Juillet 2007
Bones, l'intégrale de la saison
1
Voici enfin en DVD les 22 épisodes diffusés
par M6 en début d'année.
Rappelons que cette série raconte les
aventures d'une anthropologue et d'un agent du FBI qui collaborent
à des enquêtes particulièrement ardues. En
regardant pour les seconde fois ces épisodes, je me dis
que ma première impression était la bonne :
si Emily Deschanel et David Boreanaz tiennent le coup durant
plusieurs saisons, leur duo de choc risque de devenir aussi mythique
que Mulder et Scully et ils vont faire de Bones LA série
culte de ce début de 21ème siècle. Des scénarios
passionnants et qui tiennent la route, deux héros qui
crèvent littéralement le petit écran, des
personnages secondaires attachants (Angela, Hodgins), des images
et un son impeccables : que demander de plus ? Des
bonus ? Il y en a quelques-uns dans ce coffret, parmi lesquels
deux documentaires.sur la série.
15/07/2007
Juin 2007
Moat On The Ledge de Fairport Convention
Ce CD est la réédition d'un vinyle
paru au début des années 80. Le 15 août 1981,
Fairport Convention s'est reformé le temps d'un concert
à Banbury. Ce jour-là, je ne sais pas ce qui s'est
passé sous le ciel bleu de l'Oxfordshire, mais Dave Swarbrick
(chant, violon, mandoline), Richard Thompson (chant, guitare),
Simon Nicol (chant, guitare), Dave Pegg (basse, churs),
Dave Mattacks (batterie) et Bruce Rowland (batterie) étaient
littéralement en état de grâce.
C'est sur cet album qu'on trouve la plus belle
version jamais enregistrée de Poor Will &
The Jolly Hangman, le morceau qui aurait dû figurer
sur Full House
(1970) mais qui était si complexe à mettre en place
qu'il est resté inédit jusqu'en 1999. On y trouve
aussi Judy Dyble, la première chanteuse du groupe en 1968,
qui remonte sur scène avec eux le temps d'une splendide
reprise de Both Sides Now de Joni Mitchell, ainsi que
Ralph McTell (remember Streets of London ?) qui joint
sa guitare électrique à celles de Richard Thompson
et Simon Nicol sur High School Confidential de Jerry Lee
Lewis. On y trouve encore quelques-unes des chansons les plus
célèbres de Fairport (Walk Awhile, où
chaque musicien y va de son couplet, Rosie dans une belle
version épurée, Matty Groves chantée
par Simon Nicol), l'incontournable medley instrumental durant
lequel Dave Swarbrick et Richard Thompson remontent les manches
et essaient de jouer plus vite que leurs ombres et pour finir
quelques morceaux moins connus (Woman or a Man, Country
Pie de Bob Dylan).
Avec un son bien meilleur que celui du vinyle,
ce live est un vrai régal ! Il nous montre Fairport
au top de sa forme et en l'écoutant on n'a qu'un regret :
les notes de pochette qui nous apprennent que When Will I
Be Loved (interprétée par Judy Dyble), White
Dress (interprétée par Ralph McTell), Meet
On The Ledge et Sloth aient été écartées
par manque de place. Depuis, il y a plus de place sur un CD que
sur un 33 tours mais les bandes ont probablement été
égarées...
10/06/2007
Doctor Who, l'intégrale de la saison
2
Voici enfin les épisodes diffusés
sur France 4 il y a quelques mois. Mais il y a un hic :
la version anglaise de la saison 2 comprend 14 épisodes
contre seulement 13 pour celle-ci. En traversant la Manche, le
"Christmas Special" qui fait la transition entre les
saisons 1 et 2 de la série, et que France 4 a diffusé
le 25 décembre 2006, s'est évaporé. Les
fans du Docteur qui voudront avoir l'invasion de Noël
en DVD devront se rabattre sur le volume 1 de l'édition
anglaise, mais ils y trouveront évidemment une version
originale et sans sous-titrage en français.
Que s'est-il passé ? Les Sycorax,
honteux de la cuisante défaite que leur a infligée
le Docteur le soir de Noël, ont-ils piqué les bandes
ou bien a-t-on délibérément sacrifié
cet épisode dans le but de vendre le coffret à
un prix raisonnable (il coûte à peine plus cher
qu'un seul des volumes de la version anglaise) ? C'est dommage,
car The Christmas invasion est un super épisode
dans lequel David Tennant fait une entrée en scène
fracassante. Et puis, dans le monde anglo-saxon on soigne toujours
les épisodes de Noël ; ils ont un petit quelque-chose
que les autres épisodes n'ont pas.
Ceci dit, cette saison 2 succède dignement
à la précédente. Les effets spéciaux
y sont encore plus époustouflants que dans la saison 1
(il faut absolument voir le TARDIS, jouant les dépanneuses
de l'espace, prendre en remorque un vaisseau spatial en perdition
prêt à être englouti par un trou noir), les
Daleks y reviennent en force et les nouveaux fans vont pouvoir
découvrir qui sont les Cybermen, Sarah Jane et K9. Quant
aux deux derniers épisodes, ce sont probablement les plus
tristes jamais écrits.
Doctor Who reste à ce jour la
plus grande série de Science-Fiction. Et il y a 43 ans
que ça dure...
03/06/2007
Mai 2007
L'intégrale saison 1 d'Odeurs
Vous souvenez-vous du groupe Odeurs, créé
par Ramon Pipin (ex guitariste du groupe Au bonheur des dames)
à la fin des seventies ? De 1979 à 1983, Odeurs
a aligné quatre albums qu'on retrouve, agrémentés
de nombreux inédits, dans ce coffret de quatre CDs. Au
programme, des textes à mourir de rire, qui ne respectent
rien ni personne, et un pastiche de toutes les tendances musicales
en vogue à l'époque.
