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Juillet 2007

 Bones, l'intégrale de la saison 1

Voici enfin en DVD les 22 épisodes diffusés par M6 en début d'année.

Rappelons que cette série raconte les aventures d'une anthropologue et d'un agent du FBI qui collaborent à des enquêtes particulièrement ardues. En regardant pour les seconde fois ces épisodes, je me dis que ma première impression était la bonne : si Emily Deschanel et David Boreanaz tiennent le coup durant plusieurs saisons, leur duo de choc risque de devenir aussi mythique que Mulder et Scully et ils vont faire de Bones LA série culte de ce début de 21ème siècle. Des scénarios passionnants et qui tiennent la route, deux héros qui crèvent littéralement le petit écran, des personnages secondaires attachants (Angela, Hodgins), des images et un son impeccables : que demander de plus ? Des bonus ? Il y en a quelques-uns dans ce coffret, parmi lesquels deux documentaires.sur la série.

15/07/2007

Juin 2007

 Moat On The Ledge de Fairport Convention

Ce CD est la réédition d'un vinyle paru au début des années 80. Le 15 août 1981, Fairport Convention s'est reformé le temps d'un concert à Banbury. Ce jour-là, je ne sais pas ce qui s'est passé sous le ciel bleu de l'Oxfordshire, mais Dave Swarbrick (chant, violon, mandoline), Richard Thompson (chant, guitare), Simon Nicol (chant, guitare), Dave Pegg (basse, chœurs), Dave Mattacks (batterie) et Bruce Rowland (batterie) étaient littéralement en état de grâce.

C'est sur cet album qu'on trouve la plus belle version jamais enregistrée de Poor Will & The Jolly Hangman, le morceau qui aurait dû figurer sur Full House (1970) mais qui était si complexe à mettre en place qu'il est resté inédit jusqu'en 1999. On y trouve aussi Judy Dyble, la première chanteuse du groupe en 1968, qui remonte sur scène avec eux le temps d'une splendide reprise de Both Sides Now de Joni Mitchell, ainsi que Ralph McTell (remember Streets of London ?) qui joint sa guitare électrique à celles de Richard Thompson et Simon Nicol sur High School Confidential de Jerry Lee Lewis. On y trouve encore quelques-unes des chansons les plus célèbres de Fairport (Walk Awhile, où chaque musicien y va de son couplet, Rosie dans une belle version épurée, Matty Groves chantée par Simon Nicol), l'incontournable medley instrumental durant lequel Dave Swarbrick et Richard Thompson remontent les manches et essaient de jouer plus vite que leurs ombres et pour finir quelques morceaux moins connus (Woman or a Man, Country Pie de Bob Dylan).

Avec un son bien meilleur que celui du vinyle, ce live est un vrai régal ! Il nous montre Fairport au top de sa forme et en l'écoutant on n'a qu'un regret : les notes de pochette qui nous apprennent que When Will I Be Loved (interprétée par Judy Dyble), White Dress (interprétée par Ralph McTell), Meet On The Ledge et Sloth aient été écartées par manque de place. Depuis, il y a plus de place sur un CD que sur un 33 tours mais les bandes ont probablement été égarées...

10/06/2007

 Doctor Who, l'intégrale de la saison 2

Voici enfin les épisodes diffusés sur France 4 il y a quelques mois. Mais il y a un hic : la version anglaise de la saison 2 comprend 14 épisodes contre seulement 13 pour celle-ci. En traversant la Manche, le "Christmas Special" qui fait la transition entre les saisons 1 et 2 de la série, et que France 4 a diffusé le 25 décembre 2006, s'est évaporé. Les fans du Docteur qui voudront avoir l'invasion de Noël en DVD devront se rabattre sur le volume 1 de l'édition anglaise, mais ils y trouveront évidemment une version originale et sans sous-titrage en français.

Que s'est-il passé ? Les Sycorax, honteux de la cuisante défaite que leur a infligée le Docteur le soir de Noël, ont-ils piqué les bandes ou bien a-t-on délibérément sacrifié cet épisode dans le but de vendre le coffret à un prix raisonnable (il coûte à peine plus cher qu'un seul des volumes de la version anglaise) ? C'est dommage, car The Christmas invasion est un super épisode dans lequel David Tennant fait une entrée en scène fracassante. Et puis, dans le monde anglo-saxon on soigne toujours les épisodes de Noël ; ils ont un petit quelque-chose que les autres épisodes n'ont pas.

Ceci dit, cette saison 2 succède dignement à la précédente. Les effets spéciaux y sont encore plus époustouflants que dans la saison 1 (il faut absolument voir le TARDIS, jouant les dépanneuses de l'espace, prendre en remorque un vaisseau spatial en perdition prêt à être englouti par un trou noir), les Daleks y reviennent en force et les nouveaux fans vont pouvoir découvrir qui sont les Cybermen, Sarah Jane et K9. Quant aux deux derniers épisodes, ce sont probablement les plus tristes jamais écrits.

Doctor Who reste à ce jour la plus grande série de Science-Fiction. Et il y a 43 ans que ça dure...

03/06/2007

Mai 2007

 L'intégrale saison 1 d'Odeurs

Vous souvenez-vous du groupe Odeurs, créé par Ramon Pipin (ex guitariste du groupe Au bonheur des dames) à la fin des seventies ? De 1979 à 1983, Odeurs a aligné quatre albums qu'on retrouve, agrémentés de nombreux inédits, dans ce coffret de quatre CDs. Au programme, des textes à mourir de rire, qui ne respectent rien ni personne, et un pastiche de toutes les tendances musicales en vogue à l'époque.

