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La roue de l'année
 

Juin

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Almanach

Avec le mois de juin, nous voici arrivés à mi-chemin de la roue de l'année. A Bichereau tout est verdoyant, et nous avons de longues journées pour en profiter.

Juin à Bichereau

Début juin, les champs de petits pois sont couverts de fleurs blanches. Bientôt, on pourra voir leurs cosses se former puis gonfler à vue d'œil. Les maïs et les tournesols commencent à montrer le bout du nez.

Petits pois en fleurs

Dans le jardin, clématites et rosiers s'en donnent à cœur joie. Chaque matin on découvre de nouveaux boutons qui n'étaient pas là la veille.

Clématite

Rosier

Fin juin, on fait les foins. D'un champs à l'autre la forme des meules change. Rondes, rectangulaires, voire trapézoïdales : il y en a pour tous les goûts... La nuit, une bonne odeur de foin coupé pénètre par les fenêtres ouvertes. Ce sont probablement les plus belles nuits de l'année, même s'il s'agit des plus courtes.

Dans les assiettes, les petits pois des maraîchers font leur apparition, ainsi que les carottes, les navets et les pommes de terres nouvelles. C'est l'occasion de manger des jardinières de légumes capables de vous dégoûter définitivement des conserves et des surgelés.

rondes

rectangulaires

Gentil coquelicot...

Pour finir, voici une image optimiste. On dirait que les coquelicots, qui avaient presque totalement disparu des champs et des chemins de Bichereau, ont décidé de revenir. Ces fleurs sont si fragiles qu'elles ne supportent pas les pesticides. En voir des touffes entières dans des champs cultivés est donc plutôt une bonne nouvelle.

La fête : Litha (21 juin)

Sur la roue de l'année Litha se situait à l'opposé de Yule, le solstice d'hiver. Elle marquait le jour le plus long (et par conséquent la nuit la plus courte) de l'année. Certains experts pensent que c'était la raison d'être de sites mégalithiques comme Stonehenge, et que nos lointains ancêtres s'y réunissaient pour voir le soleil se lever en ce jour particulier.

Comme c'était le cas à Beltane, à Litha les gens dansaient autour de grands feux allumés sur les hauteurs et sautaient par-dessus les flammes. Cette coutume a traversé les siècles et nous est parvenue grâce aux feux de la St Jean (le 24 juin). Pour la petite histoire, les plus anciennes représentations du saint en question, St Jean Baptiste, nous montrent un homme cornu, comme l'étaient également de nombreuses divinités païennes. Etonnant... Litha était aussi l'occasion de montrer sa force et son adresse lors de jeux auxquels participaient tous les hommes du village, voire des villages voisins. On décorait sa porte d'entrée avec des branches de bouleau, du fenouil, du lilas blanc et de l'orpin. On accrochait des lanternes ou des torches un peu partout dans les rues. Toute cette lumière avait pour but d'éloigner les mauvais esprits qui n'avaient pas leur place à cette fête de la joie. En effet, ces longues journées ensoleillées, cette nature luxuriante et ces récoltes finissant de mûrir étaient considérées comme la joyeuse récompense des efforts fournis tout au long de l'année. C'était la revanche sur le froid, l'obscurité et les angoisses des mois précédents (La récolte sera-t-elle bonne ? Aurons-nous de quoi manger l'hiver prochain ?). C'était, pour finir, le moment de "régulariser" les galipettes de Beltane en se mariant.

Litha était aussi un moment privilégié pour faire provision d'herbes médicinales. Pour qu'elles conservent toutes leurs vertus il fallait se lever tôt le matin pour les cueillir, être à jeun et ne parler à personne. La rue, les roses, la verveine et le trèfle voyaient leurs pouvoirs accrus durant cette nuit.

On pensait que c'était, juste après Samhain, la période de l'année durant laquelle il était le plus facile de rencontrer des créatures surnaturelles. Fées, elfes et nymphes avaient l'habitude de se retrouver dans des endroits tranquilles pour danser, et ils s'amusaient parfois tellement qu'il était alors possible de les surprendre à ses risques et périls. Et les superstitions sur ce sujet abondaient. Quel étaient les meilleurs endroits pour les rencontrer ? Les cercles de pierres levées, mais celui qui avait le courage d'y passer toute la nuit à attendre risquait de devenir fou. Pour mettre toutes les chances de son côté, il fallait qu'il se frotte les yeux avec des graines de fougère lorsque sonnaient les douze coups de minuit. Mais la créature qui apparaissait alors risquait de l'emmener avec elle dans son monde. Pour éviter cela, il fallait qu'il mette sa veste à l'envers, qu'il ait dans sa poche un morceau de rue (il s'agit de la plante, et non pas d'un morceau de trottoir ou d'une plaque d'égout...) ou qu'il se tienne sur un lei (ces lignes de force qui affleurent sous la surface de la terre et sur lesquelles se sont érigés menhirs, dolmens et... cathédrales). Ces visiteurs inhabituels étaient probablement la cause des cauchemars et des rêves étranges qui étaient, disait-on, si fréquents lors du solstice d'été. A moins que toutes ces superstitions aient fini par leur taper sur le ciboulot...

Pour vous mettre dans l'ambiance...

Lisez :

Le songe d'une nuit d'été (A Midsummer Night's Dream) de William Shakespeare. Dans cette courte pièce, probablement écrite en 1595, et dont l'action se déroule durant la nuit du solstice d'été, Shakespeare décrit ce qui pourrait fort bien être un de ces rêves étranges cités précédemment.

Ecoutez :

The Fairy Queen de Henry Purcell. En 1690, Henry Purcell a composé cette oeuvre qui est une adaptation d'une partie du songe d'une nuit d'été de Shakespeare. Pour ceux qui aiment la musique baroque, cette pièce est de toute beauté.

Laissez entrer le soleil :

Faites comme dans Hair, la célèbre comédie musicale, let the sunshine in.

En cette saison j'ai pris l'habitude de dormir en laissant la fenêtre ouverte, afin de me faire réveiller en douceur par le soleil levant. Il s'agit certainement du réveil-matin le plus naturel et le moins agressif. Et quelles nuits... La fraîcheur qui vient de l'extérieur, la clarté lunaire qui baigne tout d'une lumière si douce, et le silence troublé seulement par le hululement d'un hibou au loin ou par les cris de deux chats qui se bagarrent parce qu'ils ont des vues sur la même copine.

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A bientôt !
Dernière mise à jour de cette page : 09/09/2002

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