Presque trente ans plus tard, cette réédition
me fait chaud au cur. Sur le plan musical, je me souvenais
de deux excellents disques (les deux premiers). A la ré
écoute, il s'avère que mes souvenirs étaient
exacts : les musiciens du groupe étaient vraiment doués
et leurs morceaux n'ont pas pris une ride. Quant aux textes de
leurs chansons, à ma plus grande honte, je me suis aperçu
que... j'en connaissais encore de nombreux par cur. Les
pires, évidemment...
Je suis mou, Douce crème,
Le stade nasal, Quitte ou double, Astrid,
Couscous boulettium, Je m'aime : autant de titres
que j'aimais fredonner au début des années quatre-vingt
et que je me surprend à nouveau à fredonner depuis
que ce coffret est paru. Mais la palme revient sans conteste
à La viande de porc, dont nous étions nombreux
à connaître les paroles lorsque j'allais en cours,
et qui déclenchait une crise d'hystérie chez une
de nos profs à chaque fois que toute la classe la reprenait
en chur.
01/05/2007
L'intégrale des saisons 6 & 7 de Columbo
Voici le 6ème volume de l'intégrale
de Columbo. Il contient les 8 épisodes de la série
diffusés entre octobre 1976 et mai 1978. Il faudra ensuite
attendre février 1989 pour revoir Peter Falk enfiler son
vieil imperméable. Mais pour certains fans qui n'apprécient
pas cette seconde mouture, la série s'arrête réellement
ici.
Les ingrédients qui ont fait le succès
des saisons précédentes sont toujours présents :
des scénarios alambiqués, de nombreuses guest stars
et un inspecteur Columbo toujours aussi casse-pied et sympa.
Des épisodes tels que Des sourires et des armes
(avec le génial Bernard Behrens), Meurtre à
la carte (avec Louis Jourdan) ou Meurtre à l'ancienne
font assurément partie des meilleurs de la série,
toutes saisons confondues.
01/05/2007
Jonathan Strange & Mr Norrell de Suzanna
Clarke
Il s'agit d'un gros pavé noir de plus
de 800 pages. Non seulement la couverture est noire, mais également
la tranche des pages, ce qui fait qu'on a vraiment l'impression
d'être en présence d'un vieux grimoire d'antan.
L'action se situe en Angleterre à l'automne
1806. Français et Anglais sont alors en guerre et la marine
de Napoléon fait le blocus des ports britanniques. Dans
la ville d'York, de vieux gentlemen regrettent le bon vieux temps,
celui où la magie faisait partie intégrante de
la vie quotidienne et où il aurait suffit d'un coup de
baguette magique pour se débarrasser de tous ces Frenchies.
Mais les magiciens n'ont peut-être pas tous disparu du
pays : il parait même qu'il en resterait un qui habiterait
à l'abbaye de Hurtfew...
Epoque victorienne et magie : voici un
mélange détonnant qui rend ce bouquin indispensable
dès les premières pages. Pour son premier roman,
Suzanna Clarke a parfaitement assimilé le style des écrivains
victoriens, si prolixes et généreux en notes de
bas de page. Vivant à une époque où on prenait
le temps d'écrire et de lire, il leur fallait deux pages
pour raconter ce qu'un écrivain actuel raconterait en
10 lignes et avec à peine 5% de leur vocabulaire. Elle
a également réussi à manier habilement leur
humour, souvent si féroce sous ses airs respectables.
En résumé, elle a tout simplement écrit
le meilleur roman qui aurait pu paraître vers 1820...
Comme un vrai pudding, Jonathan Strange &
Mr Norrell ne se laisse pas dévorer goulûment :
il est trop copieux pour cela. Il vous faudra le déguster,
un chapitre par ci, un chapitre par là. C'est donc un
bouquin que vous garderez longtemps près de vous et que
vous n'oublierez pas de sitôt.
01/05/2007
Avril 2007
LE 3 AVRIL 2007 CE SITE A ACCUEILLI
SON 210.000ème VISITEUR.
La mauvaise nouvelle du mois : l'acteur
Gareth Hunt qui incarna Mike Gambit dans les deux dernières
saisons de Chapeau
Melon & Bottes De Cuir, est décédé
le 14 mars.
01/04/2007
Mars 2007
Doctor Who :
Resurrection of the Daleks
En vérifiant sur Internet la date de
sortie des DVDs de la Saison II de la série, diffusée
récemment sur France 4, j'ai découvert que des
anciens épisodes, évidemment inédits en
France, sont aussi disponibles en DVD. Vous devinez la suite...
Dans ces 4 épisodes de 25 mn diffusés
en février 1984, le rôle du Docteur est interprété
par Peter Davison. Même si la qualité des effets
spéciaux et le peu de scènes filmées en
extérieur rappelle dès les premières minutes
que ces images datent de plus de 20 ans, celles et ceux qui ont
découvert récemment le Docteur ne devraient pas
être pas dépaysés par cette histoire de prison
spatiale prise d'assaut par les Daleks dans un lointain futur.
Le TARDIS se matérialise à Londres près
de Tower Bridge, d'étranges policemen arpentent la pavé
mouillé de la capitale britannique, des Daleks et des
hommes de l'espace n'arrêtent pas de faire des aller-retours
entre le présent et le futur grâce au corridor du
Temps : tout ce que j'aime !