Presque trente ans plus tard, cette réédition me fait chaud au cœur. Sur le plan musical, je me souvenais de deux excellents disques (les deux premiers). A la ré écoute, il s'avère que mes souvenirs étaient exacts : les musiciens du groupe étaient vraiment doués et leurs morceaux n'ont pas pris une ride. Quant aux textes de leurs chansons, à ma plus grande honte, je me suis aperçu que... j'en connaissais encore de nombreux par cœur. Les pires, évidemment...

Je suis mou, Douce crème, Le stade nasal, Quitte ou double, Astrid, Couscous boulettium, Je m'aime : autant de titres que j'aimais fredonner au début des années quatre-vingt et que je me surprend à nouveau à fredonner depuis que ce coffret est paru. Mais la palme revient sans conteste à La viande de porc, dont nous étions nombreux à connaître les paroles lorsque j'allais en cours, et qui déclenchait une crise d'hystérie chez une de nos profs à chaque fois que toute la classe la reprenait en chœur.

01/05/2007

 L'intégrale des saisons 6 & 7 de Columbo

Voici le 6ème volume de l'intégrale de Columbo. Il contient les 8 épisodes de la série diffusés entre octobre 1976 et mai 1978. Il faudra ensuite attendre février 1989 pour revoir Peter Falk enfiler son vieil imperméable. Mais pour certains fans qui n'apprécient pas cette seconde mouture, la série s'arrête réellement ici.

Les ingrédients qui ont fait le succès des saisons précédentes sont toujours présents : des scénarios alambiqués, de nombreuses guest stars et un inspecteur Columbo toujours aussi casse-pied et sympa. Des épisodes tels que Des sourires et des armes (avec le génial Bernard Behrens), Meurtre à la carte (avec Louis Jourdan) ou Meurtre à l'ancienne font assurément partie des meilleurs de la série, toutes saisons confondues.

01/05/2007

 Jonathan Strange & Mr Norrell de Suzanna Clarke

Il s'agit d'un gros pavé noir de plus de 800 pages. Non seulement la couverture est noire, mais également la tranche des pages, ce qui fait qu'on a vraiment l'impression d'être en présence d'un vieux grimoire d'antan.

L'action se situe en Angleterre à l'automne 1806. Français et Anglais sont alors en guerre et la marine de Napoléon fait le blocus des ports britanniques. Dans la ville d'York, de vieux gentlemen regrettent le bon vieux temps, celui où la magie faisait partie intégrante de la vie quotidienne et où il aurait suffit d'un coup de baguette magique pour se débarrasser de tous ces Frenchies. Mais les magiciens n'ont peut-être pas tous disparu du pays : il parait même qu'il en resterait un qui habiterait à l'abbaye de Hurtfew...

Epoque victorienne et magie : voici un mélange détonnant qui rend ce bouquin indispensable dès les premières pages. Pour son premier roman, Suzanna Clarke a parfaitement assimilé le style des écrivains victoriens, si prolixes et généreux en notes de bas de page. Vivant à une époque où on prenait le temps d'écrire et de lire, il leur fallait deux pages pour raconter ce qu'un écrivain actuel raconterait en 10 lignes et avec à peine 5% de leur vocabulaire. Elle a également réussi à manier habilement leur humour, souvent si féroce sous ses airs respectables. En résumé, elle a tout simplement écrit le meilleur roman qui aurait pu paraître vers 1820...

Comme un vrai pudding, Jonathan Strange & Mr Norrell ne se laisse pas dévorer goulûment : il est trop copieux pour cela. Il vous faudra le déguster, un chapitre par ci, un chapitre par là. C'est donc un bouquin que vous garderez longtemps près de vous et que vous n'oublierez pas de sitôt.

01/05/2007

Avril 2007

LE 3 AVRIL 2007 CE SITE A ACCUEILLI SON 210.000ème VISITEUR.

La mauvaise nouvelle du mois : l'acteur Gareth Hunt qui incarna Mike Gambit dans les deux dernières saisons de Chapeau Melon & Bottes De Cuir, est décédé le 14 mars.

01/04/2007

Mars 2007

Doctor Who : Resurrection of the Daleks

En vérifiant sur Internet la date de sortie des DVDs de la Saison II de la série, diffusée récemment sur France 4, j'ai découvert que des anciens épisodes, évidemment inédits en France, sont aussi disponibles en DVD. Vous devinez la suite...

Dans ces 4 épisodes de 25 mn diffusés en février 1984, le rôle du Docteur est interprété par Peter Davison. Même si la qualité des effets spéciaux et le peu de scènes filmées en extérieur rappelle dès les premières minutes que ces images datent de plus de 20 ans, celles et ceux qui ont découvert récemment le Docteur ne devraient pas être pas dépaysés par cette histoire de prison spatiale prise d'assaut par les Daleks dans un lointain futur. Le TARDIS se matérialise à Londres près de Tower Bridge, d'étranges policemen arpentent la pavé mouillé de la capitale britannique, des Daleks et des hommes de l'espace n'arrêtent pas de faire des aller-retours entre le présent et le futur grâce au corridor du Temps : tout ce que j'aime !

