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Roy Ward Baker - Les monstres de l'espace

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Les monstres de l'espace   

Fiche technique

Titre  

Les monstres de l'espace

Genre  

Science-Fiction

Année  

1967

Origine  

Grande-Bretagne

Réalisateur  

Roy Ward Baker

Titre original  

Quatermass and the pit
 

Distribution

Bernard Quatermass    Andrew Keir
Barbara Judd Barbara Shelley
Dr Roney Cyril Cusack
Colonel Breen Julian Glover

Les premières minutes

Londres au petit matin : un policeman fait sa ronde dans la ville endormie. Il s'arrête devant la station de métro Hobbs End dont la grille est ouverte. Une affiche est placardée à l'entrée de la station : des travaux d'extension de la ligne de métro sont actuellement en cours, ce qui explique que la station reste ouverte en dehors des heures habituelles. Satisfait de l'explication, le policeman reprend sa ronde.

A l'intérieur de la station, dans le vacarme des marteaux-piqueurs, des ouvriers sont en train de creuser. Ils déposent leurs gravats sur un tapis roulant à l'extrémité duquel un autre ouvrier remplit une benne. Mais soudain, l'homme se met à crier : il faut arrêter le tapis. De sa pelle, il fouille frénétiquement dans le tas de gravats et au bout de quelques secondes en extrait... un crâne. S'il s'agit d'un fossile il peut valoir de l'argent ! Mais ses collègues, guère convaincus, reprennent illico le travail. Au bout de quelques secondes, un coup de pioche ouvre un trou dans la glaise et cette fois c'est un squelette entier qui est mis à jour.

Pourquoi j'aime ce film

Avec Les monstres de l'espace, je vais commencer à chroniquer quelques-uns des films d'une des collections les plus intéressantes qui soient récemment parues : les trésors de la Hammer. De la Hammer, on connaissait surtout quelques classiques incontournables tels que Frankeinstein s'est échappé !... (1957), Le cauchemar de Dracula (1958) ou La malédiction des pharaons (1959). Grâce à cette collection parue en octobre 2005, ce sont vingt nouveaux films de la mythique compagnie qui sont ressortis des tiroirs pour la plus grande joie des fans.

Donc, Les monstres de l'espace est le troisième et dernier volet des aventures du professeur Quatermass, et le seul des trois qui soit en couleurs. Il fait suite à deux réalisations de Val Guest : Le monstre (1954) et La marque (1955) qui est tout simplement un des plus grands films de SF britannique des années cinquante.

A la fin des sixties, l'âge d'or de la Hammer est déjà bien loin. Pour continuer à attirer les foules dans les salles obscures, les scénaristes de la compagnie doivent compenser la faiblesse des effets spéciaux (et l'étroitesse des budgets...) par des scénarios en béton. Ce film en est un bel exemple. Le suspense, qui débute dès la première minute avec la découverte du crâne, va être savamment entretenu pendant près d'une heure. De découverte en découverte, le spectateur va être tenu en haleine sans qu'il soit nécessaire d'avoir recours à de coûteux trucages, ce qui permet au réalisateur de les garder pour la fin du film. En une heure, on passe allégrement de la paléontologie aux bombes de la seconde guerre mondiale non explosées, puis aux vaisseaux spatiaux extraterrestres, avant d'étudier une étonnante théorie sur les origines de l'humanité et de glaner, au passage, une hypothèse concernant les monstres cornus, diables et gargouilles de tous poils qui émaillent le folklore de tous les pays. Cerise sur le gâteau : on a droit en prime à un mini complot, façon X-Files, organisé par les autorités qui refusent d'admettre que l'étrange vaisseau trouvé dans la station soit autre chose qu'une arme secrète datant de la dernière guerre. Excusez du peu...

De plus, ni le climat du film ni le rythme de l'action ne dépayseront les amateurs de séries Anglaises des sixties. En effet, Roy Ward Baker, vieux routier de la télévision Britannique, a su insuffler à ces monstres de l'espace un peu de la magie des fabuleux épisodes qu'il réalisait à la même époque, tels que Too many Christmas Trees (en Français, Faites de beaux rêves) de la saison 4 des Avengers. Quant à Julian Glover qui interprète le rôle du Colonel Breen et à Edwin Richfield qui joue celui du ministre de la défense, leur chemin a déjà croisé plusieurs fois celui de John Steed sur les plateaux de tournage.