De plus, le DVD regorge de bonus, ce qui en
dit long sur la cote de la série outre-manche : commentaire
audio, documentaire sur les lieux du tournage, bande-annonce,
scènes coupées au montage et même extraits
d'un magazine de la BBC. Pendant près de 2 heures, j'ai
eu l'impression d'être en train de regarder la télé
à Londres. Seul ombre au tableau : ce DVD so British
ne contient ni version française des épisodes ni
sous-titres en Français.
25/03/2007
Le
temps d'une chanson de Juliette
Greco
Ce nouvel album de Juliette Greco contient une
douzaine de reprises. Même si ces chansons ont été
composées en leur temps pour d'autres interprètes,
la dame en noir réussit comme à chaque fois le
tour de force de se les approprier et de les rendre aussi, sinon
plus, belles que dans leurs versions originales. C'est ainsi
que son interprétation de Né quelque part
de Maxime Le Forestier, habillé pour la circonstance d'un
saxophone Coltranien, est devenu pour moi la version de référence.
Au fil des chansons, on retrouve avec plaisirs
les plus grands : Jacques Brel, Charles Trenet, Léo
Ferré, Serge Gainsbourg et bien d'autres encore. Et chacun
de ces beaux textes est chanté avec tant de ferveur qu'on
redécouvre ce qu'on croyait pourtant connaître depuis
des années.
Sur la pochette du disque, Juliette a bien raison
de se marrer. Elle a réussi son coup et son disque est
splendide.
04/03/2007
Février 2007
Alice
au pays des quanta de Robert Gilmore
La jeune Alice s'ennuie devant la télé.
Soudain, elle éprouve une irrésistible envie de
se lever et d'entrer dans la petite lucarne. Mais elle trébuche,
tombe et... se réveille dans un étrange pays où
elle va découvrir les fondements de la mécanique
quantique.
En reprenant l'idée de Lewis Carroll,
l'auteur, qui enseigne la physique à l'université
de Bristol (Grande-Bretagne), va essayer d'inculquer à
des lecteurs ignares (dont je fais partie) les bases de la physique
quantique. Au fil des chapitres et des personnages bizarres rencontrés
par Alice, nous en apprendrons un peu plus sur cette étrange
mécanique qui est venue, dans la première moitié
du XXe siècle, mettre une grande claque à la mécanique
de Newton. Grâce à lui, bosons, fermions et autres
quarks n'auront bientôt plus de secrets pour nous.
04/02/2007
Au revoir L'écho des
savanes ?
Depuis plus d'une quinzaine d'années,
j'avais l'habitude d'acheter chaque mois l'écho des
savanes. Et chaque mois, je rigolais en regardant les
sales blagues de Vuillemin, L'Amérique de Riss
ou bien les histoires de Ness, avec ses personnages à
gros pifs. Mais ce mois-ci, point d'écho dans les
kiosques. Au bout de deux semaines, j'ai fini par poser la question
à une gentille libraire qui m'a expliqué que ce
mensuel avait cessé de paraître. Donc, après
plus de trente ans de bons et loyaux services (le premier numéro
est paru en mai 1972), l'écho des savanes s'en
est allé rejoindre Métal hurlant, Rigolo
et Spécial USA au paradis des BDs.
04/02/2007
Au dernières nouvelles, il serait question
d'un repreneur pour L'écho. Affaire à suivre...
11/02/2007
La page du mois
Le début d'une nouvelle chronique consacrée
à la saison 1 de Docteur
Who
11/02/2007
L'intégrale de la saison 5 de Columbo
La saison 5 de Columbo (septembre 1975 -
mars 1976) ne comporte que 6 épisodes, mais quels épisodes !
On a gardé le même principe que pour les saisons
précédentes : des meurtriers particulièrement
machiavéliques et au moins une guest star par épisode.
On retrouvera donc ici Janet Leigh dans le rôle d'une vieille
actrice, Ricardo Montalban dans celui d'un propriétaire
de ranch et Patrick McGoohan devant et derrière la caméra.
Au revoir Highlander
La publication de l'intégrale des épisodes
de Highlander, entamée en septembre 2006, a pris
fin au bout de seulement deux numéros, faute d'acheteurs.
Comme aurait dit Coluche :
Quand je pense qu'il a suffi que personne
ne l'achète pour que ça ne se vende pas...
Avec un peu de pub télé, ils auraient
pu en vendre des tonnes. Aujourd'hui, celui qui sort des DVDs
en catimini, sans faire de comm., va droit dans le mur.
Star Trek, la
série classique
Voici une réédition que j'attendais
depuis des années : les 3 premières saisons
de Star Trek (août 1966 - mars 1969), avec
le capitaine Kirk, Mr Spock et le Dr McCoy. Que voilà
une série qu'elle est culte !
Si j'en crois un documentaire que j'ai vu il
y a quelques mois, non seulement ces épisodes ont été
entièrement remastérisés, mais certains
effets spéciaux qui avaient mal vieilli ont été
refaits en digital afin d'être encore plus beaux.
Ces trois saisons "classiques" de
Star Trek représentent tout simplement la quintessence
de la SF américaine des sixties en 79 épisodes
et 26 DVDs. En vente chez votre libraire, tous les 15 jours.
A vos tirelires !
04/02/2007
Doctor Who, l'intégrale
de la saison 2
La parution de cette intégrale, initialement
annoncée le 4 janvier a été repoussée
au 4 avril. Prenons notre mal en patience...
