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John Gilling - La femme reptile (1966)

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Lors de sa sortie en salles, ce film a été interdit aux moins de 12 ans

La femme reptile

Fiche technique

Titre  

La femme reptile

Genre  

Horreur

Année  

1966

Origine  

Grande-Bretagne

Réalisateur  

John Gilling

Titre original  

The Reptile
 

Distribution

Dr. Franklyn Noel Willman
Valerie Spalding Jennifer Daniel
Harry George Spalding    Ray Barrett
Anna Franklyn Jacqueline Pearce
Tom Bailey Michael Ripper
Mad Peter John Laurie

Les premières minutes

A la tombée du jour, Charles Spalding traverse à pied la lande désolée de Cornouailles pour rentrer chez lui. Soudain, il s'arrête et tend l'oreille : le son d'une flûte retentit dans le lointain. Il reprend sa marche, sans s'apercevoir qu'une ombre menaçante le suit silencieusement.

En arrivant à son petit cottage, il trouve une lettre dans sa boite. Il la lit, ressort précipitamment de chez lui et se dirige à grands pas vers une vaste demeure dont on aperçoit au loin les lumières.

Pourquoi j'aime ce film

Après Les monstres de l'espace de Roy Ward Baker, voici une autre pépite tirée de la collection les trésors de la Hammer. Mais il s'agit cette fois d'un film d'horreur.

L'action se déroule en Angleterre à l'époque victorienne. A la mort de son frère Charles, le capitaine Harry George Spalding, officier des grenadiers de la garde, hérite de son petit cottage. Il décide d'y emménager immédiatement avec son épouse Valerie. Mais il comprend rapidement que les étrangers ne sont pas les bienvenus sur la terre de Cornouailles. Et pourtant, ses nouveaux voisins lui semblent être plus terrorisés que vraiment hostiles.

A l'époque victorienne, l'exotisme était souvent synonyme d'inconnu. Dans l'esprit des gens, le mystère, ce qui faisait peur, avait souvent pour origine quelque lointaine colonie Orientale. Quant aux lecteurs de la presse londonienne, ils pouvaient lire chaque jour les pires horreurs dans les pages de leur quotidien consacrées aux faits divers. Les écrivains britanniques de la seconde moitié du 19ème siècle exploitaient largement ces deux filons dans leurs romans et nouvelles. Citons, à titre d'exemple, Le signe des quatre de Sir Arthur Conan Doyle et Les pourvoyeurs de cadavres de Robert Louis Stevenson. Et bien, la femme reptile de John Gilling pourrait tout à fait être l'adaptation d'une nouvelle victorienne. L'atmosphère qui se dégage de la lande sinistre, baignée d'un brouillard trop épais pour être honnête, et de la vieille demeure dans laquelle habitent l'inquiétant Dr Franklyn et sa fille Anna instaure dès les premières minutes un climat oppressant que les écrivains victoriens n'auraient certainement pas renié. C'est à croire qu'en dehors de Londres l'Angleterre ne serait qu'une vaste étendue de bois et de champs, un gigantesque terrain de jeu pour fantômes, morts-vivants, vampires et momies de tous poils.

Mais ce film n'est pas qu'une classique histoire d'horreur ; c'est aussi un film des sixties. Rappelons que fin 1965, sur Norwegian Wood, les Beatles ont utilisé pour la première fois un instrument à la forme étrange et au son étonnant : le sitar, instrument traditionnel Indien. En mai 1966, les Rolling Stones l'utilisent également sur Paint It Black. Puis c'est au tour de Donovan sur Three King Fishers, en septembre de la même année. En Angleterre, le sitar devient alors l'instrument à la mode, celui qu'on voit et dont on entend les sonorités partout. La femme reptile n'échappe pas à la règle : dans une scène culte, Anna joue du sitar pour ses invités.

Avec son parfum d'horreurs victoriennes et de Swinging sixties, avec ses seconds rôles hauts en couleurs (John Laurie, génial dans le rôle de Mad Peter), ce film est avant tout conçu comme une agréable distraction.

Car, comme beaucoup de films de la Hammer, la femme reptile est d'abord un film agréable à regarder, un film avec une ambiance certes particulière mais pas réellement terrifiante. Les amateurs d'hémoglobine et de frissons en seront pour leur frais : ils n'y verront pas grand-chose. D'ailleurs, comme dans beaucoup de films de la Hammer des années 60, on commence à deviner la fin de l'histoire dès le début. Il est vrai qu'avec un tel titre, on aurait du mal à imaginer que le monstre soit un extraterrestre... Le monstre en question, quand il daigne enfin apparaître devant la caméra, porte un masque si ringard que vos gamins refuseraient de le mettre pour Halloween. Mais il y a tout le reste, tout ce qu'on aime dans les British Horrors : la lande, le brouillard à couper au couteau, le vieux village avec son cimetière éclairé par la lune et surtout il y a la belle Anna.