De plus, le DVD regorge de bonus, ce qui en dit long sur la cote de la série outre-manche : commentaire audio, documentaire sur les lieux du tournage, bande-annonce, scènes coupées au montage et même extraits d'un magazine de la BBC. Pendant près de 2 heures, j'ai eu l'impression d'être en train de regarder la télé à Londres. Seul ombre au tableau : ce DVD so British ne contient ni version française des épisodes ni sous-titres en Français.

25/03/2007

Le temps d'une chanson de Juliette Greco

Ce nouvel album de Juliette Greco contient une douzaine de reprises. Même si ces chansons ont été composées en leur temps pour d'autres interprètes, la dame en noir réussit comme à chaque fois le tour de force de se les approprier et de les rendre aussi, sinon plus, belles que dans leurs versions originales. C'est ainsi que son interprétation de Né quelque part de Maxime Le Forestier, habillé pour la circonstance d'un saxophone Coltranien, est devenu pour moi la version de référence.

Au fil des chansons, on retrouve avec plaisirs les plus grands : Jacques Brel, Charles Trenet, Léo Ferré, Serge Gainsbourg et bien d'autres encore. Et chacun de ces beaux textes est chanté avec tant de ferveur qu'on redécouvre ce qu'on croyait pourtant connaître depuis des années.

Sur la pochette du disque, Juliette a bien raison de se marrer. Elle a réussi son coup et son disque est splendide.

04/03/2007

Février 2007

Alice au pays des quanta de Robert Gilmore

La jeune Alice s'ennuie devant la télé. Soudain, elle éprouve une irrésistible envie de se lever et d'entrer dans la petite lucarne. Mais elle trébuche, tombe et... se réveille dans un étrange pays où elle va découvrir les fondements de la mécanique quantique.

En reprenant l'idée de Lewis Carroll, l'auteur, qui enseigne la physique à l'université de Bristol (Grande-Bretagne), va essayer d'inculquer à des lecteurs ignares (dont je fais partie) les bases de la physique quantique. Au fil des chapitres et des personnages bizarres rencontrés par Alice, nous en apprendrons un peu plus sur cette étrange mécanique qui est venue, dans la première moitié du XXe siècle, mettre une grande claque à la mécanique de Newton. Grâce à lui, bosons, fermions et autres quarks n'auront bientôt plus de secrets pour nous.

04/02/2007

Au revoir L'écho des savanes ?

Depuis plus d'une quinzaine d'années, j'avais l'habitude d'acheter chaque mois l'écho des savanes. Et chaque mois, je rigolais en regardant les sales blagues de Vuillemin, L'Amérique de Riss ou bien les histoires de Ness, avec ses personnages à gros pifs. Mais ce mois-ci, point d'écho dans les kiosques. Au bout de deux semaines, j'ai fini par poser la question à une gentille libraire qui m'a expliqué que ce mensuel avait cessé de paraître. Donc, après plus de trente ans de bons et loyaux services (le premier numéro est paru en mai 1972), l'écho des savanes s'en est allé rejoindre Métal hurlant, Rigolo et Spécial USA au paradis des BDs.

04/02/2007

Au dernières nouvelles, il serait question d'un repreneur pour L'écho. Affaire à suivre...

11/02/2007

La page du mois

Le début d'une nouvelle chronique consacrée à la saison 1 de Docteur Who

11/02/2007

 L'intégrale de la saison 5 de Columbo

La saison 5 de Columbo (septembre 1975 - mars 1976) ne comporte que 6 épisodes, mais quels épisodes ! On a gardé le même principe que pour les saisons précédentes : des meurtriers particulièrement machiavéliques et au moins une guest star par épisode. On retrouvera donc ici Janet Leigh dans le rôle d'une vieille actrice, Ricardo Montalban dans celui d'un propriétaire de ranch et Patrick McGoohan devant et derrière la caméra.

Au revoir Highlander

La publication de l'intégrale des épisodes de Highlander, entamée en septembre 2006, a pris fin au bout de seulement deux numéros, faute d'acheteurs. Comme aurait dit Coluche :

Quand je pense qu'il a suffi que personne ne l'achète pour que ça ne se vende pas...

Avec un peu de pub télé, ils auraient pu en vendre des tonnes. Aujourd'hui, celui qui sort des DVDs en catimini, sans faire de comm., va droit dans le mur.

Star Trek, la série classique

Voici une réédition que j'attendais depuis des années : les 3 premières saisons de Star Trek (août 1966 - mars 1969), avec le capitaine Kirk, Mr Spock et le Dr McCoy. Que voilà une série qu'elle est culte !

Si j'en crois un documentaire que j'ai vu il y a quelques mois, non seulement ces épisodes ont été entièrement remastérisés, mais certains effets spéciaux qui avaient mal vieilli ont été refaits en digital afin d'être encore plus beaux.

Ces trois saisons "classiques" de Star Trek représentent tout simplement la quintessence de la SF américaine des sixties en 79 épisodes et 26 DVDs. En vente chez votre libraire, tous les 15 jours. A vos tirelires !

04/02/2007

Doctor Who, l'intégrale de la saison 2

La parution de cette intégrale, initialement annoncée le 4 janvier a été repoussée au 4 avril. Prenons notre mal en patience...