11/02/2007
Live at the Fillmore East de Neil Young
& Crazy Horse
Les 6 & 7 mars 1970, au Fillmore East de
New York, Neil Young et son groupe (Danny Whitten, Jack Nitzsche,
Billy Talbot et Ralph Molina) interprètent un set essentiellement
basé sur le second album album solo du loner : Everybody
knows this is nowhere. Au programme des réjouissances,
le titre éponyme, Come on baby let's go downtown
et surtout de longues versions de Down by the river et
Cowgirl in the sand durant lesquelles Young et Whitten
ont tout le temps de balancer de longs solos comme on savait
en faire à l'époque.
Compilé à partir de bandes provenant
des archives personnelles de Neil Young, ce live vient combler
une lacune de sa discographie : l'absence d'enregistrements
de concerts du début de sa carrière solo.
Love des Beatles
Décrié par les uns comme un gros
coup de marketing, acclamé par les autres comme un vrai
nouveau disque des Beatles, on dirait que ce Love ne laisse
personne indifférent. Soyons sérieux, au risque
d'en décevoir certains : il n'y aura jamais de nouvel
album des Beatles. Ce disque est le résultat d'un travail,
certes original, effectué par George Martin et son fils
Giles autour de l'uvre des Beatles, mais ce n'est rien
d'autre. Ce qui ne signifie pas pour autant qu'il soit inintéressant...
Love, c'est du concentré de Beatles,
c'est probablement ce que l'inconscient collectif retiendra de
leur musique. Imaginez qu'un matin vous soyez réveillé
par votre radio réveil qui diffuse une chanson des Beatles.
Mais vous êtes tellement fatigué que vous vous rendormez
aussitôt, bercé par la musique. Dans votre rêve,
les notes se mettent alors à tourbillonner, les sons se
déforment; s'étirent et s'entremêlent. Finalement,
lorsque quelques minutes plus tard la sonnerie du réveil
retentit, vous vous souvenez d'un morceau extraordinaire des
Beatles, non pas celui qui était diffusé à
la radio mais celui que votre subconscient a imaginé pendant
que vous rêviez. Voici, en quelques mots, ce qu'est Love.
Accessoirement, Love peut être
aussi un jeu de société auquel on joue entre amis :
écoutez un morceau du disque au hasard et essayez de deviner
la provenance des différents éléments qui
le composent. Bon courage !
04/02/2007
Janvier 2007
LE 22 JANVIER 2007 CE SITE A ACCUEILLI SON 200.000ème
VISITEUR.
An Ancient Muse de Loreena McKennitt
Sept ans après Live in Paris and Toronto,
voici le nouvel album de la belle Canadienne.
Les années passent et Loreena explore
toujours les mêmes horizons musicaux, cherchant à
mêler sons et rythmes issus de différentes cultures
à ses propres racines musicales Celtiques. On aime ou
on n'aime pas le résultat de cette quête. Moi, j'aime !
Longues mélodies envoûtantes au parfum de conte
des Mille et une nuits (The Gates Of Istambul) ou bien
sublimes ballades moyenâgeuses (The English Ladye And
The Knight), il y a certainement un peu de magie dans ce
disque.
Live de Louis
Bertignac
A l'instar de Jimi Hendrix ou Rory Gallagher,
Louis Bertignac n'a pas peur de remonter ses manches. En concert,
il opte pour la formule la plus risquée : le power
trio (guitare, basse, batterie). Lorsqu'on n'est que trois face
au public, on n'a pas vraiment le droit à l'erreur. Alors,
Bertignac s'est-il raté ? Certainement pas !
Pour tout vous dire, ce disque est tellement bon qu'il me donnerait
presque envie de... re-croire au Père Noël. Il m'a
fait repenser à ces Noëls des seventies où,
alors que j'étais encore gamin, je découvrais Sticky
Fingers des Stones ou bien le LIVE ! in Europe de
Rory Gallagher au pied du sapin.
Le premier CD présente le Louis Bertignac
qu'on connaît, alternant compositions personnelles (Je
joue, Vas-y Guitare, Ces idées-là),
morceaux de Téléphone (Hygiaphone, Cendrillon
avec un clin d'il à So lonely de Police)
et quelques reprises (Help des Beatles, Rock And Roll
de Led Zeppelin). Rien à jeter, rien à redire.
Mais là où j'ai été
quasiment scié, c'est lorsque j'ai posé le second
CD sur ma platine.
Louis s'adresse au public :
- Qui c'est le plus grand ? C'est Jimi
Hendrix !
Et, pour prouver ses dires, il se lance dans
une version de Hey Joe belle à chialer. Puis, sans
prendre le temps de souffler, il enchaîne morceau sur morceau
pendant plus d'une heure. Au programme des réjouissances,
rien que du bonheur : Beatles, Stones et Who. Le concert
se termine par Sous la pluie, terriblement Stonien, puis
par des morceaux de Téléphone. A la fin, Bertignac,
vainqueur par KO, n'a même plus besoin de chanter les paroles
de Un autre monde : le public s'en charge pour lui.
01/01/2007
Free
Press : la contre-culture vue par la Presse Underground
de Jean-François Bizot
Entre la fin des années 50 et le début
des années 80, jusqu'à 20 millions de lecteurs
ont lu la Presse Underground. Ce n'est pas rien... Cette superbe
anthologie grand format lui rend donc un hommage mérité.
Sans aucun tabou, irrévérencieuse,
compensant des moyens techniques souvent limités par des
idées géniales au niveau de la mise en page et
des graphismes, la Presse Underground a marqué son époque.
En feuilletant ces pages souvent splendides, on ne peut que se
poser des questions. Si quelqu'un aujourd'hui voulait en faire
autant, comment s'y prendrait-il pour faire imprimer son canard ?
