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Douglas Hickox - Théâtre de sang (1973)

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Théatre de sang
  

Fiche technique

Titre  

Théâtre de sang

Genre  

Horreur

Année  

1973

Origine  

Grande-Bretgne

Réalisateur  

Douglas Hickox

Titre original  

Theatre of Blood
 

Distribution

Edward Lionheart Vincent Price
Edwina Lionheart Diana Rigg
Peregrine Devlin Ian Hendry

Les premières minutes

George Maxwell est un célèbre critique qui écrit dans les colonnes du Financial Times. Ce matin-là, en prenant son petit-déjeuner, il peste en constatant qu'une partie de son dernier article a été coupée par le rédacteur en chef. A cet instant, le téléphone sonne. C'est la police qui l'appelle pour lui dire que des squatters refusent d'évacuer un immeuble en cours de démolition. En tant que président de l'association des promoteurs, c'est à lui de se rendre sur place pour les convaincre de quitter les lieux.

Son épouse tente vainement de l'en dissuader : elle vient de faire un cauchemar dans lequel elle l'a vu mourir, elle a lu son horoscope qui lui conseille d'être très prudent en mars, et nous sommes précisément le 15 mars. Mais il refuse de l'écouter. Il se moque des horoscopes, des cauchemars et même les ides de mars ne l'empêcheront pas de régler promptement cette affaire puis de se rendre à une réunion de critiques. Il sort de chez lui et monte dans sa Bentley, sans remarquer que sa femme a bien du mal à cacher son inquiétude.

Pourquoi j'aime ce film

Variations sur un thème... Deux ans après L'abominable Dr Phibes de Robert Fuest, Douglas Hickox (le réalisateur de "Brannigan") dirige un film à l'intrigue similaire et dont le rôle principal est également confié à Vincent Price.

Dans le film de Robert Fuest, Anton Phibes était un célèbre organiste qui voulait éliminer les médecins responsables de la mort de sa femme. Il avait simulé sa mort afin de mieux préparer sa vengeance, inspirée par les dix plaies d'Egypte relatées dans l'ancien testament. Dans le film de Douglas Hickox, Edward Lionheart est le plus grand acteur Shakespearien de tous les temps, et il cherche à se venger des critiques qui ont toujours refusé de reconnaître son génie. Car, il faut bien l'admettre, il est le seul à penser qu'il a du talent. Un jour de 1970, ne supportant plus cette injustice, il exige son dû : le grand prix de la critique qui récompensera enfin toute sa carrière. Les critiques lui rient au nez et, affreusement vexé, Lionheart se suicide sous leurs yeux en se jetant dans la Tamise.

Mais il n'est pas mort et, dans un vieux théâtre à moitié détruit par un incendie, à la tête d'une véritable cour des miracles, il va puiser les scénarios de sa vengeance dans ces pièces qu'il connaît si bien. Un par un, souvent sans même s'en rendre compte, les critiques seront amenés à lui donner la réplique dans une scène célèbre qui sera la dernière de leur existence. Poignardé, traîné par un cheval au galop, décapité, le cœur arraché, noyé dans une barrique de vin, électrocuté (version moderne du bûcher), gavé à mort : le théâtre de Shakespeare est une véritable hécatombe et il y en aura pour tout le monde. Ne reculant devant rien, Lionheart n'hésitera pas à réécrire les passages qu'il juge trop favorables à ses victimes.

Seul grain de sable dans l'engrenage, Peregrine Devlin, président du cercle des critiques. En regardant une vieille affiche de Lionheart, il réalise que les meurtres de ses confrères sont identiques à ceux imaginés par Shakespeare dans les pièces qui figurent sur l'affiche. Il est donc le premier à deviner l'identité du tueur et ses motivations. Mais comment l'arrêter ?

Au même titre que L'abominable Dr Phibes, Théâtre de sang est un festival Vincent Price. Du début à la fin du film, il n'arrête pas de se déguiser, de se grimer, de changer sa voix et sa façon de marcher. Policeman, Romain, Achille assiégeant Troie, fossoyeur, chirurgien, Shylock, bretteur redoutable, masseur, coiffeur efféminé, cuisinier : Lionheart cherche à étaler devant ses victimes l'ampleur de son talent d'acteur et, à travers lui, Vincent Price veut nous montrer de quoi il est capable. Comme dans Phibes, plus la situation est énorme et plus il l'aborde avec un sérieux complètement décalé. Comme dans Phibes, l'histoire ressemble à un épisode gore des Avengers. La présence au générique de Diana Rigg (Mme Peel in person) et de Ian Hendry, qui fut le personnage principal de la première saison de la série, ne fait que confirmer cette impression.