11/02/2007

 Live at the Fillmore East de Neil Young & Crazy Horse

Les 6 & 7 mars 1970, au Fillmore East de New York, Neil Young et son groupe (Danny Whitten, Jack Nitzsche, Billy Talbot et Ralph Molina) interprètent un set essentiellement basé sur le second album album solo du loner : Everybody knows this is nowhere. Au programme des réjouissances, le titre éponyme, Come on baby let's go downtown et surtout de longues versions de Down by the river et Cowgirl in the sand durant lesquelles Young et Whitten ont tout le temps de balancer de longs solos comme on savait en faire à l'époque.

Compilé à partir de bandes provenant des archives personnelles de Neil Young, ce live vient combler une lacune de sa discographie : l'absence d'enregistrements de concerts du début de sa carrière solo.

Love des Beatles

Décrié par les uns comme un gros coup de marketing, acclamé par les autres comme un vrai nouveau disque des Beatles, on dirait que ce Love ne laisse personne indifférent. Soyons sérieux, au risque d'en décevoir certains : il n'y aura jamais de nouvel album des Beatles. Ce disque est le résultat d'un travail, certes original, effectué par George Martin et son fils Giles autour de l'œuvre des Beatles, mais ce n'est rien d'autre. Ce qui ne signifie pas pour autant qu'il soit inintéressant...

Love, c'est du concentré de Beatles, c'est probablement ce que l'inconscient collectif retiendra de leur musique. Imaginez qu'un matin vous soyez réveillé par votre radio réveil qui diffuse une chanson des Beatles. Mais vous êtes tellement fatigué que vous vous rendormez aussitôt, bercé par la musique. Dans votre rêve, les notes se mettent alors à tourbillonner, les sons se déforment; s'étirent et s'entremêlent. Finalement, lorsque quelques minutes plus tard la sonnerie du réveil retentit, vous vous souvenez d'un morceau extraordinaire des Beatles, non pas celui qui était diffusé à la radio mais celui que votre subconscient a imaginé pendant que vous rêviez. Voici, en quelques mots, ce qu'est Love.

Accessoirement, Love peut être aussi un jeu de société auquel on joue entre amis : écoutez un morceau du disque au hasard et essayez de deviner la provenance des différents éléments qui le composent. Bon courage !

04/02/2007

Janvier 2007

LE 22 JANVIER 2007 CE SITE A ACCUEILLI SON 200.000ème VISITEUR.

 An Ancient Muse de Loreena McKennitt

Sept ans après Live in Paris and Toronto, voici le nouvel album de la belle Canadienne.

Les années passent et Loreena explore toujours les mêmes horizons musicaux, cherchant à mêler sons et rythmes issus de différentes cultures à ses propres racines musicales Celtiques. On aime ou on n'aime pas le résultat de cette quête. Moi, j'aime ! Longues mélodies envoûtantes au parfum de conte des Mille et une nuits (The Gates Of Istambul) ou bien sublimes ballades moyenâgeuses (The English Ladye And The Knight), il y a certainement un peu de magie dans ce disque.

Live de Louis Bertignac

A l'instar de Jimi Hendrix ou Rory Gallagher, Louis Bertignac n'a pas peur de remonter ses manches. En concert, il opte pour la formule la plus risquée : le power trio (guitare, basse, batterie). Lorsqu'on n'est que trois face au public, on n'a pas vraiment le droit à l'erreur. Alors, Bertignac s'est-il raté ? Certainement pas ! Pour tout vous dire, ce disque est tellement bon qu'il me donnerait presque envie de... re-croire au Père Noël. Il m'a fait repenser à ces Noëls des seventies où, alors que j'étais encore gamin, je découvrais Sticky Fingers des Stones ou bien le LIVE ! in Europe de Rory Gallagher au pied du sapin.

Le premier CD présente le Louis Bertignac qu'on connaît, alternant compositions personnelles (Je joue, Vas-y Guitare, Ces idées-là), morceaux de Téléphone (Hygiaphone, Cendrillon avec un clin d'œil à So lonely de Police) et quelques reprises (Help des Beatles, Rock And Roll de Led Zeppelin). Rien à jeter, rien à redire.

Mais là où j'ai été quasiment scié, c'est lorsque j'ai posé le second CD sur ma platine.

Louis s'adresse au public :

- Qui c'est le plus grand ? C'est Jimi Hendrix !

Et, pour prouver ses dires, il se lance dans une version de Hey Joe belle à chialer. Puis, sans prendre le temps de souffler, il enchaîne morceau sur morceau pendant plus d'une heure. Au programme des réjouissances, rien que du bonheur : Beatles, Stones et Who. Le concert se termine par Sous la pluie, terriblement Stonien, puis par des morceaux de Téléphone. A la fin, Bertignac, vainqueur par KO, n'a même plus besoin de chanter les paroles de Un autre monde : le public s'en charge pour lui.

01/01/2007

Free Press : la contre-culture vue par la Presse Underground de Jean-François Bizot

Entre la fin des années 50 et le début des années 80, jusqu'à 20 millions de lecteurs ont lu la Presse Underground. Ce n'est pas rien... Cette superbe anthologie grand format lui rend donc un hommage mérité.

Sans aucun tabou, irrévérencieuse, compensant des moyens techniques souvent limités par des idées géniales au niveau de la mise en page et des graphismes, la Presse Underground a marqué son époque. En feuilletant ces pages souvent splendides, on ne peut que se poser des questions. Si quelqu'un aujourd'hui voulait en faire autant, comment s'y prendrait-il pour faire imprimer son canard ? Comment le ferait-il distribuer ? Comment pourrait-il survivre sans publicités ? Et quelle serait la réaction des lecteurs, habitués qu'ils sont à la quadrichromie, aux photos couleur et... aux articles qui ne dérangent personne ?