Comment le ferait-il distribuer ? Comment pourrait-il survivre
sans publicités ? Et quelle serait la réaction
des lecteurs, habitués qu'ils sont à la quadrichromie,
aux photos couleur et... aux articles qui ne dérangent
personne ?
Evidemment, aujourd'hui il y a Internet. Mais
quand-même... ces 200 pages de liberté pure vous
feront sans doute rêver un peu.
01/01/2007
Da
Vinci Code de Ron Howard
Voici enfin en DVD la fameuse adaptation du
best seller de Dan Brown... Comment Ron Howard s'y est-il pris
pour rendre le climat si particulier de ce roman ? A-t-il
fait de Robert Langdon un moderne Indiana Jones et de
l'histoire une simple course poursuite entre la police et deux
fugitifs ? A-t-il tourné une sorte de Neuvième
Porte et fait l'impasse sur le suspense, pourtant présent
à chaque chapitre, du bouquin de Dan Brown ?
Et bien non ! Aussi difficile qu'ait été
sa tâche, Ron Howard est resté fidèle à
l'original. Ce film est tout simplement aussi passionnant que
le roman dont il s'inspire, les lieux aussi magiques que lorsque
Dan Brown les décrits et l'intrigue aussi prenante que
lorsqu'il la raconte. Sous la caméra de Ron Howard, Londres
retrouve son charme d'antan, Paris by night redevient la plus
belle ville du monde et Audrey Tautou est sacrément jolie.
Le film dure presque trois heures, mais je vous assure qu'on
ne voit pas le temps passer en le regardant.
Le Petit Rapporteur
C'était en 1975-76. Le dimanche, vers
13h00, les Français étaient nombreux à s'asseoir
devant leur télé pour regarder Jacques Martin et
son équipe : Stéphane Collaro, Daniel Prevost,
Pierre Desproges, Pierre Bonte et Piem. Au programme, un journal
télévisé d'un genre un peu spécial.
L'actualité de la semaine y était systématiquement
passée à la moulinette et critiquée sur
un ton comique. Que le président de la république
ou un de ses ministres fasse un discours, qu'une nouvelle loi
soit promulguée, qu'un important événement
se produise quelque-part dans le monde et nous étions
sûrs d'avoir droit, le dimanche suivant, à un sketch,
une chanson ou un dessin de Piem.
La France des années 70 était
la France qui rigolait et Le Petit Rapporteur en était
un peu le porte-parole. Ce coffret de deux DVDs contient environ
5 heures de reportages et de chansons qui réveilleront
certainement une certaine nostalgie chez celles et ceux qui ont
connu cette époque géniale et qui donneront peut-être
des regrets aux autres. Si certains des reportages sont aujourd'hui
archi-connus (la visite de Montcuq, le bataille de boudin blanc)
certains autres n'ont, à ma connaissance, jamais été
rediffusés depuis trente ans. C'est par exemple le cas
de l'intervention de Jacques Martin concernant le droit de réponse
à la télévision et de la chanson, inspirée
de Jacques Brel, qui terminait la dernière émission.
Et pourtant je me les rappelais comme si c'était hier.
C'est peut-être parce que la mémoire est une belle
mécanique, mais peut-être aussi parce que Le
Petit Rapporteur était une émission importante
à son époque.
Parmi les bonus se trouve un numéro spécial
de A bout portant consacré à Jacques Martin.
Puisse-t-il faire comprendre à ceux qui ne connaîtraient
de lui que L'école des fans à quel point
ce mec peut être brillant.
01/01/2007
Bonne année
2007 à toutes et à tous !
- J'ai profité des fêtes de fin
d'année pour relooker mes News.
mais vous le savez déjà, puisque vous êtes
en train de les lire...
- La rubrique En
ce moment fait désormais partie des News.
Elle ne subsiste que parce des tas de liens pointent encore vers
elle.
Décembre 2006
Living
in the Material World de George Harrison
Encore et toujours des rééditions
en cette fin d'année ! Living in the Material
World (mai 1973) se présente désormais sous
la forme d'un coffret contenant un CD et un DVD. Le CD, superbement
remastérisé, contient les 11 titres de l'album
original + deux bonus tracks : Deep Blue et Miss
O'Dell. Le DVD (loin d'être plein...) contient une
vidéo de Give me love (give me peace on earth),
enregistrée live à Tokyo en décembre 1991
et quelques raretés.
Je pensais bien connaître cet album. Et
bien, je dois avouer que je l'ai redécouvert en écoutant
cette version remastérisée. Jamais les guitares
de George Harrison et le piano de Nicky Hopkins n'ont aussi bien
sonné. Plus que jamais, Living in the Material World
reste un havre de paix dans nos vies de dingues.
Tout le monde il est beau
tout le monde il est gentil de Michel Magne (BO du
film de Jean Yanne)
J'attendais cette réédition depuis
longtemps et... vous aussi, si j'en crois vos nombreux mails.
Voici donc enfin, dans leur intégralité,
ces chansons introuvables. Sortie du contexte du film, cette
bande originale constitue un pastiche de ce qu'on entendait sur
les radios françaises au début des années
70 : variétés (Jésus, rends-moi
Johnny), chanson réaliste (Symphonie pour odeur
et lumière), opéra-rock (Tilt) et mélodies
d'inspiration Sud-américaine (Che o Che o). Le
tout, évidemment, avec des textes de Jean Yanne qui n'engendrent
pas la mélancolie, d'autant plus que la plupart des chansons
sont tronquées dans le film, ce qui nous permet ici de
découvrir des couplets inédits (je vous conseille
Alléluia garanti dans sa version intégrale).
