit :
- My Best Friend / How Do You Feel
en janvier 1967
- Somebody To Love / She Has Funny Cars
en février 1967
- White Rabbit / Plastic Fantastic Lover
en juin 1967
Néanmoins, puisque dans les sixties les
disques se déclinaient en version mono et stéréo,
les fans trouveront dans les bonus la version mono de Somebody
To Love et White Rabbit.
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