Evidemment, aujourd'hui il y a Internet. Mais quand-même... ces 200 pages de liberté pure vous feront sans doute rêver un peu.

01/01/2007

Da Vinci Code de Ron Howard

Voici enfin en DVD la fameuse adaptation du best seller de Dan Brown... Comment Ron Howard s'y est-il pris pour rendre le climat si particulier de ce roman ? A-t-il fait de Robert Langdon un moderne Indiana Jones et de l'histoire une simple course poursuite entre la police et deux fugitifs ? A-t-il tourné une sorte de Neuvième Porte et fait l'impasse sur le suspense, pourtant présent à chaque chapitre, du bouquin de Dan Brown ?

Et bien non ! Aussi difficile qu'ait été sa tâche, Ron Howard est resté fidèle à l'original. Ce film est tout simplement aussi passionnant que le roman dont il s'inspire, les lieux aussi magiques que lorsque Dan Brown les décrits et l'intrigue aussi prenante que lorsqu'il la raconte. Sous la caméra de Ron Howard, Londres retrouve son charme d'antan, Paris by night redevient la plus belle ville du monde et Audrey Tautou est sacrément jolie. Le film dure presque trois heures, mais je vous assure qu'on ne voit pas le temps passer en le regardant.

Le Petit Rapporteur

C'était en 1975-76. Le dimanche, vers 13h00, les Français étaient nombreux à s'asseoir devant leur télé pour regarder Jacques Martin et son équipe : Stéphane Collaro, Daniel Prevost, Pierre Desproges, Pierre Bonte et Piem. Au programme, un journal télévisé d'un genre un peu spécial. L'actualité de la semaine y était systématiquement passée à la moulinette et critiquée sur un ton comique. Que le président de la république ou un de ses ministres fasse un discours, qu'une nouvelle loi soit promulguée, qu'un important événement se produise quelque-part dans le monde et nous étions sûrs d'avoir droit, le dimanche suivant, à un sketch, une chanson ou un dessin de Piem.

La France des années 70 était la France qui rigolait et Le Petit Rapporteur en était un peu le porte-parole. Ce coffret de deux DVDs contient environ 5 heures de reportages et de chansons qui réveilleront certainement une certaine nostalgie chez celles et ceux qui ont connu cette époque géniale et qui donneront peut-être des regrets aux autres. Si certains des reportages sont aujourd'hui archi-connus (la visite de Montcuq, le bataille de boudin blanc) certains autres n'ont, à ma connaissance, jamais été rediffusés depuis trente ans. C'est par exemple le cas de l'intervention de Jacques Martin concernant le droit de réponse à la télévision et de la chanson, inspirée de Jacques Brel, qui terminait la dernière émission. Et pourtant je me les rappelais comme si c'était hier. C'est peut-être parce que la mémoire est une belle mécanique, mais peut-être aussi parce que Le Petit Rapporteur était une émission importante à son époque.

Parmi les bonus se trouve un numéro spécial de A bout portant consacré à Jacques Martin. Puisse-t-il faire comprendre à ceux qui ne connaîtraient de lui que L'école des fans à quel point ce mec peut être brillant.

01/01/2007

Bonne année 2007 à toutes et à tous !

  • J'ai profité des fêtes de fin d'année pour relooker mes News. mais vous le savez déjà, puisque vous êtes en train de les lire...
  • La rubrique En ce moment fait désormais partie des News. Elle ne subsiste que parce des tas de liens pointent encore vers elle.

Décembre 2006

 Living in the Material World de George Harrison

Encore et toujours des rééditions en cette fin d'année ! Living in the Material World (mai 1973) se présente désormais sous la forme d'un coffret contenant un CD et un DVD. Le CD, superbement remastérisé, contient les 11 titres de l'album original + deux bonus tracks : Deep Blue et Miss O'Dell. Le DVD (loin d'être plein...) contient une vidéo de Give me love (give me peace on earth), enregistrée live à Tokyo en décembre 1991 et quelques raretés.

Je pensais bien connaître cet album. Et bien, je dois avouer que je l'ai redécouvert en écoutant cette version remastérisée. Jamais les guitares de George Harrison et le piano de Nicky Hopkins n'ont aussi bien sonné. Plus que jamais, Living in the Material World reste un havre de paix dans nos vies de dingues.

Tout le monde il est beau tout le monde il est gentil de Michel Magne (BO du film de Jean Yanne)

J'attendais cette réédition depuis longtemps et... vous aussi, si j'en crois vos nombreux mails.

Voici donc enfin, dans leur intégralité, ces chansons introuvables. Sortie du contexte du film, cette bande originale constitue un pastiche de ce qu'on entendait sur les radios françaises au début des années 70 : variétés (Jésus, rends-moi Johnny), chanson réaliste (Symphonie pour odeur et lumière), opéra-rock (Tilt) et mélodies d'inspiration Sud-américaine (Che o Che o). Le tout, évidemment, avec des textes de Jean Yanne qui n'engendrent pas la mélancolie, d'autant plus que la plupart des chansons sont tronquées dans le film, ce qui nous permet ici de découvrir des couplets inédits (je vous conseille Alléluia garanti dans sa version intégrale).