X-Men : l'affrontement final de Brett
Ratner
Troisième et dernier volet de la trilogie
consacrée à nos mutants préférés
de la Marvel, ce film n'a pas toujours bénéficié
de bonnes critiques lors de sa sortie en salles. Et pourtant...
Si son scénario n'est pas le meilleur
de la trilogie (on a découvert une antidote permettant
aux mutants de redevenir des humains ordinaires et chacun d'eux
doit désormais choisir son camp), c'est par contre celui
dont les bagarres et les effets spéciaux sont les plus
efficaces. Sous la caméra de Brett Ratner, on retrouve
(enfin) le Magneto de la BD, celui qui joue avec de gros trucks
Américains comme s'il s'agissait de vulgaires fétus
de paille. Certaines scènes du film sont dignes des plus
belles planches de Neal Adams. Quant à Famke Janssen (ressuscitée
en Phnix) et Halle Berry, elles sont toujours de la partie
et plus jolies que jamais.
Doctor Who
Voici le scoop du mois :
L'invasion de Noël, premier épisode de la saison 2 de Doctor
Who,
sera diffusé sur France 4 le lundi 25 décembre
en soirée.
Le coffret de la saison
2 de Doctor Who sera disponible
en DVD dès le 4 janvier.
|
Une nouvelle
chronique : Elle
cause plus... elle flingue de Michel Audiard (1972).
LE 18 NOVEMBRE CE SITE A ACCUEILLI SON 190.000ème
VISITEUR.
Joyeux Noël à toutes
et à tous
et
rendez-vous l'année prochaine !
|
Novembre 2006
Pet Sounds
des Beach Boys
Pour célébrer comme il se doit
le quarantième anniversaire de la parution du meilleur
disque des Beach Boys, voici une superbe réédition
présentée dans un écrin de tissu vert. L'approche
est un peu la même que celle de la réédition
de Ogden's Nut Gone Flake des Small faces : classique
et moderne, c'est à dire que le CD contient à la
fois la version mono (avec un son qu'on connait bien) et stéréo
(un peu plus surprenante) de l'album. Mais ce n'est pas tout :
un DVD contenant des vidéos et deux autres versions du
disque (24 bits et 5.1) vient compléter le tout.
Le moment le plus sympa du DVD est le documentaire
Sir George Martin & Brian Wilson in the studio. George
Martin, le cinquième Beatles, se rend aux USA pour rencontrer
Brian Wilson. Les deux hommes s'installent devant une console
de mixage, la musique de Pet Sounds commence à
couler des haut-parleurs et George Martin se met à triturer
les potentiomètres. Soudain, Brian Wilson pousse un cri :
George Martin vient de trouver un mix meilleur que l'original...
Rouge Sang de
Renaud
A l'écoute de cet album, d'aucuns trouveront
que Renaud est décidément devenu très gentil
et que son nouveau disque, avec ses beaux textes (Nos Vieux,
Adieu l'Enfance) ressemble comme un frère à
son Boucan d'enfer de 2002. D'autres trouveront au contraire
que Renaud a retrouvé sa hargne d'autrefois et que des
morceaux comme Leonard's Song ou J'ai retrouvé
mon flingue possèdent un lien de parenté direct
avec Marche à
l'ombre, son brûlot de 1980.
Et bien, tous auront raison car, avec ses 24
titres (en version longue), Rouge Sang contient autant
de chansons tendres que de chansons vachardes et c'est ce qu'on
aime chez Renaud :
« J'ai retrouvé mon flingue,
il était dans mes rimes. ».
Il était temps...
V pour Vendetta
Dans un futur pas si éloigné,
l'Angleterre est devenue une dictature. Mais un homme étrange,
portant un masque et jouant du couteau, ose seul s'opposer au
régime. Moderne incarnation de Guy Fawkes, il se prépare
à faire sauter le parlement, symbole du pouvoir, pour
déclencher une révolution.
Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce film
est une bonne surprise. Il y a de l'action, de belles bagarres,
le personnage principal est tantôt un super-héros
capable de sauver la planète, tantôt un grand malade
de la tête, et le tout se déroule en Europe, dans
un futur si proche qu'on ne peut s'empêcher d'aller au-delà
des délires du dessinateur (V pour Vendetta est
à l'origine une BD) et de se poser quelques questions.
Véritable pavé dans la mare, ce
film est tout sauf politiquement correct et, même si le
monde qu'on y décrit, un monde où tout semble se
dérouler la nuit et sous le manteau, fait froid dans le
dos, on passe un sacré bon moment en le regardant.
Doctor Who
Avant de diffuser la saison 2 de cette série
culte, début 2007, France 4 rediffuse les épisodes
de la saison 1.
- le lundi, vers 21h40, en version Française
- le vendredi, vers 00h20, en VOST
Qu'on se le dise !
Egéries Sixties de Fabrice Gaignault
Fabrice Gaignault est rédacteur en chef
à Marie Claire, mais il n'a pas écrit cet ouvrage
pour parler chiffons. Il préfère nous emmener sur
les traces d'une poignée de femmes sans qui les sixties
n'auraient peut-être été qu'une décennie
comme les autres. Mais qu'avaient-elles donc de spécial ?
Presque rien... Elles étaient juste intelligentes, cultivées,
dotées d'une forte personnalité, belles et surtout
libres. De plus, elles sortaient avec les stars de l'époque
et exerçaient une certaine influence sur leurs vies et
leurs carrières. Donc, au travers d'interviews et de souvenirs,
nous retrouvons au fil des chapitres Marianne Faithfull, Jane
Birkin, Anita Pallenberg, Amanda Lear, Nico, Dani, Valérie
Lagrange et des tas d'autres au sommet de leur beauté.