En opposant le flegme britannique aux scénarios plus violents des productions made in USA concurrentes, Roy Ward Baker a réalisé avec Les monstres de l'espace un film de SF à l'atmosphère étrange, un film qui suggère plus qu'il ne montre, un film qui incite à réfléchir (les Martiens, c'est nous !). Il a aussi réalisé, dans la foulée, ce que beaucoup considèrent comme son meilleur film. Tantôt rassurantes (le Londres de 1967), tantôt inquiétantes (la vieille maison en ruines), tantôt charmantes (la belle Barbara Shelley), ses images se laissent regarder avec un plaisir constant, même lorsqu'on connaît déjà le film.

Les meilleures scènes

  • Quatermass, Barbara et un vieux policeman sortent de la station de métro, traversent la rue et entrent dans une vieille maison en ruines. Selon le vieux policeman qui connait bien le quartier, ce pâté de maisons a été abandonné dans les années vingt car ses habitants ne supportaient plus les étranges phénomènes qui s'y produisaient sans cesse : bruits inquiétants, craquements et même apparitions de fantômes. A cet instant, la porte d'entrée se referme toute seule avec un grincement sinistre, laissant entrevoir de profondes griffures dans le mur. En les voyant, le policeman blêmit et s'enfuit à l'extérieur. Lorsque Quatermass et Barbara le rejoignent sur le trottoir, il est en train d'essuyer son visage en sueur.

Barbara, silencieuse, observe la plaque portant le nom de la rue : Hobbs Lane. Au-dessus se trouve une autre plaque beaucoup plus ancienne : Hob's Lane. Pourquoi avoir ainsi rebaptisé cette rue ? Barbara explique alors à Quatermass que Hob était autrefois, en Ecosse, le surnom du démon.

Et oui. pour le même prix nous aurons également droit à un film d'horreur.

  • Quatermass a fait venir une perceuse spéciale pour attaquer le métal du vaisseau. En effet, derrière une cloison étanche, se trouve un compartiment qui pourrait bien en être le poste de pilotage. Au premier essai, alors que la perceuse n'arrive pas à pénétrer dans le métal, le vaisseau se met à vibrer avec une telle intensité que Quatermass et l'homme qui manie l'outil se trouvent mal. Ils sont obligés d'arrêter. Le Colonel Breen envisage déjà d'utiliser des sacs de sable pour étouffer les vibrations.

Mais le Dr Roney, en examinant la cloison, découvre un trou de plusieurs centimètres de diamètre. L'homme est catégorique : sa perceuse n'a pas pu traverser le métal ; c'est plutôt comme si le métal avait fondu tout seul. A cet instant, et en quelques secondes à peine, la cloison se dissout littéralement sous leurs yeux et laisse apparaître d'étranges alvéoles transparentes. Encore quelques secondes et les alvéoles se dissolvent à leur tour, laissant voir leur contenu : de grands insectes verts qui, au contact de l'air de Londres, commencent immédiatement à se décomposer.

  • Le ministère de la défense vient de publier un communiqué dans lequel il affirme que le vaisseau est en fait un missile totalement inoffensif. Les soldats quittent donc la station de métro et Sladden, l'homme à la perceuse, commence à ranger ses outils. Quelques instants plus tard, Barbara Judd venue récupérer son microscope, assiste à un spectacle incroyable. Le vaisseau s'est soudainement remis à vibrer et Sladden est à nouveau malade. Outils, planches, extincteur, échelle : les objets se déplacent tous seuls dans la station sous les yeux effarés de Barbara. Terrorisé, Sladden sort en titubant, mais il est précédé d'un tourbillon d'énergie qui balaie tout sur son passage. Il réussit à se traîner jusqu'à un cimetière et, lorsqu'il s'effondre, le sol se met à bouger sous lui.
  • Le vaisseau a eu le temps de se recharger et il peut enfin donner sa pleine puissance. La dernière demi-heure du film nous montre les Martiens passer à l'attaque après une attente de 5 millions d'années. C'est le moment où le responsable des effets spéciaux de la Hammer peut enfin s'en donner à cœur-joie. Le vaisseau luit comme s'il était vivant, les façades d'immeubles s'effondrent comme si elles étaient en carton-pâte (ce qui est probablement le cas...), dans la rue le bitume commence à se fissurer et à bouger, et la foule contrôlée psychiquement par les Martiens retrouve ses instincts meurtriers primaires : le besoin d'éliminer tout ce qui est différent. L'énergie du vaisseau se transmute en matière et un Martien gigantesque commence à se matérialiser. Après 5 millions d'années, la colonisation de la Terre va enfin pouvoir commencer.

Mais le Dr Roney a peut-être une idée pour y mettre un terme...

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Dernière mise à jour de cette page : 05/03/2006

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