 X-Men : l'affrontement final de Brett Ratner

Troisième et dernier volet de la trilogie consacrée à nos mutants préférés de la Marvel, ce film n'a pas toujours bénéficié de bonnes critiques lors de sa sortie en salles. Et pourtant...

Si son scénario n'est pas le meilleur de la trilogie (on a découvert une antidote permettant aux mutants de redevenir des humains ordinaires et chacun d'eux doit désormais choisir son camp), c'est par contre celui dont les bagarres et les effets spéciaux sont les plus efficaces. Sous la caméra de Brett Ratner, on retrouve (enfin) le Magneto de la BD, celui qui joue avec de gros trucks Américains comme s'il s'agissait de vulgaires fétus de paille. Certaines scènes du film sont dignes des plus belles planches de Neal Adams. Quant à Famke Janssen (ressuscitée en Phœnix) et Halle Berry, elles sont toujours de la partie et plus jolies que jamais.

Doctor Who

Voici le scoop du mois :

L'invasion de Noël, premier épisode de la saison 2 de Doctor Who,
sera diffusé sur France 4 le lundi 25 décembre en soirée.

Le coffret de la saison 2 de Doctor Who sera disponible
en DVD dès le 4 janvier.

 Une nouvelle chronique : Elle cause plus... elle flingue de Michel Audiard (1972).

LE 18 NOVEMBRE CE SITE A ACCUEILLI SON 190.000ème VISITEUR.

Joyeux Noël à toutes et à tous
et
rendez-vous l'année prochaine !

Novembre 2006

 Pet Sounds des Beach Boys

Pour célébrer comme il se doit le quarantième anniversaire de la parution du meilleur disque des Beach Boys, voici une superbe réédition présentée dans un écrin de tissu vert. L'approche est un peu la même que celle de la réédition de Ogden's Nut Gone Flake des Small faces : classique et moderne, c'est à dire que le CD contient à la fois la version mono (avec un son qu'on connait bien) et stéréo (un peu plus surprenante) de l'album. Mais ce n'est pas tout : un DVD contenant des vidéos et deux autres versions du disque (24 bits et 5.1) vient compléter le tout.

Le moment le plus sympa du DVD est le documentaire Sir George Martin & Brian Wilson in the studio. George Martin, le cinquième Beatles, se rend aux USA pour rencontrer Brian Wilson. Les deux hommes s'installent devant une console de mixage, la musique de Pet Sounds commence à couler des haut-parleurs et George Martin se met à triturer les potentiomètres. Soudain, Brian Wilson pousse un cri : George Martin vient de trouver un mix meilleur que l'original...

Rouge Sang de Renaud

A l'écoute de cet album, d'aucuns trouveront que Renaud est décidément devenu très gentil et que son nouveau disque, avec ses beaux textes (Nos Vieux, Adieu l'Enfance) ressemble comme un frère à son Boucan d'enfer de 2002. D'autres trouveront au contraire que Renaud a retrouvé sa hargne d'autrefois et que des morceaux comme Leonard's Song ou J'ai retrouvé mon flingue possèdent un lien de parenté direct avec Marche à l'ombre, son brûlot de 1980.

Et bien, tous auront raison car, avec ses 24 titres (en version longue), Rouge Sang contient autant de chansons tendres que de chansons vachardes et c'est ce qu'on aime chez Renaud :

« J'ai retrouvé mon flingue, il était dans mes rimes. ».

Il était temps...

 V pour Vendetta

Dans un futur pas si éloigné, l'Angleterre est devenue une dictature. Mais un homme étrange, portant un masque et jouant du couteau, ose seul s'opposer au régime. Moderne incarnation de Guy Fawkes, il se prépare à faire sauter le parlement, symbole du pouvoir, pour déclencher une révolution.

Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce film est une bonne surprise. Il y a de l'action, de belles bagarres, le personnage principal est tantôt un super-héros capable de sauver la planète, tantôt un grand malade de la tête, et le tout se déroule en Europe, dans un futur si proche qu'on ne peut s'empêcher d'aller au-delà des délires du dessinateur (V pour Vendetta est à l'origine une BD) et de se poser quelques questions.

Véritable pavé dans la mare, ce film est tout sauf politiquement correct et, même si le monde qu'on y décrit, un monde où tout semble se dérouler la nuit et sous le manteau, fait froid dans le dos, on passe un sacré bon moment en le regardant.

Doctor Who

Avant de diffuser la saison 2 de cette série culte, début 2007, France 4 rediffuse les épisodes de la saison 1.

- le lundi, vers 21h40, en version Française

- le vendredi, vers 00h20, en VOST

Qu'on se le dise !

 Egéries Sixties de Fabrice Gaignault

Fabrice Gaignault est rédacteur en chef à Marie Claire, mais il n'a pas écrit cet ouvrage pour parler chiffons. Il préfère nous emmener sur les traces d'une poignée de femmes sans qui les sixties n'auraient peut-être été qu'une décennie comme les autres. Mais qu'avaient-elles donc de spécial ? Presque rien... Elles étaient juste intelligentes, cultivées, dotées d'une forte personnalité, belles et surtout libres. De plus, elles sortaient avec les stars de l'époque et exerçaient une certaine influence sur leurs vies et leurs carrières. Donc, au travers d'interviews et de souvenirs, nous retrouvons au fil des chapitres Marianne Faithfull, Jane Birkin, Anita Pallenberg, Amanda Lear, Nico, Dani, Valérie Lagrange et des tas d'autres au sommet de leur beauté. Et petit à petit, elles déchirent pour nous le voile du passé afin de nous faire découvrir leurs sixties, avec leurs joies et leurs peines. Comment ne pas avoir une boule dans la gorge lorsque Anita Pallenberg évoque « son » Keith Richards ?