Et petit à petit, elles déchirent pour nous le
voile du passé afin de nous faire découvrir leurs
sixties, avec leurs joies et leurs peines. Comment ne pas avoir
une boule dans la gorge lorsque Anita Pallenberg évoque
« son » Keith Richards ?
Il y a quarante ans, ces filles étaient
de vraies gentilles, pas calculatrices pour deux sous et on dirait
qu'elles n'ont pas changé malgré les années.
En lisant Egéries Sixties, j'ai compris à
quel point elles ont influencé la musique et le cinéma
des années 1965-1971 et je me demande même... quels
disques j'aurais sur mes étagères si elles n'avaient
pas été là.
Octobre 2006
Ogden's Nut Gone Flake des Small faces
Mon disque du mois se présente sous la
forme d'une boite métallique ronde. A l'intérieur,
3 CDs : la version mono de l'album de 1968 des Small Faces,
la version stéréo et l'enregistrement d'une émission
de radio.
Le premier CD (mono) ravira les vieux fans du
groupe qui y retrouveront le son du LP original. Le second CD
(stéréo) intéressera certainement, lui,
un public plus jeune. Ogden's y prend en effet un sacré
coup de fouet. Pour ne citer qu'un exemple, sur Afterglow,
l'orgue de Ian McLagan est énorme et pulvérise
tout sur son passage. De plus, on y découvre des sons
qui étaient restés noyés dans la masse depuis
38 ans. Quant à l'émission de radio, il s'agit
d'un documentaire consacré par Radio 1 à ce classique
du psychédélisme Anglais. Durant plus d'une heure,
les Small Faces y commentent, entre deux passages d'Ogden's,
ce grand moment de leur carrière.
Ogden's est un des grands disques méconnus
des sixties, et le format CD permet enfin de le sortir dans la
boite à tabac à laquelle les Small Faces pensaient
lors de sa conception (rappelons que le 33 tours original était
glissé dans une boite en carton ronde). Hommage posthume
mais sincère à Steve Marriott et Ronnie Lane, cette
luxueuse réédition superbement remastérisée
trouvera sa place dans la discothèque de tout amateur
de rock anglais des années soixante.
Underworld 2
Lorsqu'on décide de donner une suite
à un film, il faut parfois se contenter de peu et s'estimer
heureux si la suite en question n'est pas trop moche. Ici, nous
sommes en présence de l'exception qui confirme la règle :
Underworld 2 est tout simplement meilleur que Underworld.
L'histoire d'Underworld 2 débute
là où se terminait celle d'Underworld, c'est
à dire en pleine guerre entre Vampires et Lycans. Mais
quelque chose a changé, on dirait que les personnages
sont enfin devenus vivants. Exit la froideur presque clinique
des images qui évoquait parfois Matrix. Underworld
2 débute par un splendide flashback dans un lointain
passé, dans une campagne recouverte de neige et peuplée
de Lycans. Le reste du film est à l'avenant : les
extérieurs sont nombreux, les cascades et effets spéciaux
tellement bien intégrés à l'action qu'on
ne peut qu'y croire, même si on n'est pas client de ce
genre de cinéma. La coloration bleutée des images
ajoute le petit quelque chose qui fait la différence avec
les autres films, et Sélène (Kate Beckinsale) est
toujours aussi sublime.
Septembre 2006
LE 6 SEPTEMBRE CE SITE A ACCUEILLI SON 180.000ème
VISITEUR.
Sur ce site
En 2004 paraissait une anthologie consacrée
au Folk-rock psychédélique Britannique : Gather
in the Mushrooms. Aux côtés de titres d'artistes
et de groupes connus tels que Pentangle, Sandy
Denny ou Bert Jansch se trouvaient quelques
pépites plus obscures mais qui valent, à mon avis,
le détour.
Voici donc, ce mois-ci, la chronique de trois
grands albums "oubliés" du début des
seventies, dont des extraits figurent sur cette compilation :
Just
Another Diamond Day de Vashti Bunyan (1970).
Morning
Way de Trader Horne (1970).
Let
No Man Steal Your Thyme, l'intégrale de Shelagh
McDonald (1970-1971).
Lookaftering de Vashti Bunyan
C'est l'histoire d'une jeune artiste qui, en
juillet 1968, se lance dans un périple de 18 mois en roulotte.
Au rythme de son cheval, elle traverse toute la Grande Bretagne
pour se rendre dans les îles Hébrides, au nord-ouest
de l'Ecosse. En chemin, elle compose des chansons. En 1969, elle
effectue quelques aller-retours à Londres, le temps de
présenter ses chansons à Joe Boyd, puis d'enregistrer
un 33 tours : Just Another Diamond Day qui parait
fin 1970. Mais le disque ne se vend pas et Vashti décide
de mettre un terme à sa carrière artistique.
Trente années passent et, un jour de
1997, elle découvre sur Internet que son disque est devenu
un collector très prisé. Après 3 ans de
galères pour récupérer les droits de ses
morceaux, les événements se précipitent.
En 2000, Just Another Diamond Day est réédité
en CD. Puis, en 2005, elle enregistre Lookaftering.