Jacqueline Pearce
La nana

Dans les films de la Hammer il y a toujours une jolie starlette. Dans la femme reptile, il s'agit de Anna Franklyn, la fille du Dr Franklyn. Jacqueline Pearce, qui interprète le rôle, est merveilleuse en jeune fille romantique victime d'une malédiction. La même année on la verra également dans A sense of history, un épisode de la saison 4 de Chapeau Melon et Bottes De Cuir et dans un autre film de la Hammer : The plague of the zombies.

En dehors de ses apparitions en monstre, les scènes qu'on n'oubliera pas sont celle dans laquelle elle porte une gerbe de fleurs avec laquelle elle décore le cottage des Spalding et surtout celle dans laquelle elle joue du sitar (voir ci-dessous).

Les meilleures scènes

  • Harry, qui rentre du village avec quelques provisions, entend un étrange son de flûte sur la lande. Il arrête son cheval et descend de sa carriole lorsqu'un inconnu, tapi dans l'obscurité, se jette sur lui. Les deux hommes tombent à terre et Harry découvre que son adversaire est un vieil homme d'apparence inoffensive qui l'accuse... de l'avoir attaqué le premier. Il s'appelle Peter Crawford, mais est surnommé Mad Peter (Peter le fou) par les villageois. Il a connu Charles Spalding avant qu'ils le tuent. Qui sont-ils ? Harry n'en saura pas plus. Peu rancunier, il invite néanmoins Mad Peter à dîner.

A la fin du dîner, et en se faisant un peu prier, Mad Peter raconte son histoire aux Spalding. Cet endroit est mauvais, mais autrefois il y faisait bon vivre. Puis un jour ils sont arrivés et... A cet instant, le son de la flûte résonne de nouveau sur la lande et Mad Peter, terrifié, s'enfuit du cottage.

Quelques heures plus tard, les Spalding sont tirés de leur sommeil par des bruits venant de l'extérieur. Il s'agit de Mad Peter qui tape à une fenêtre. Son visage est devenu noir et il bave. Avant de rendre l'âme, il parvient malgré tout à prononcer deux mots : « Dr Franklyn ».

  • Anna, sans la permission de son père, se rend chez ses nouveaux voisins et décore leur maison avec une multitude de fleurs. Elle vient d'inviter Valerie à dîner lorsque arrive le Dr Franklyn, furieux de la désobéissance de sa fille. Il ne peut cependant pas revenir sur l'invitation.

Anna, punie, ne sera pas conviée à ce dîner. A la fin de la soirée, son père lui demande de descendre et de montrer ses animaux familiers à Valerie. Elle descend, vêtue à l'Indienne d'un splendide sari rouge qui, à l'époque de la sortie du film, aurait fait sensation à Carnaby Street. Resté seul avec Harry, Franklyn lui conseille de quitter rapidement le cottage. Anna, qui se doute de la raison pour laquelle son père a voulu rester seul avec Harry, conseille à Valerie de ne pas partir.

Franklyn demande ensuite à Anna de jouer un peu de musique pour ses invités. Elle prend son sitar et interprète un raga (morceau de musique classique traditionnelle indienne). Mais en plein milieu du morceau, elle se met à jouer la mélodie qu'on entend, jouée à la flûte, la nuit sur la lande. Son père lui arrache alors l'instrument des mains et le fracasse contre un pilier.

  • A la nuit tombée, Harry se rend chez Tom Bailey. Lorsqu'il arrive chez lui, ce dernier vient d'exhumer le corps de Mad Peter pour l'examiner. Tom découvre rapidement la cause de son décès : Mad Peter porte en effet une terrible morsure au cou.

Sous une pluie battante, Tom et Harry se dirigent vers le cimetière et exhument le corps de Charles Spalding. Il porte une morsure identique à la jugulaire. Harry, qui a servi en Inde, a déjà vu de telles marques de crocs : ce sont celles d'un cobra. Mais la chose est impossible en Angleterre...

Pour la petite histoire...

  • Le petit village si pittoresque construit pour la femme reptile a été réutilisé pour un second film de la Hammer, réalisé aussi par John Gilling en 1966 : l'invasion des morts-vivants (The plague of the zombies) dans lequel Jacqueline Pearce joue également.

L'invasion des morts-vivants est disponible dans la collection les trésors de la Hammer.

  • Le 1er novembre 2001, j'inaugurais une nouvelle rubrique sur ce site, en ce moment, par quelques mots sur un film que j'avais vu sur Arte : la femme reptile de John Gilling.

C'était le premier film de la Hammer que je voyais, mais ce ne fut pas le dernier...

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Dernière mise à jour de cette page : 08/05/2006

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