Il y a quarante ans, ces filles étaient de vraies gentilles, pas calculatrices pour deux sous et on dirait qu'elles n'ont pas changé malgré les années. En lisant Egéries Sixties, j'ai compris à quel point elles ont influencé la musique et le cinéma des années 1965-1971 et je me demande même... quels disques j'aurais sur mes étagères si elles n'avaient pas été là.


Octobre 2006

 Ogden's Nut Gone Flake des Small faces

Mon disque du mois se présente sous la forme d'une boite métallique ronde. A l'intérieur, 3 CDs : la version mono de l'album de 1968 des Small Faces, la version stéréo et l'enregistrement d'une émission de radio.

Le premier CD (mono) ravira les vieux fans du groupe qui y retrouveront le son du LP original. Le second CD (stéréo) intéressera certainement, lui, un public plus jeune. Ogden's y prend en effet un sacré coup de fouet. Pour ne citer qu'un exemple, sur Afterglow, l'orgue de Ian McLagan est énorme et pulvérise tout sur son passage. De plus, on y découvre des sons qui étaient restés noyés dans la masse depuis 38 ans. Quant à l'émission de radio, il s'agit d'un documentaire consacré par Radio 1 à ce classique du psychédélisme Anglais. Durant plus d'une heure, les Small Faces y commentent, entre deux passages d'Ogden's, ce grand moment de leur carrière.

Ogden's est un des grands disques méconnus des sixties, et le format CD permet enfin de le sortir dans la boite à tabac à laquelle les Small Faces pensaient lors de sa conception (rappelons que le 33 tours original était glissé dans une boite en carton ronde). Hommage posthume mais sincère à Steve Marriott et Ronnie Lane, cette luxueuse réédition superbement remastérisée trouvera sa place dans la discothèque de tout amateur de rock anglais des années soixante.

 Underworld 2

Lorsqu'on décide de donner une suite à un film, il faut parfois se contenter de peu et s'estimer heureux si la suite en question n'est pas trop moche. Ici, nous sommes en présence de l'exception qui confirme la règle : Underworld 2 est tout simplement meilleur que Underworld.

L'histoire d'Underworld 2 débute là où se terminait celle d'Underworld, c'est à dire en pleine guerre entre Vampires et Lycans. Mais quelque chose a changé, on dirait que les personnages sont enfin devenus vivants. Exit la froideur presque clinique des images qui évoquait parfois Matrix. Underworld 2 débute par un splendide flashback dans un lointain passé, dans une campagne recouverte de neige et peuplée de Lycans. Le reste du film est à l'avenant : les extérieurs sont nombreux, les cascades et effets spéciaux tellement bien intégrés à l'action qu'on ne peut qu'y croire, même si on n'est pas client de ce genre de cinéma. La coloration bleutée des images ajoute le petit quelque chose qui fait la différence avec les autres films, et Sélène (Kate Beckinsale) est toujours aussi sublime.

Septembre 2006

LE 6 SEPTEMBRE CE SITE A ACCUEILLI SON 180.000ème VISITEUR.

 Sur ce site

En 2004 paraissait une anthologie consacrée au Folk-rock psychédélique Britannique : Gather in the Mushrooms. Aux côtés de titres d'artistes et de groupes connus tels que Pentangle, Sandy Denny ou Bert Jansch se trouvaient quelques pépites plus obscures mais qui valent, à mon avis, le détour.

Voici donc, ce mois-ci, la chronique de trois grands albums "oubliés" du début des seventies, dont des extraits figurent sur cette compilation :

Just Another Diamond Day de Vashti Bunyan (1970).

Morning Way de Trader Horne (1970).

Let No Man Steal Your Thyme, l'intégrale de Shelagh McDonald (1970-1971).

 Lookaftering de Vashti Bunyan

C'est l'histoire d'une jeune artiste qui, en juillet 1968, se lance dans un périple de 18 mois en roulotte. Au rythme de son cheval, elle traverse toute la Grande Bretagne pour se rendre dans les îles Hébrides, au nord-ouest de l'Ecosse. En chemin, elle compose des chansons. En 1969, elle effectue quelques aller-retours à Londres, le temps de présenter ses chansons à Joe Boyd, puis d'enregistrer un 33 tours : Just Another Diamond Day qui parait fin 1970. Mais le disque ne se vend pas et Vashti décide de mettre un terme à sa carrière artistique.

Trente années passent et, un jour de 1997, elle découvre sur Internet que son disque est devenu un collector très prisé. Après 3 ans de galères pour récupérer les droits de ses morceaux, les événements se précipitent. En 2000, Just Another Diamond Day est réédité en CD. Puis, en 2005, elle enregistre Lookaftering.