Son petit filet de voix, des arpèges
de guitare folk, de bien beaux textes et des mélodies
qu'on croirait sorties des premiers disques de Donovan ou de
Nick Drake : à l'écoute de ce second album,
on dirait qu'il ne s'est rien passé depuis 35 ans. Seule
la qualité de la prise de son permet de différencier
les titres de Lookaftering de ceux de Just Another
Diamond Day. Vashti fait partie de cette poignée d'artistes
British qui, apparues à la fin des sixties, ont choisi
de faire passer leur vie avant leur carrière. Elles n'ont
jamais été là pour nous vendre des produits,
juste pour nous chanter leurs chansons et c'est pourquoi elles
sont si touchantes. Le disque se termine par Wayward Hum,
instant magique suspendu hors du temps pendant lequel Vashti,
qui ignore qu'un magnétophone est branché, fredonne
la mélodie de Wayward en grattant sa guitare.
Sur la pochette de Just Another Diamond Day,
en 1970, Joe Boyd a écrit que « les chansons
de Vashti peuvent sembler irréelles à un public
de citadins ». Aujourd'hui, des titres tels que
Here before, Wayward, Turning Backs ou If
I were sont carrément des OVNIs dans la production
actuelle et ils ne passeront ni à la radio ni à
la télé. Mais si vous regardez les news sur http://www.forthstreet.demon.co.uk,
vous verrez que Vashti n'arrête pas de tourner dans des
tas de pays. Après tout, il y a peut-être une justice
en ce bas monde...
King Kong de Peter Jackson
Promesse de gosse : à l'âge
de 9 ans, après avoir regardé le King Kong
de Merian C. Cooper à la télévision, le
petit Peter Jackson s'est promis de devenir réalisateur
pour pouvoir en tourner un jour sa propre version. Il a tenu
parole en 2005 et son King Kong est un splendide hommage
au film de 1933 dont il a repris avec respect et minutie toutes
les scènes cultes (King Kong jouant avec la mâchoire
du dinosaure qu'il vient d'occire, faisant tomber un tronc d'arbre
servant de passerelle au fond d'un gouffre ou bien, juché
au sommet d'un building, descendant des avions à coup
de poing). Le dernier plan du film est d'ailleurs strictement
identique à celui de 1933. D'autres scènes, à
peines esquissées dans la version de 1933, ont été
développées (l'arrivée sur l'île du
crâne, dans un brouillard à couper au couteau, avec
le matelot qui mesure la profondeur de l'océan à
l'aide d'une sonde, est un vrai moment d'angoisse).
Mais le film de Peter Jackson est aussi parfois
très différent de son aîné. Tout d'abord,
il dure une heure de plus, ce qui a permis au réalisateur
de montrer, sur fond de crise économique et de soupe populaire,
les Etats-Unis des années trente dans une reconstitution
de New York qu'on n'est pas prêt d'oublier. D'autre part,
les effets spéciaux mis en uvre ici ne servent pas
seulement à animer de façon réaliste les
créatures qui vivent sur l'île : ils les dotent
d'une véritable psychologie. C'est ainsi qu'on peut voir
de la cruauté dans les petits yeux méchants des
dinosaures, mais aussi toute une palette d'émotions (étonnement,
tristesse, colère, joie) dans les attitudes et les mimiques
de King Kong. Du coup, il devient véritablement le personnage
central du film. La scène la plus craquante est, je crois,
celle dans laquelle il pose sa grosse patte au sol afin d'offrir
un siège à Naomi Watts. Trop mignon...
Si j'ajoute que, comme c'était déjà
le cas dans la trilogie du Seigneur des anneaux, un soin
tout particulier a été apporté à
la photographie (le lever du jour sur New York, à la fin
du film, est de toute beauté) et que la jungle sur l'île
du crâne regorge d'une multitude de bestioles de toutes
sortes dont on rirait volontiers si on pouvait, ne serait-ce
qu'un instant, cesser d'imaginer leurs pattes, tentacules et
autres mandibules en train de chatouiller notre épiderme,
vous comprendrez que Peter Jackson vient avec son King Kong
de réinventer le grand film d'aventures qu'on regarde
en famille. Il me semble que je ne m'étais pas autant
amusé devant un tel film depuis... Indiana Jones et
le temple maudit.
L'ombre des autres de Nathalie Rheims
Tess est étudiante en médecine.
Elle suit les cours donnés à la Salpêtrière
par le professeur Charcot. Un jour, elle reçoit une lettre
de son oncle Emile lui demandant de se rendre immédiatement
à Vyniard, en Angleterre. Sa Tante Blanche est au plus
mal et Emile espère que sa nièce pourra lui venir
en aide. Sans perdre une minute, elle saute dans le premier train
en partance pour Calais.
Avec l'époque victorienne, je crois que
Nathalie Rheims a trouvé la période idéale
pour situer ses histoires. Ses personnages sont faits pour se
déplacer en fiacre, vivre dans de grandes demeures à
la campagne et surtout prendre le temps de vivre leur vie. En
1886, le monde oscillait entre sciences et surnaturel et les
célébrités avaient pour nom le professeur
Charcot (un des pères de la neurologie) mais aussi Sir
Arthur Conan Doyle (le créateur de Sherlock Holmes et
un des pionniers du spiritisme), tous deux présents dans
ce roman. Le lecteur ne sera donc pas étonné d'y
croiser, entre une promenade dans les bois et une soirée
au coin du feu, des fantômes, des hypnotiseurs, des photographies
dans lesquelles les personnages se déplacent et même
un oiseau qui parle. L'ombre des autres est un livre d'automne
qu'on apprécie autant pour son ambiance onirique et romantique
que pour son histoire riche en rebondissements. Comme c'est souvent
le cas lorsqu'il s'agit d'un roman de Nathalie Rheims, on a beaucoup
de mal à le reposer avant d'être arrivé à
la dernière page.
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