Evidemment, si on le compare à des productions récentes, le film parait plutôt gentil. Mais il possède des attraits dont sont dépourvues ces mêmes productions, à commencer par le souci du petit détail qui rend certaines des scènes vraiment irrésistibles. C'est ainsi que lorsque Shylock/Lionheart, qui vient de réécrire une partie du Marchand de Venise parce que dans la version de Shakespeare Antonio est épargné, prend le cœur de sa victime, l'organe est encore tout fumant. Cette séquence est digne des meilleurs épisodes de Tales from the crypt... De même, lorsqu'une des critiques est électrocutée par les bigoudis posés par Butch/Lionheart, les lumières vacillent dans le salon de coiffure comme lors d'une exécution à la chaise électrique.

En conclusion, Théâtre de sang est un film aussi jouissif que Phibes. Rien que du bonheur !

Les meilleures scènes

  • Un soir, en rentrant du théâtre, le critique Horace Sprout et sa femme découvrent un immense coffre de bois dans leur chambre à coucher. Ils décident de le laisser en place jusqu'au lendemain matin.
  • Alors qu'ils sont endormis, le couvercle du coffre s'ouvre et en sortent deux chirurgiens : Lionheart et son régisseur. Une piqûre pour anesthésier les deux dormeurs et Lionheart peut passer aux choses sérieuses. A l'aide d'un tube de rouge à lèvres, il dessine des points tout autour du cou de Sprout. Il n'a plus ensuite qu'à découper en suivant les pointillés...

    Dérangée dans son sommeil par le sinistre raclement de la scie maniée par Lionheart, l'épouse de Sprout reproche à son mari de... ronfler trop fort.

  • Devlin se rend au gymnase pour prendre sa leçon d'escrime. Mais son professeur est absent et un inconnu se propose de lui servir de partenaire. Devlin accepte et remarque trop tard que le sabre de l'inconnu est dépourvu de mouche. Lionheart, puisqu'il s'agit évidemment de lui, interprète pour le critique la scène du duel de Roméo et Juliette. En pleine forme, il rebondit sur les trampolines, court sur la poutre, saute de corde en corde, dominant son adversaire qui malgré tout se bat avec l'énergie du désespoir.
  • Blessé, à la merci de Lionheart, Devlin s'attend à recevoir le coup de grâce. Mais Lionheart le laisse vivre, car son heure n'est pas encore venue.

    • En dehors du théâtre, Meredith Merrydew n'a qu'une passion dans la vie : ses deux chiens. En rentrant chez lui (par sécurité, il ne se déplace plus qu'en voiture blindée), il découvre un camion de la télévision garé devant sa maison. Il est accueilli par une équipe de cameramen et un cuisinier qui lui explique qu'il va participer à l'émission This is your dish. Au menu, spécialement cuisiné pour lui, un délicieux pâté en croûte.

    Pour le fun, je vous laisse deviner quel sont les deux ingrédients principaux du pâté que Merrydew, un entonnoir enfoncé au fond de la gorge, devra ingurgiter en totalité.

    • Devlin a rendez-vous avec la fille de Lionheart. Mais il s'agit d'un piège et sa Jaguar est équipée d'un émetteur. De plus, un inspecteur de Scotland Yard, équipé d'une radio, est dissimulé dans son coffre.

    Arrive un taxi Anglais dont descend Edwina. Devlin, par honnêteté, lui révèle le piège tendu à son père et lui explique qu'il faut le capturer pour son bien. Elle décide alors de prendre le volant et, alors que Devlin sort du véhicule pour aller s'asseoir sur le siège du passager, il est assommé et kidnappé dans un chariot tiré par des chevaux. Pour brouiller les pistes, Edwina place l'émetteur de la Jaguar sur une autre voiture stationnant à proximité. Mais il reste encore l'inspecteur caché dans le coffre.

    Pour aider ses collègues à le localiser, l'inspecteur leur décrit ce qu'il entend, le bruit étrange qui ressemble à celui d'un train lancé à vive allure et qui... Fin des émissions.

    • N'oublions pas la fin du film que je vous laisse découvrir. Je ne dévoilerai que le dernier commentaire sarcastique de Devlin :

    Une fois encore, il en a trop fait. Mais il n'a pas raté sa sortie.

    La nana

    Dans Théâtre de sang, la nana est Edwina, la fille de Lionheart, dont le rôle est interprété par Diana Rigg. Gentille fifille, elle entretient le souvenir de son défunt papa et fleurit sa tombe dans laquelle (et pour cause...) son corps ne repose pas. Snif ! Accessoirement, elle exerce aussi les fonctions de régisseur du Théâtre de sang. Dissimulant son identité sous une perruque, une fausse moustache et des lunettes noires, elle aide Lionheart à attirer ses victimes, à mettre en scène leur exécution et à calmer à coups de pied les ardeurs d'un public de clochards parfois un peu trop enthousiaste.

    Mais Edwina Lionheart n'est ni l'assistante de John Steed ni même Mme James Bond. Dans ce film, la belle Diana Rigg ne prend donc part à aucune scène d'action.

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    Dernière mise à jour de cette page : 24/10/2004

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