Son petit filet de voix, des arpèges de guitare folk, de bien beaux textes et des mélodies qu'on croirait sorties des premiers disques de Donovan ou de Nick Drake : à l'écoute de ce second album, on dirait qu'il ne s'est rien passé depuis 35 ans. Seule la qualité de la prise de son permet de différencier les titres de Lookaftering de ceux de Just Another Diamond Day. Vashti fait partie de cette poignée d'artistes British qui, apparues à la fin des sixties, ont choisi de faire passer leur vie avant leur carrière. Elles n'ont jamais été là pour nous vendre des produits, juste pour nous chanter leurs chansons et c'est pourquoi elles sont si touchantes. Le disque se termine par Wayward Hum, instant magique suspendu hors du temps pendant lequel Vashti, qui ignore qu'un magnétophone est branché, fredonne la mélodie de Wayward en grattant sa guitare.

Sur la pochette de Just Another Diamond Day, en 1970, Joe Boyd a écrit que « les chansons de Vashti peuvent sembler irréelles à un public de citadins ». Aujourd'hui, des titres tels que Here before, Wayward, Turning Backs ou If I were sont carrément des OVNIs dans la production actuelle et ils ne passeront ni à la radio ni à la télé. Mais si vous regardez les news sur http://www.forthstreet.demon.co.uk, vous verrez que Vashti n'arrête pas de tourner dans des tas de pays. Après tout, il y a peut-être une justice en ce bas monde...

 King Kong de Peter Jackson

Promesse de gosse : à l'âge de 9 ans, après avoir regardé le King Kong de Merian C. Cooper à la télévision, le petit Peter Jackson s'est promis de devenir réalisateur pour pouvoir en tourner un jour sa propre version. Il a tenu parole en 2005 et son King Kong est un splendide hommage au film de 1933 dont il a repris avec respect et minutie toutes les scènes cultes (King Kong jouant avec la mâchoire du dinosaure qu'il vient d'occire, faisant tomber un tronc d'arbre servant de passerelle au fond d'un gouffre ou bien, juché au sommet d'un building, descendant des avions à coup de poing). Le dernier plan du film est d'ailleurs strictement identique à celui de 1933. D'autres scènes, à peines esquissées dans la version de 1933, ont été développées (l'arrivée sur l'île du crâne, dans un brouillard à couper au couteau, avec le matelot qui mesure la profondeur de l'océan à l'aide d'une sonde, est un vrai moment d'angoisse).

Mais le film de Peter Jackson est aussi parfois très différent de son aîné. Tout d'abord, il dure une heure de plus, ce qui a permis au réalisateur de montrer, sur fond de crise économique et de soupe populaire, les Etats-Unis des années trente dans une reconstitution de New York qu'on n'est pas prêt d'oublier. D'autre part, les effets spéciaux mis en œuvre ici ne servent pas seulement à animer de façon réaliste les créatures qui vivent sur l'île : ils les dotent d'une véritable psychologie. C'est ainsi qu'on peut voir de la cruauté dans les petits yeux méchants des dinosaures, mais aussi toute une palette d'émotions (étonnement, tristesse, colère, joie) dans les attitudes et les mimiques de King Kong. Du coup, il devient véritablement le personnage central du film. La scène la plus craquante est, je crois, celle dans laquelle il pose sa grosse patte au sol afin d'offrir un siège à Naomi Watts. Trop mignon...

Si j'ajoute que, comme c'était déjà le cas dans la trilogie du Seigneur des anneaux, un soin tout particulier a été apporté à la photographie (le lever du jour sur New York, à la fin du film, est de toute beauté) et que la jungle sur l'île du crâne regorge d'une multitude de bestioles de toutes sortes dont on rirait volontiers si on pouvait, ne serait-ce qu'un instant, cesser d'imaginer leurs pattes, tentacules et autres mandibules en train de chatouiller notre épiderme, vous comprendrez que Peter Jackson vient avec son King Kong de réinventer le grand film d'aventures qu'on regarde en famille. Il me semble que je ne m'étais pas autant amusé devant un tel film depuis... Indiana Jones et le temple maudit.

 L'ombre des autres de Nathalie Rheims

Tess est étudiante en médecine. Elle suit les cours donnés à la Salpêtrière par le professeur Charcot. Un jour, elle reçoit une lettre de son oncle Emile lui demandant de se rendre immédiatement à Vyniard, en Angleterre. Sa Tante Blanche est au plus mal et Emile espère que sa nièce pourra lui venir en aide. Sans perdre une minute, elle saute dans le premier train en partance pour Calais.

Avec l'époque victorienne, je crois que Nathalie Rheims a trouvé la période idéale pour situer ses histoires. Ses personnages sont faits pour se déplacer en fiacre, vivre dans de grandes demeures à la campagne et surtout prendre le temps de vivre leur vie. En 1886, le monde oscillait entre sciences et surnaturel et les célébrités avaient pour nom le professeur Charcot (un des pères de la neurologie) mais aussi Sir Arthur Conan Doyle (le créateur de Sherlock Holmes et un des pionniers du spiritisme), tous deux présents dans ce roman. Le lecteur ne sera donc pas étonné d'y croiser, entre une promenade dans les bois et une soirée au coin du feu, des fantômes, des hypnotiseurs, des photographies dans lesquelles les personnages se déplacent et même un oiseau qui parle. L'ombre des autres est un livre d'automne qu'on apprécie autant pour son ambiance onirique et romantique que pour son histoire riche en rebondissements. Comme c'est souvent le cas lorsqu'il s'agit d'un roman de Nathalie Rheims, on a beaucoup de mal à le reposer avant d'être arrivé à la dernière page.

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A bientôt !
Dernière mise à jour de cette page : 27/12/2006