Home
|
![]()
|
|
ChronologieJust One Night est paru en mai 1980. Dans la discographie d'Eric Clapton il se positionne entre Backless (novembre 1978) et Another Ticket (février 1981). Il s'agit de l'enregistrement d'un concert qui a lieu le 2 décembre 1979 au Budokan, le célèbre théâtre de Tokyo. Le disque en quelques morceauxTulsa Time
Wonderful Tonight
Blues Power
Rambling On My Mind / Have You Ever Loved A Woman
Pourquoi j'aime ce disqueJust One Night est le premier disque d'Eric Clapton, et par la même occasion le premier disque de blues, que j'aie acheté (le suivant sera le génial LIVE ! in Europe de Rory Gallagher). Auparavant, je connaissais surtout Clapton grâce à sa participation à While my guitar gently weeps des Beatles et au fameux mais inaccessible Rock and Roll Circus des Rolling Stones. Au début des années quatre-vingt, Eric Clapton a voulu tirer un trait sur son ancienne vie et démarrer une seconde carrière solo. Il a donc viré ses musiciens puis a recruté de nouveaux accompagnateurs, dont Albert Lee qui n'est pas manchot non plus à la guitare. Adieu God et ses excès en tous genres : le nouveau Clapton allait être clean. Et ce changement radical se ressent au niveau des morceaux interprétés ce soir-là. Clapton a délibérément fait l'impasse sur une grande partie de sa carrière. On ne trouvera ici aucun morceau des Yardbirds, de Cream, ou de Blind Faith ; et on effleurera à peine le temps d'un medley le répertoire des Bluesbreakers et de Derek & The Dominoes. Il n'empêche que ce disque est bon. Les musiciens, même s'ils n'ont pas eu beaucoup de temps pour répéter ensemble, assurent. Clapton est heureux de jouer de la guitare, de chanter quelques-uns de ses morceaux solos les plus célèbres et de balancer en douceur quelques vieux blues pour un public Japonais qui lui est acquis d'avance. Ce concert s'écoute donc avec plaisir, et on ressent même un petit frisson durant le fameux medley. La musique ressemble parfois à ces jeux vidéos dans lesquels, après avoir exploré toutes les pièces d'un niveau donné, on accède à une porte qui permet de passer au niveau suivant. Just One Night est justement une de ces portes. Après l'avoir écouté j'ai eu envie d'en savoir plus et, en remontant le fil de la carrière d'Eric Clapton j'ai découvert tout un monde musical que je ne connaissais pas. En écoutant Blind Faith j'ai découvert Steve Winwood, et par conséquent le Spencer Davis Group puis Traffic. En écoutant les Bluesbreakers et Derek and the Dominoes j'ai découvert le British Blues : Fleetwood Mac, Chicken Shack, Ten Years After. Puis il y a eu Taste, Rory Gallagher et le blues Américain, de Robert Johnson à Canned Heat en passant par Elmore James et BB King, puis encore les groupes psychédéliques de la baie de San Francisco (Jefferson Airplane, Grateful Dead, Quicksilver Messenger Service, Big Brother & the Holding Company, Janis Joplin, Country Joe and The Fish, Hot Tuna, It's a beautiful day) dont la plupart des guitaristes étaient de sacrés bluesmen. En écoutant Cream j'ai découvert Jimi Hendrix et Jethro Tull (et oui, le premier disque de Jethro Tull et le premier album de Cream ont un petit air de famille...). De Jethro Tull aux autres groupes progressifs Anglais (King Crimsom, Yes, Genesis, Soft Machine) il n'y avait ensuite qu'un pas à faire. En écoutant les Yardbirds j'ai compris que la Pop Music Anglaise des sixties ne se limitait pas aux Beatles, Rolling Stones, Who et Kinks ; et j'ai découvert les Animals, les Zombies, les Troggs, les Small Faces, les Pretty Things, Creation, Tomorrow. Just One Night est, si vous aimez ce genre de musique, un disque qui vous fera passer un agréable moment. Mais c'est aussi un disque qui risque, si vous êtes comme moi d'un naturel curieux, de vous donner envie d'écouter des tas d'autres disques et d'en remplir vos étagères. |
![]()
|
![]() |